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 Les devoirs du Barde

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Althéa
Althéa
Familier : Philëa
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MessageSujet: Les devoirs du Barde   Les devoirs du Barde Icon_minitime1Lun 10 Fév - 23:13

[... Suite de ~ICI~]

Sauf que, sans que je m'y attende, l'homme s'approcha de moi dans l'intention de m'adresser ses salutations. Chose qui me surpris légèrement. Je n'étais guère habituée que l'on m'adresse la parole de la sorte, me contentant juste d'effectuer les odres qui m'étaient donnés. Ne sachant alors pas comment prendre ses compliments soudains, ni dans quels sens ou intérêts dans lesquels ils étaient donnés, je me contentais alors de le saluer simplement, comme avec n'importe quel noble. J'aurai bien pris le temps de discuter mais sentant qu'Elizabeth n'avait pas une patience illimitée, surtout mise sous pression par le roi, je n'allais pas créer une perte de temps supplémentaire. On aurait forcément le temps à un autre moment. Moi non plus je n'avais pas tellement envie de recevoir une remarque de la part du roi, souhaitant me faire bien voir.

C'est alors que je laissa l'homme terminer sa phrase pour me lancer dans la mienne. Faisant bien comprendre que j'étais touchée par ses mots mais que le temps pressait vraiment. Au-delà de la peur d'avoir le roi sur le dos, celle de ma cousine pouvait me tétaniser d'avantage. Enfin, c'était une façon de parler, elle était une véritable force de la nature et difficile à calmer quand les choses n'allaient pas comme elle le souhaitait. Albrecht n'avait aussi aucunes raisons de trainer et devait faire relativement vite. Je me contenta alors simplement de l'en remercier et de les guider ensuite.

- L'honneur est pour moi, Dame Saelie et Messire Rothke. Commençai-je à déclarer, timidement, tout en me redressant, indiquant de ma main droite les appartements en haut des marches où ma cousine les attendait. Une expression neutre et tendre à la fois sur mon visage. Vos compliments me vont droit au coeur, puis-je  aussi vous assurer que je prendrai bien le temps de discuter avec vous... Mais nous n'avons cependant que peu de temps et Dame Elizabeth vous attends. Veuillez donc me suivre, je vous en prie.

Montant alors les marches aux côtés du barde et de sa dame, je les invitais à entrer dans la pièce où se trouvait ma cousine, leur tenant la porte pour ainsi la refermer derrière eux. La pièce était relativement bien éclairée, plusieures fenêtres apportaient son lot de lumière. La fraîcheur de la matinée était la bienvenue pour moi et alors que les autres étaient en train de s'installer autour de la table centrale, je faisais le tour de la pièce pour observer à chaque fenêtre si il n'y avait rien d'inhabituel. Me postant dans un coin de la pièce où j'avais vue sur l'intégralité de ce qui pouvait avoir un vis-à-vis avec nous, tous mes sens éveillés, je guettais. Mais je ne pouvais m'empêcher d'avoir une attention tournée à la discussion qui allait se tenir entre ces trois là, les observant de temps à autres, maintenant mon écart pour garder une vue d'ensemble de la situation. Ma main droite posée sur le manche de mon épée, il ne me restait plus qu'à laisser le temps s'écouler.

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P.N.J
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MessageSujet: Re: Les devoirs du Barde   Les devoirs du Barde Icon_minitime1Jeu 20 Fév - 16:35

Les devoirs du Barde Fill10

La veille encore, Saelie se consumait d'impatience à l'annonce de sa rencontre avec le Roi. Et maintenant que c'était chose faite, elle n'était plus aussi certaine de la légitimité de cette émotion. Ses yeux brillaient d'une lueur sadique, et sa voix laissait comprendre à quel point le sort du peuple l'indifférait. Pour menacer d'exécution un invité le jour de ses noces, l'enfant Roi n'était peut-être pas aussi bienfaiteur qu'il voulait le faire croire. Depuis qu'elle partageait sa couche avec les nobles de la ville, Saelie apprit bien malgré elle à sonder la personnalité des gens. D'ailleurs, saviez-vous que la gente fortunée avait une manière de penser drastiquement différente du roturier lambda ? Il ne s'agissait pas d'égocentrisme et autres manifestations orgueilleuses, mais d'un tempérament bien plus enclin vers la corruption. Sur l'oreiller, nombre d'entre eux lui confièrent leur traîtrise, voir même leur barbarie, ce qu'elle n'imaginait guère possible de la part d'un noble... Pourtant, à mesure qu'elle les enchaînait, Saelie se rendit à l'évidence, l'homme de pouvoir corrompu sera bien plus perverti qu'aucun assassin de la guilde de la dague ensanglantée ne saurait l'être. Suite à l’accueil du Roi Uldrian, la fille de joie estimait avoir toutes les raisons de s'inquiéter...

Le déroulé des événements ne fit hélas que confirmer les craintes de Saelie. Le domestique en chef, un certain Brewen, personnage au verbe haut, chassa littéralement la jeune femme du bras d'Albrecht avant de finalement se faire reprendre par ce dernier. Une attitude plus inquiétante que déroutante selon Saelie. À savoir que Brewen n'était rien de moins qu'une prolongation du Roi, sinon sa présence n'aurait pas lieu d'être... L'apparence était d'une importance capitale pour la haute société, alors pourquoi s'encombrer d'un être aussi bourru ? Pour sûr, ce majordome n'avait rien à faire au devant de la scène. Mais il l'était, quant à ce qu'il fallait en penser, nous n'en saurons pas plus. De son côté, Albrecht ne se laissa point dominé par cette incartade, et alla même jusqu'à s'excuser pour l'éducation négligée de Brewen. En véritable gentleman, il prit soin de sa compagne du jour. Saelie le remercia d'un hochement de tête. Mais le mal était fait... son attirance pour les nobles venait d'en prendre un sacré coup... Car si au sein de l'élite, la corruption trônait, ses propres convictions devenaient discutables.

Lorsque Dame Elizabeth fit irruption au moment où Brewen donnait de la voix, la fille de joie crut reconnaître l'Elfe qui assurait sa sécurité. Elle se souvenait d'un article de Cape sur le monde relatant un de ses exploits passés. Althéa, oui voilà, ça lui revenait ! Si une personne était à même de représenter l'idée que Saelie se faisait du noble, c'était bien elle. Seule ombre au tableau, le poste qu'elle occupait. Celui-ci était certes tout à son honneur, mais si un seigneur à l'appétit sanguinaire venait à l'avoir à son service, elle devra alors bafouer ce qu'elle avait jusqu'alors défendu. En tant que garde, elle n'avait aucun pouvoir, ce qui était fort dommage, car pour changer les choses en ce monde, il fallait en avoir.

- Enchantée. Répondit humblement Saelie aux salutations de la gardienne.

Une fois dans la chambre, ils y retrouvèrent Dame Elizabeth le nez plongé dans un monticule de paperasses. La jeune femme se posta près de la fenêtre qui donnait une vue imprenable sur la cité de Nandis. Cette entrevue, bien qu'elle y fut généreusement invitée, ne la concernait en aucune manière. Aussi préféra t-elle s'isoler du groupe.

Les devoirs du Barde Eli10

- Je vous en prie, prenez place. Convia la noble à l'attention d'Albrecht. Puis, faisant glisser jusqu'à sa main un parchemin vierge, elle ajouta : Bien qu'il soit d'une incorrection qui mériterait le fouet à tentacules des Drows, Brewen vous a clairement exposé votre première tâche mon brave. Notre Roi exige que vous lui présentiez vos salutations par écrit. Il souhaite sans doute évaluer votre plume en la matière. Vous n'avez que peu de temps pour vous en acquitter, je vous encourage donc vivement de vous y mettre.

Lorsqu'elle entendit les directives de Dame Elizabeth, Saelie ne put réprimer un roulement des yeux. Mais qu'est-ce que c'était que cette mise en scène digne des plus piètres écrivains de notre époque ? Albrecht était un Barde ! Quel était l'intérêt pour le Roi de faire de son art une fresque ennuyante et débilitante ? La poésie, la chanson, voilà ce dont la cour avait besoin ! La fille de joie se résolut finalement à se calmer. Mais c'était tout de même pathétique, Albrecht méritait bien mieux que ça ! Concentrant derechef son attention sur l'extérieur, Saelie s'émancipa du palais en s'abreuvant du large. La beauté de l'océan était la seule chose qui parvenait à éveiller en elle ce gout pour la liberté. Une vue que son cloaque ne lui permettait point, et c'était aussi bien comme ça. Ainsi, cela lui évitait de sombrer dans la dépression.

-*Quelle existence mènerais-je si je voguais sur les flots...* Rêvassait Saelie alors qu'une tâche sombre paraissait à l'horizon.

La masse s'approchait rapidement de la ville, tellement qu'elle finit par faire retentir les cors ! La jeune femme déglutit en prenant conscience qu'il s'agissait de toute une île.

- Bon sang, regardez ça ! Laissa t-elle s'échapper les deux mains imposées sur la vitre. Mais c'est... immense !

Alors que les gens s'affolaient dans les rues, Saelie elle, restait admirative devant le spectacle. Elle afficha même une certaine déception lorsque le gigantesque rocher reprit sa place dans le lointain. Non pas qu'elle espérait une catastrophe, mais cette chose là se détachait tellement de sa routine que la jeune femme ne sut comment réagir. Un entracte qui ne fut guère du gout de tous au sein du palais. Et pour cause, peu après l'événement, deux gardes armés d'hallebarde manquèrent d'enfoncer la porte pour leur intimer de rester ici jusqu'à nouvel ordre. À la suite de quoi, ils verrouillèrent cette dernière avant de se poster devant.

- Ne vous alarmez point. Rassura Dame Elizabeth. C'est la procédure en cas de danger, on conditionne les convives afin d'assurer leur sécurité.

- Je n'ai pas vraiment eu l'impression qu'ils cherchaient à nous protéger moi... Enchaîna Saelie en réponse à cet esclandre.

- Vous verrez, une fois l'alerte passée, ils se feront plus amicaux. J'espère simplement que cette île ne va pas revenir. Car même si elle venait à stationner au-dessus de nos têtes, le Roi ne modifiera pas son planning. Aussi, le mieux que l'on puisse souhaiter, c'est que cette journée se déroule effectivement selon ses plans.

Saelie pinça des lèvres à ces paroles. Pauvre province... tout cela allait mal finir.

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Albrecht Rothke
Albrecht Rothke
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MessageSujet: Re: Les devoirs du Barde   Les devoirs du Barde Icon_minitime1Lun 9 Mar - 20:04

A peine présenté à la « fille » Avelynn, bien qu’elle soit aujourd’hui parmi les doyennes de son nom, l’elfe d’apparence aussi douce que jeune guidèrent les deux invités qu’étaient Saelie et Albrecht au travers les couloirs et les escaliers du palais vers une petite pièce cossue où attendait déjà Elizabeth Avelynn, une autre membre de la gigantesque famille commerciale. Saelie semblait intimidée plus qu’admirative de tous les évènements qui se produisaient aujourd’hui, il fallait bien avouer qu’ils étaient pour le moment pour le moins inhabituels, le jeune roi n’était pas bien connu de la part du barde et il semblait pour le moment bien moins doux que ce que laissait entrevoir son apparence, semblant même, il fallait bien se l’avouer, être un être cruel et sadique. Ces points ne dérangeaient en soit pas Albrecht, ne comprenant que trop bien le besoin de savoir se montrer dur quand il le fallait, bien qu’il préférât bien être plus discret dans ses agissements. Cependant, il n’avait aucune envie d’être la cible des méfaits irréfléchis d’un gamin ignorant tout de la complexité du monde, juste parce que ce dernier avait ce qu’il manquait encore au simple dirigeant de bordel qu’était Albrecht, à savoir le pouvoir, le pouvoir tant désiré par ce dernier, le pouvoir de vie et de mort ou pire encore sur quiconque oserait contredire ses paroles ou qui aurait l’audace de médire sur sa personne bien plus sacrée, du moins à ses yeux, que n’importe quelle religion théiste.

La pièce dans laquelle les deux compagnons furent menés par Alyss Avelynn, alias Althéa,- bien qu’Albrecht détestait les pseudos, il fallait bien avouer que ce dernier avait un impact plutôt opportun pour cette elfe aussi appelée l’oiseau bleu, ce qui ne manquait pas de rappeler sa grâce et sa finesse-  était plutôt exiguë, elle n’était que peu meublée mais il y avait au moins la seule chose dont était sensé avoir besoin Albrecht à l’instant présent : un bureau. Il fallait cependant admettre que le peu de mobilier dans la pièce valait son pesant d’or et malgré sa richesse, Albrecht ne pouvait que rêver d’avoir de tels meubles dans son bureau personnel, pourtant meublé de magnifiques pièces faites par des artisans reconnus aux quatre coins du pays. Il y retrouva donc l’autre membre de la famille, déjà rencontrée plus tôt, lorsqu’elle eut le bonheur de remettre en place ce lourdaud ignare qui servit d’accueil glacial au duo d’invités. Elizabeth eut un accueil bien plus conventionnel et bien plus en accord avec le statut d’invité de marque que méritait Albrecht, après tout, toutes les cours ne pouvaient pas se vanter de l’avoir comme invité et encore moins d’avoir le droit de profiter de son talent immense, enfin, selon sa propre pensée, bien sûr.

Après des excuses bien méritées quant au comportement du rustre de qui, comme le disait si bien l’elfe au visage scarifié, méritait au moins un châtiment digne d’une famille drow, -  cela dit, Albrecht aimait garder en mémoire ceux qui lui avaient manqué de respect, qui sait, un jour peut être un contrat pourrait finir sur la tête de cet abruti décérébré – elle rappella tout de même que si Albrecht avait été guidé dans cette pièce c’était tout de même pour remplir la « mission » donnée, pour ne pas dire ordonnée, par l’idiot bourru et malodorant de l’entrée.

- Enfin, Madame, pensez vous vraiment un seul instant que j’eu douté le moins du monde que le roi n’aurait pas eu pour intime envie de profiter de mon talent ? Mon discours a été écrit hier soir, bien sûr ! Cependant, cette pièce est cossue, j’apprécie la visite du palais, je n’ai jamais pu l’explorer plus avant, n’ayant malheureusement pas encore un statut assez haut pour avoir cet honneur !

En prononçant ces mots qui semblaient d’une sincérité exemplaire, surtout quand il parlait de son propre talent, le propre d’Albrecht étant justement un narcissisme qui pourrait sembler éhonté s’il n’était pas suivi d’une prestance et d’une affirmation de soi si écrasante. Il saisit alors un parchemin neuf soigneusement roulé et fermé avec un ruban brodé à l’or et cacheté à la cire, marqué par le sceau présent sur la chevalière d’Albrecht représentant un Lys dans une lyre, rappelant le surnom donné à Albrecht il y a bien des années. -bien qu’il détestait ce surnom, il avait fini par s’en accommoder et n’eut d’autre choix que de reconnaitre que parfois un surnom est un bon moyen de se faire encore plus connaître. -  une fois cet objet en main, il fut interrompu au moment de le donner à la garde qui le chaperonnait par Saelie qui interpelât alors toute vie dans la pièce, choquée par une vue qui en effet n’avait alors rien de commun ! Toute une île volante se rapprochait de Nandis dans un décor apocalyptique puis d’un coup d’un seul, elle retourna à sa place, comme si rien ne s’était passé. Albrecht lui-même ne sût pas trouver les mots pour décrire ce qu’il se passait.

Ils furent immédiatement alpagués par des gardes qui enfermèrent alors Elizabeth, Althéa, Saelie et Albrecht, par ordre croissant d’importance, dans la pîèce. La garde les rassurât alors quant à la mesure mise en place, ce qui n’étonnait en rien Albrecht, après tout, il était normal qu’une île mouvante puisse quelque peu perturber le cours normal de la vie dans le palais, surtout le jour des noces du roi. Albrecht se ravisa alors quant au fait de donner son parchemin, se demandant s’il n’était pas judicieux de rajouter quelques vers sur l’évènement qui venait de se dérouler.

- Bien que les mots me manquent quant aux évènements qui viennent de se dérouler, je crois que je vais tout de même me permettre une version deux de mon discours qui était pourtant Ô combien parfait. Il serait dommage de ne pas évoquer la grandeur de notre roi, au point d’en faire se déchaîner les cieux et se déplacer les îles volantes pour mieux l’admirer.

Albrecht se mit alors en place au bureau de la pièce et saisit la belle plume et le parchemin de belle facture qui lui était alors mis à disposition puis il se mit à écrire.

- Vaquez à vos occupations, j’ai besoin de me concentrer pour écrire, je ne peux me soustraire à votre présence vu notre quarantaine alors tachez au moins de vous faire oublier, je vous remettrais mon discours une fois fini.

Une fois ces mots posés, Albrecht se mis à écrire un nouveau discours, écrivant aussi vite que possible, sachant qu’il risquait de ne pas bénéficier de beaucoup de temps supplémentaire, malgré la mesure de sécurité mise en place ici.

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Althéa
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MessageSujet: Re: Les devoirs du Barde   Les devoirs du Barde Icon_minitime1Mer 11 Mar - 23:49

Une fois que la porte de la pièce fut fermée, je me postais dans un coin de celle-ci, en silence, pour observer ce qui allait se dérouler ensuite ici. Je remarquais bien que l'accompagnante du barde ne se sentait pas à sa place et que celle-ci décida alors à se détacher du groupe pour les laisser à leurs occupations, s'approchant alors d'une des fenêtres pour se perdre dans le paysage. Je posais mon regard sur elle quelques instants ainsi que l'extérieur afin de m'assurer que rien ne viendrait poser problème. Cependant, en l'observant, je ne savais pas quoi penser de cette femme. Elle ne me semblait pas être de l'une de celles qui acceptaient de travailler dans un bordel. Ou du moins, sous son apparence, un caractère tout autre s'y cachait. Je parvenais à ressentir que celle-ci aurait pu rester là, à observer le décors ainsi que l'étendue de la mer qui se dévoilait au-delà de Nandis pour l'éternité. Ressentant bien que si elle le pouvait, elle s'en irait de là, le plus loin possible. J'eu alors un regard triste à son égard, la comprenant alors si bien, me disant que j'avais eu de la chance d'avoir été adoptée par ma famille actuelle. Du tout du long de ma vie, je devais avoir une bonne étoile qui veillait sur moi, tout comme la nature me protégeait tout le temps, que ce soit des menaces extérieures que de moi-même. Peut être qu'un jour je lui proposerai d'aller faire un tour à l'extérieur et de l'accompagner pour la sortir de là où elle se trouvait. Quel endroit sordide, me disais-je...

Baissant alors le regard pour me détourner sur les acteurs principaux de la pièce, j'avais écouté d'une oreille ce qu'ils se disaient tous les deux. Moi-même je ne comprenais pas où voulait en venir le roi avec ce qu'il demandait à Albrecht. Éveillant petit à petit mes soupçons à son égard, je ne pu me sentir que mal à l'aise. Pour autant je l'avais que fréquenté du regard de loin, sans plus, mais déjà là, je ne savais pas où me mettre vis-à-vis de ce roi fraîchement né. En premier lieu, j'avais accueilli la nouvelle sans broncher, me disant qu'un nouveau type de gouvernement ne pouvait qu'apporter du bien à cette ville. Néanmoins, je voulais y croire, du plus profond de mon être. Cependant, y avait toujours ce petit quelque chose qui me chiffonnait. Je ne saurai pas dire quoi... il allait me falloir redoubler d'attention afin de garder le roi à l’œil, de loin, tout en veillant sur ma famille. Je ne laisserai personne faire de mal à cette cité et, malgré tout ce que je faisais déjà, cela était insuffisant. Si seulement je pouvais accéder à un rang plus élevé pour y parvenir !

Pour en revenir à nos intéressés, sans parler d'Elizabeth toujours sur des appuis sûrs, j'observais alors le barde. Restant le plus impassible possible, une aura narcissique se dégageait de tout son être. Une chose était sûre... c'est que cet homme ne se prenait pas pour une bouse. Même, je pouvais facilement saisir qu'il se voyait aisément au-dessus de toutes les personnes se trouvant entre les murs de cette pièce, voire même ceux de la ville toute entière. Et encore ! Il pourrait crever le plancher des cieux rien qu'avec ce trait de caractère, s'il le voulait, mais se ferait renvoyer tout aussi sec.

Détournant à nouveau le regard pour m'attarder sur d'autres détails, mes sens en éveils, je fit une légère moue, démontrant mon mécontentement quant à l'attitude du barde qui pouvait s'avérer compliquée à gérer s'il décidait pas de prendre cela au sérieux. Le roi n'allait faire de cadeau à personne et, dans mon moi intérieur, j'en étais même presque sûre que, s'il ratait son coup, comme ma cousine et moi avons dû le chaperonner, on serait impliquées dans son potentiel échec nous aussi. Il allait alors falloir que j'évite de toutes les manières possibles que, si fautif il y avait, il en soit le seul. Il me faudrait mettre Saelie et Elizabeth hors de cause. Il était évident que le Roi était dans son droit le plus total d'exigé que le planning se déroule comme il le voulait quoi qu'il se passe et que ce dernier ne se passe sans accrocs mais... ça m'agaçait un peu qu'il n'y ait aucunes marges de manœuvre. Je me disais qu'il n'hésiterai pas à punir au besoin et ça, j'avais du mal à l'accepter...

Mais alors que mon regard se baladait dans toute la pièce ainsi qu'à toutes les fenêtres, mes sens se mirent en alertes soudainement ! Un drôle de frisson me parcouru alors. Quelque chose de dense, au loin, se passait. Quoi, je ne le savais pas du tout mais... c'était... puissant. Fermant les yeux pour me concentrer, je sentis des vibrations et l’atmosphère s'alourdir subitement. Que pouvait-il bien se passer au loin ? Jetant un regard à Elizabeth, je lui fit comprendre par celui-ci que quelque chose n'allait pas et une voix, brisant le silence, attira mon attention : C'était Saelie. M'approchant alors rapidement d'elle, je la saisis en posant mes mains sur ses épaules pour l'éloigner légèrement de la fenêtre... mais d'un coup, mon corps se paralysa. Fronçant les sourcils, j'en croyais pas mes yeux... Une île flottante !? Qui nous venait droit dessus en plus !? Concrètement, là, je ne pouvais rien faire d'autre que de me positionner légèrement entre la fenêtre et Saelie, plaçant un bras devant elle pour la maintenir dans mon dos, si jamais elle venait à s'écraser et que des débris étaient projetés dans la pièce. Au moins, je serais sûrement la seule blessée. Sauf que, ce scénario ne se produirait jamais... pour cause, l'île repartit tout aussi vite qu'elle était venue....

*C'est étrange... doit forcément y avoir une puissance immense qui déplace tout ça là-bas...* Me disais-je alors en regardant au loin, vers les côtes où le ciel semblait complètement assombris par des nuages noires et de la fumée s'échappant de ce qui était Chaara-Khole.

Voulant alors me retourner pour en informer ma cousine, je fus complètement interrompue par l'arrivée brutale de deux gardes dans la pièce qui me fit sursauter et presque saisir mon épée. Tenant fermement le manche de cette dernière dans ma main droite, je compris que j'étais trop sur les nerfs et je la relâchai immédiatement lorsque la procédure fut expliquée par Elizabeth. Je ne pouvais alors pas m'empêcher d'aller vers la porte pour me saisir des poignées et essayer de les ouvrir, histoire de voir si je pouvais obtenir plus d'information de la part des gardes postés devant. Elle était fermée. Pourquoi la fermer d'ailleurs ? Je veux dire... les gardes devant la porte, c'était suffisant... un isolement en cas de danger n'impliquait jamais de fermer les portes, en cas de fuite soudaine, ou les gardes tués ou que sais-je encore, les portes bloquées condamneraient les invités à coup sûr. Bon, je chipotais pour ma part puisque la porte, je pouvais aisément la briser au besoin mais je pensais aux autres peut être dans la même situation que nous tous ici. Néanmoins, la situation ne me plaisait guère et les méthodes employées ne m'inspiraient pas confiance. M’abstenant de tous commentaires à ce sujet, je pris du recul pour revenir auprès de ma cousine, la main droite tenant le manche de mon épée au besoin. Le regard inquiet quant à ce que j'allais lui annoncer.

- J'ai observé au loin, c'est Chaara-Khole qui est en mauvaise posture, j'ai l'impression que quelque chose de puissant à détruit une bonne partie du village à en voir la fumée qui s'en dégage et mon mauvais pressentiment... C'est qu'il doit y avoir beaucoup de mort... Lui disais-je simplement, espérant voir si elle avait une réponse à me fournir ou m'y envoyer pour tenter de sauver des gens là-bas et capturer les fautifs. Enfin, j'attendais quelque chose à faire en ce sens !

Toutefois, pendant cette attente, j'observai Saelie et m'en approchai doucement, la sentant peu rassurée quant à la présence des gardes devant la porte et de la situation dans laquelle nous nous trouvions. S'exprimant même sur le fait qu'elle doutait qu'ils soient là pour ça. On était donc deux à le penser... Je pouvais bien la comprendre. Depuis son arrivée ici, elle semblait plus intimidée qu'en confiance. Ça devait être sa première fois dans le palais et ce qu'elle avait eu en accueil avait probablement balayé pas mal de faux espoir qu'elle s'était monté toute seule. D'un simple sourire chaleureux et d'un regard doux, tout en lui proposant de s'éloigner un peu de la fenêtre d'un signe de la main, je lui déclarai alors :

- Quoi qu'il puisse se passer, c'est moi qui vous protégerai donc soyez sans crainte, restez près de moi simplement si on venait à se déplacer, je ne vous quitterai pas des yeux. Lui disais-je d'un ton doux et calme. Je vous demanderai juste de ne pas rester trop près des fenêtres, je vous en prie. Avec ce qu'il vient de se passer, il peut se produire n'importe quoi et je ne voudrai pas qu'il vous arrive quelque chose.

Suite à quoi, je m'inclinai légèrement pour appuyer ma demande afin d'accentuer mon excès de politesse envers elle et une fois qu'elle l'eut fait, le barde commenta alors l'événement, déclarant avoir envie de modifier son discours soudainement. Cela était-il réellement nécessaire ? On avait déjà prit trop de temps... Alors certes, on était en isolement maintenant mais quand même, le roi pourrait venir le chercher lui-même et là, il serait en fâcheuse posture ! Donc croisant les bras à l'entente de ses propos, nous demandant presque, sans le dire, que l'on se la boucle pendant qu'il écrivait, je ne pu m'empêcher de soupirer longuement et de déplacer bruyamment une chaise pour la remettre à sa place exprès. Je ne détestais pas l'homme, mais je détestais ce qu'il en faisait, pour ne pas nommer son bordel. De plus, ayant ressentis l'envie de liberté de Saelie un peu plus tôt ne l'avait pas élevé dans mon estime, au contraire... il s'était encore un peu plus écroulé. Qu'elle le fasse de son plein gré ou non. Me convaincant d'avantage dans ma future démarche de la sortir de là où elle était.

Il me fallait maintenant attendre les nouvelles directives d'Elizabeth tout en attendant que le barde décide de terminer son nouveau discours tout en espérant que rien vienne gêner tout cela. Espérant que rien n'arrive et que le roi ne décide pas à se pointer ici. Concentrant mon attention sur les deux présences devant la porte, j'étais prête à agir au besoin !

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MessageSujet: Re: Les devoirs du Barde   Les devoirs du Barde Icon_minitime1Sam 2 Mai - 15:48

Les devoirs du Barde Fill10

Présumer, c'est là tout ce qu'ils pouvaient faire. Et alors que Sir Albrecht invoquait le silence afin de prêter oreille aux murmure sucrées de sa muse, Saelie adressa un sourire furtif à l'attention de Dame Althéa. Bien que rassurée par les dires de la Noble Elizabeth, la courtisane n'était pas tranquille. Ces gardes lui avaient vraiment fait une drôle d'impression, et le contraste entre ce qu'il se passait dehors et dans la pièce, la pétrifiait ! Saelie n'était pourtant guère du genre à faire des caprices de bonne femme et encore moins tourner de l'oeil à la simple vue du sang. Mais là, il était tout de même question d'un phénomène à l'ampleur inédite ! Et limite, c'était normal, y compris pour le Barde... Donc soit elle était encore en train de rêver, soit elle n'était plus à jour concernant sa géographie et autres manifestations célestes. Aussi, le mieux qu'elle pouvait faire actuellement, avant de causer une gêne générale en se faisant remarquer, c'était de rentrer dans le rang et attendre de voir.

Une poignée de secondes passa avant qu'un cor bien singulier ne retentisse. Celui-ci n'avait en rien à voir avec ses frères qui sonnaient l'alerte, sa résonance entonnait plutôt l'arrivée d'un personnage à l'éminence prestigieuse. Par ailleurs, peu après le clairon, pour ne pas dire presque immédiatement, Brewen déboula en trombe dans l'appartement réservé à Dame Elizabeth. Au nom du Roi, il s'en venait quérir les notes du Barde. Dos au mur, Albrecht n'eut guère le temps de lui remettre sa nouvelle édition, aussi, le monarque n'aura d'autres choix que de se contenter de l'ancienne version. Aussitôt reparti, Saelie soupira quant au fait qu'ils devaient demeurer ici jusqu'à nouvel ordre. Et puisque la fenêtre ne donnait point sur la cour, impossible de savoir ce qu'il se tramait. Il faudra attendre près de trente minutes avant que la porte ne s'ouvre derechef...

Les devoirs du Barde Pr10

À la surprise générale, ce fut le Roi en personne qui s'afficha aux résidents du réduit. Le visage neutre, il avança de quelques pas avant de jeter le discours rédigé par le Barde au visage de ce dernier. D'un mouvement négatif de la tête, il fit ainsi comprendre à l'intéressé que sa prestation ne fut guère à la hauteur de ce qu'il escomptait. De son côté, Dame Elizabeth s'abstint de tout commentaire. Le rejeton de Vultinien n'était pas content, et de ce qu'elle en savait, moins on en disait, mieux ce serait. Une éducation qui échappait complètement à Saelie. Néanmoins inquiète pour le devenir de son patron, la fille de joie se posta aux côtés d'Albrecht, puis fit une révérence, la plus belle de sa collection. Sans réellement savoir ce que ces mots allaient causer, la courtisane se laissa entièrement guider par sa conscience...

- Je vous prie de me pardonner mon Roi, tout est de ma faute. Interloquée, Dame Elizabeht se frotta la ride du menton avec l'extérieur de son index. Des suites de ma nuit avec Sir Brewen, j'ai cru bon d'aiguiller Albrecht en me basant sur ses confessions. Saelie ignorait tout de ce que le Barde avait pu coucher sur le vélin, et en dépit des risques considérables que pouvaient engendrer de tels propos, la jeune femme ne pouvait se défaire de la menace proférée à l'encontre de son maître dès leur arrivée. Et bien que rien ne l'indiquait, Saelie était persuadée que le royal gamin tiendrait parole. Alors quitte à semer la discorde, elle s'y emploierait de tout son être, surtout si cela pouvait éviter à Albrecht une mort certaine.

- Brewen vous dites ? Mon Brewen ? S'offusqua l'enfant.

- Oui Majesté, il y a deux lunes. Répondit-elle la tête toujours baissée. Pardonnez-moi Sir... Ajouta la demoiselle d'une voix penaude, à peine audible, à l'attention du Barde.

Tout ceci n'était bien entendu que mensonge, une pure invention sortie tout droit de ses peurs les plus noires. Bien que... si l'on se basait sur son passé, tout n'était pas entièrement faux, à savoir qu'à l'aube de ses cinq ans, alors qu'il était encore contremaître, Brewen la viola sauvagement par une nuit d'orage. Et ses propos salasses resteront à jamais graver dans sa mémoire. La date énoncée n'était pas non plus vide de sens, et pour cause, alors que le crépuscule noircissait les rues, Saelie reconnut son bourreau alors qu'il passait devant son cloaque pour se rendre dans les vieux docks. Un retour dont elle ne put hélas être témoin tant sa clientèle était nombreuse.

- Ce n'est pas complètement idiot de votre part, Albrecht, de prêter oreille à l'une de vos poules en sachant qu'elle en saura forcément plus que vous sur la noblesse du royaume. Grommela le Roi alors qu'il invitait Saelie à se redresser. Mais ce n'était pas ce que j'attendais de vous ! Pensez -vous sincèrement que pour un hôte de l'ordre des Hauts-Elfes en la personne de l'Inquisiteur Sloac von Hondia, un discours s'adressant au peuple de Nandis soit convenable ?!

Pas question de prétexter ignorer l'intitulé de l'éloge exigée, puisque Cape sur le monde l'avait mentionné lors de sa dernière édition. Or, Dame Elizabeth fut formelle sur ce point, Albrecht faisait en sorte d'être toujours le premier informé, et ce, quel que soit l'événement relaté. Difficile alors de ne guère se sentir insulter lorsque l'on revêtait l'habit du Roi !

- Que vous ayez été influencé par votre amante est une chose, mais que vous vous y soyez laissé prendre en est une autre ! Seulement, dans l'attente de dénouer ce sac de noeuds avec Brewen, votre place est au cachot ! À cet ordre dissimulé en annonce, les gardes investirent la pièce, puis posèrent les chaînes au cou et aux poignets des deux tourtereaux. Ne suis-je point d'une grande clémence ? Ajouta le Roi d'un ton glacial.

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Albrecht Rothke
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MessageSujet: Re: Les devoirs du Barde   Les devoirs du Barde Icon_minitime1Ven 15 Mai - 22:56

La situation était pour le moins mal engagée. Face aux évènements actuels, Albrecht pensait de bon ton de modifier quelques peu le discours qu’il avait rédigé la veille, bien peu inspiré malgré la réputation qui le précédait. Ce roi n’était à ses yeux qu’un morveux bien trop gâté et bourré d’orgueil. Un pantin à manipuler de plus. Il sous estimait cependant beaucoup les pouvoirs qui étaient alloués à cet enfant et il allait en payer le prix dès aujourd’hui. En effet, le mioche couronné n’appréciait guère ce qu’avait rédigé le barde. Saelie, quant à elle, prit la défense d’Albrecht en créant un mensonge emprunt d’une vérité lointaine, c’était presque émouvant de voir un mensonge si joliment monté. Albrecht ne comprenait en revanche pas bien pourquoi elle faisait un tel acte. Bien qu’il ait toujours été bon et bien attentionné envers ses employé tout en essayant d’en faire les catins les mieux payées et les mieux traitées de Nandis, il n’en restait pas moins qu’un proxénète. Il semblerait que la stratégie de jouer à l’homme bon payait au moins sur le plan de la loyauté de ses employées. Albrecht se devait de sauver ses intérêts et donc Saelie, qui représentait tout le luxe de sa maison. S’il voulait étendre son pouvoir, il avait besoin d’elle.

-Pardonnez ma maladresse, mon seigneur. J’en porte la responsabilité. Cependant, si je peux me permette, j’aimerai que celle qui m’accompagne reparte saine et sauve. Bien qu’elle ait influencé mes écrits, elle n’en est pas responsable, après tout, je suis le porteur de la plume. Aussi, je voulais lui garder la surprise pour plus tard mais soit… j’aimerai qu’elle puisse retourner à l’établissement et s’établir dans le grand bureau en face du mien… en tant que directrice de l’établissement. Je ne supporte plus de la voir réduite au même niveau que les autres.

Impassible, Albrecht gardait les bras tendus devant lui pendant qu’on lui passait les fers aux poignets, n’opposant alors aucune résistance. Il aurait été inutile de résister de toutes manières, le barde n’étant aucunement guerrier et ne pouvant pas faire face à la garde royale. Il espérait tout de même s’en tirer et ne perdait pas de vue son objectif initial, celui de se rapprocher le plus possible d’une place prestigieuse.

-Je t’avais bien dit que tu étais ma préférée, Saelie. Lui dit-il avec un sourire un peu forcé, inquiet de ce qui pouvait l’attendre en de telles circonstances. S’il y avait bien une chose qu’Albrecht n’aimait pas, c’était de ne pas avoir le contrôle sur la situation et présentement, c’était indéniablement le cas.

Quant à Brewen, les dieux en soient témoins, si le roi ne s’en chargeait pas avant, Albrecht mettrait rapidement une prime juteuse sur sa tête. Cette enflure se pavanait, manquait de respect et osait toucher à ses filles sans même figurer sur les registres. Les dames avaient pourtant ordre de consigner soigneusement chacune de leur visite dans le registre des clients afin, officiellement, de s’assurer qu’il n’y ait pas d’ardoise laissée de trop importante. Officieusement, il était toujours bon d’avoir le nom des férus de bordels, certains portant bien de l’importance à l’honneur qui serait soi-disant souillé suite à la fréquentation de ce genre d’établissement. Le pouvoir prenait bien des visages, celui de briser une réputation en était une grande forme et Albrecht s’en accommodait bien. Mais l’heure n’était pas à ce genre de considérations, aujourd’hui, Albrecht en revenait à des images qui le hantaient depuis des décennies, remontant à l’époque où il n’était qu’un petit enfant des rues. Orphelin, il connaissait sans la connaître Althéa depuis toujours, elle en revanche ne le reconnaissait surement pas. Il avait beaucoup changé.

Personne à Nandis ne connaissait la vie d’Albrecht, pour l’un, c’était un étranger arrivé il y a six ans, pour l’autre, un barde de Freezis. Pour certains, il n’était peut-être même pas du pays. Pourtant, c’était bel et bien un fils de Nandis et aujourd’hui plus que jamais, cette information lui revenait au visage. Trouvant le regard d’Althéa, c’était malgré son calme apparent de la détresse qu’il cherchait à lui transmettre, elle qui lui avait tant de fois, durant son enfance, permis d’oublier les cauchemars de chasseur de rats afin d’apporter quelques pièces à l’orphelinat. Les mélodies de sa flûte avaient bercé ses nuits et l’avait inspiré pour sa carrière de barde. Ce qui revenait sans cesse dans les yeux de l’homme pourtant bien adulte aujourd’hui, c’était l’odeur âcre des caves à dératiser, l’humidité glaçante et l’obscurité dans laquelle il pensait deviner des formes démoniaques pour ses yeux d’enfants.

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MessageSujet: Re: Les devoirs du Barde   Les devoirs du Barde Icon_minitime1Sam 16 Mai - 23:41

Observant avec inquiétude l'extérieur, je constatais que l'île s'était réellement bien éloignée et qu'un calme apparent semblait avoir repris place en ces lieux. Un calme peu rassurant, ceci dit. La situation se déroulait de manière bien anormale selon moi et je ne pouvais m'empêcher de guetter à chaque fenêtre et surveiller les portes afin d'être sûre qu'aucun danger ne pointerait le bout de son nez. Elizabeth était tranquillement assisse, n'ayant pas réellement bougé de sa place, annonçant que tout ceci était normal. Le Barde, lui, toujours plongé dans son écriture, semblant être invisible tellement il était dans son monde. Quant à la jeune femme qui l'accompagnait, on se rendait bien compte qu'elle était sceptique. Son regard observait la pièce d'un air interrogateur, semblant se demander si elle était enfermée avec des gens qui se fichaient bien de ce qui venait de se passer ou, encore, que c'était normal. Ainsi que moi, qui veillait sur ce beau monde, à chacun sa différence de gérer la chose, y en avait pour tous les goûts dans cette pièce. Pour ma part, c'était bien ces portes fermées de l'extérieur qui me stressait au plus haut point. J'étais partagée entre l'idée de les défoncer pour laisser la voie de fuite libérée ou, simplement, de faire confiance à ma cousine : c'est ce que je fis, ça me semblait plus raisonnable vu qu'elle devait bien s'y connaître ou avoir une indication qui m'était inconnue allant dans ce sens. Ma nature de soldate me poussant constamment à être sur mes gardes et tendues.

Alors, je me posta dans un coin, continuant de guetter la moindre chose suspecte et de les observer tous les trois jusqu'aux prochains événements. Etant patiente, je pouvais rester ainsi longtemps... cela ne me gênait point. Cela dit, j'entendis que du mouvement avait lieu et que cela se dirigeait dans notre direction. Me redressant et m'approchant de la porte, les cors sonnèrent soudainement. Pas les mêmes que ceux ayant donné l'alerte. Quelqu'un d'important approchait et cela se confirma lorsque l'homme bourru du hall d'entrée se présenta à nous dans la pièce. S'adressant directement au barde afin de prendre les textes que ce dernier avait couchés sur le vélin. Mon regard était froid quant à cet homme, je n'appréciais guère ses manières même si le roi avait toute confiance en lui apparemment. Le suivant du regard, il fila tout aussi brusquement qu'il était venu, laissant derrière lui une odeur typique de ce genre d'homme qui me fit grincer les dents. Bloquant ma respiration. Mon attention se portant alors sur le barde qui me semblait confus... évidemment, n'ayant pas eu le temps de modifier son discours, ce fut l'ancien qui avait été transmis. Espérons pour lui que cela se passerait bien même si je ne souhaitais rien de particulier à ce dernier.

Le temps fut long. Très long à passer. Je me tenais debout, toujours à proximité de la porte, les yeux fermés, méditant. Mes oreilles aux aguets du moindre sons venant vers nous. Comme personne ne se tenait près des fenêtres comme je l'avais indiqué, je pouvais légèrement me relâcher afin de laisser mon corps se reposer un peu. J'avais beau être habituée à ce que je faisais, mon corps peinait parfois à tenir le coups par rapport à mes sens elfiques anormalement améliorés, si je puis dire ainsi. Du moins, ce qui m'avait été confié lors de mes entraînements à l'école militaire de part mes capacités à détecter la moindre odeur suspecte, même sur une grande distance, que je sois au beau milieu du port avec ses odeurs désagréable ou près d'une fosse commune, je parvenais à pister une odeur précise malgré la saturation de mon nez. Ou bien encore d'entendre le dialogue chuchoté entre deux personnes dans un bruit de foule constant. Je fus ainsi spécialisée dans ce genre de chose, mes sens entraînés à l'extrême possible grâce à mes capacités hors du commun comparé à un elfe classique. Au dépend de mon corps qui se fatigue vite si je parvenais pas à m'isoler mentalement. Mon empathie aussi en avait pris un coup... les humains m'ayant du coup essentiellement entraînée sur l'aspect militaire.

Soudainement, après une bonne poignée de minute, le calme était revenu, les sons étaient clairement moins chaotique. Les gens semblaient s'être calmés de cet événement. Cependant, rien ne vint. Il nous fallait attendre encore une bon moment avant que les portes de la pièce s'ouvrèrent à nouveau et quelle fut mon étonnement lorsque je vis le roi se présenter de lui-même cette fois-ci. Me redressant instantanément, m'inclinant à son arrivée, comme tous bons soldats. Il était arrivé en trombe dans la pièce, prenant nullement la peine de saluer qui que ce soit et se contenta de jeter le discours qu'il avait reçu à la figure d'Albrecht. Il n'était pas satisfait. Sans un bruit, je m'approchais de ma cousine, un peu en retrait d'elle, gardant mon attention sur la scène se jouant devant moi.

Je n'avais aucunes idées de quoi penser ni de quoi faire. Tout cela me semblait... bizarre, trop même. Je ne saurai dire. Pourquoi n'avoir clairement rien précisé quant au discours que l'homme devait écrire ? Il ne me semblait pas n'avoir entendu ma cousine l'informer à ce sujet ou qui que ce soit d'ailleurs. Peut être comptaient-ils, le roi et elle, sur la réputation du barde pour savoir quoi faire sans qu'on ait à le lui dire ? Voilà que je divaguais d'une supposition à une autre. C'était la seule activité que j'avais en tant que soldate, très peu souvent mise à contribution des dialogues entre noble ou que sais-je encore. De plus, je serai bien incapable de tenir la cadence. J'étais souvent très vite ennuyée par ces moments là. J'étais mieux dehors à aider les gens qui en avaient réellement besoin que de tenir la chandelle, coincée entre quatre murs. Enfin bon, je ne pouvais que me tenir en spectatrice et, soudainement, un élan d'émotion me traversa l'esprit et un courant d'air sur ma droite me surpris. C'était Saelie qui venait de se poster entre le roi et le barde. Fronçant le regard, je me demandais bien ce qu'elle avait en tête parce qu'il me semblait hautement risqué de se présenter de la sorte et d’interrompre le roi comme cela. Mais ce qu'elle fit me surpris de plus belle. Était-elle en train de s'avouer coupable à la place de l'homme qui l’accompagnait ?! Le nom de Brewen fut prononcé et je n'osais même pas imaginer l'horreur que ce fut pour elle de supporter un tel moment. Cela dit, ça devait être constamment l'horreur ce métier... ça allait de soit. Qu'elle fasse ce travail de son pleins grès ou non. J'avais extrêmement du mal à accepter cet état de fait... mais respectais les choix de chacun.

Cependant, lorsqu'elle avait confié au roi qu'elle avait passé une nuit avec Brewen, j'eu un pincement au cœur. Je ne savais guère interpréter cela... du moins... je sentais que je réagissais à quelque chose qui n'était pas lié à ce qu'elle venait de dire. Mais il m'était compliqué de savoir si elle confiait quelque chose de vrai ou faux, mon empathie ayant été affectée par l'entraînement militaire que mes maîtres d'armes ainsi que des mages m'avaient concocté. On pouvait ainsi dire que j'étais rouillée, oui. Ça sonnait bien. Du coup, je ne savais pas comment réagir et étant extrêmement empathique, même sans savoir déceler ce que je ressentais présentement, je me surpris moi-même à avoir les yeux humides et une larme couler discrètement le long de ma joue que j'empressa d'essuyer rapidement en reprenant mes esprits tout en m'assurant de ne pas me faire remarquer.

Suite à cela, le roi enchaîna sur sa lancée, confiant que le discours du barde était insuffisant et qu'il ne convenait clairement pas à la situation. Ainsi donc, il aurait fallut qu'il se concentre sur l'inquisiteur Haut-Elfe.  J'appris la nouvelle sur le tas, n'ayant pas lu le journal ou la moindre info ces derniers jours, trop occupée à voguer d'un endroit à l'autre de la ville afin de venir en aide aux plus démunis ou amuser les enfants de divers orphelinats en racontant des histoires, jouant avec eux ou faire de la flûte. La vie politique n'était pas mon point fort même si je gardais un œil sur ses occupants afin de veiller sur la population de Nandis.

Mais lorsque l'annonce de la peine d'emprisonnement se fit entendre, quelle fut ma surprise ! Dissimulée pour m'éviter des problèmes, certes, mais surprise quand même ! En plus de cela, le roi s'annonça presque fièrement qu'il avait une grande clémence vis-à-vis de Saelie et Albrecht ! Alors j'en avais vu des choses à Nandis durant ma vie... mais n'était-ce pas un peu extrême d'enfermer quelqu'un qui s'était planté sur un discours qui, dans mon point de vue, n'avait pas été informé du thème ? Et même s'il l'avait été, au vu de ce qui c'était passé avec cette île au-dessus de nos têtes, ça restait un peu dur à accepter ! Faire un commentaire me démangeait fortement mais je savais que si je disais quoi que ce soit, j'allais prendre tarif moi aussi et ma cousine allait avoir de plus amples problèmes par la suite à gérer. Il me fallait mieux garder mes distances... Je me résolus alors à écouter, c'était difficile tant je trouvais cela injuste, même si j'appréciais point l'homme. J'avais cependant plus de peine pour Saelie qui n'avait rien à voir avec tout cela. Le barde semblait vouloir négocier sa libération et la laisser retourner à son établissement tout en confiant, à contre-coeur, ce qu'il voulait pour elle. Mon avis à ce sujet n'avais guère lieu d'être mais, dans un sens, je me sentais quelque peu rassurée de voir que Albrecht avait, ne serait-ce qu'un tout petit peu, de la considération pour la condition de cette femme et ce qu'elle endurait, de sa volonté ou non.

Ce dernier, complètement désemparé avait trouvé mon regard. Calme en premier lieu, il ne pouvait pas me cacher sa détresse intérieure. Comme s'il cherchait soudainement mon appui face au roi. Mais que pouvais-je bien faire ? Mon regard perdu dans le siens, j'avais les mains liées et ne pouvait point agir. Je ne savais même pas si sa demande allait être honorée... et si elle venait à l'être, Salie serait déjà hors de danger. Si je réagissais maintenant, je ne ferai probablement qu'empirer la situation. Ce fut alors, qu'en réponse, l'homme n'obtint qu'un regard désolé de ma part et une mine déconfite. J'aurai aimé agir, la peine étant injuste et je l'aurai fait si je n'avais pas été qu'une simple garde du corps de la famille Avelyn, quel que soit mon rang dans celle-ci, il ne me donnait pas le droit à interrompre le roi ni à contester ses décisions. Alors, je m'avançais simplement doucement aux côtés de ma cousine, lui jetant un simple regard histoire qu'elle m'échange son avis par un regard elle aussi. Attendant de voir ce qu'il allait désormais se passer pour savoir ce que j'allais bien pouvoir faire. Seulement la suite des événements suites aux dires du barde et à la réponse du roi me ferait prendre un choix.

Stressant quelque peu, j'avais peur que tout cela dérape. J'avais souvent était confrontée à des situations dangereuses mais celle-ci était étrange. Quelque chose me gênait et je ne saurai dire quoi. Mon intuition hurlait aux abois mais je ne savais clairement pas mettre le doigt dessus. Attendre et voir ce qui allait se passer était ma seule option. Tentant de me détendre, me tenant droite et calme, je me demandais alors si j'allais rester impassible quant à cette injustice ou si j'allais agir et risquer l’opprobre sur ma famille entière.

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MessageSujet: Re: Les devoirs du Barde   Les devoirs du Barde Icon_minitime1Dim 31 Mai - 14:41

Les devoirs du Barde Pr10

Cet homme qui avait la prétention de s'accorder le titre de "sir" abdiqua lorsque le Roi ordonna sa mise aux arrêts. Une décision sage de sa part, jusqu'à ce qu'il se permette une revendication en la faveur de sa muse. Se pensait-il à la foire pour s'oser à marchander de la sorte ? Manifestement oui, car s'imaginant déjà avoir le dernier mot, voilà que ce sot entonnait une petite mélopée à l'attention de sa courtisane. Levant alors la main pour imposer le silence, Uldrian laissa finalement glisser la pointe de son index sur les broderies qui parcouraient le buste d'Albrecht. Le monarque ne formula mot, mais un air à la fois beau et inquiétant remontait du fond de sa gorge à mesure que son doigt descendait. Et lorsqu'il fut stoppé par la boucle d'or de sa ceinture, son fredonnement cessa.

- Je me moque bien de votre bordel, marlou ! Reprit l'enfant Roi en le fixant dans les yeux. Vos petites affaires plaisaient sans doute à Vultinien et ses nobliaux, mais maintenant que je suis au pouvoir, les femmes n'auront plus à se comporter comme du bétail que l'on élève, et dont la seule vocation est d'engraisser les vieux cochons de votre espèce, messire ! Termina t-il avec sarcasme.

La prostitution avait beau être le métier le plus vieux du monde, Uldrian s'y opposait farouchement. Et pour ce monarque fraîchement couronné, la confrontation n'était qu'une manière de plus pour se distraire. Il lui plaisait même de casser les traditions les plus anciennes, à commencer par le fait d'accorder aux travailleurs une demie journée de repos par semaine. Avant lui, ces cessations d'activité n'existaient que pour les célébrations religieuses. Autant vous dire que ce nouveau décret fit l'effet d'une bombe parmi la riche populace, ce qui valu l'extinction de trois des plus éminentes familles de Nandis. Quant aux maisons closes, cela n'existera plus que dans les livres d'histoire... Par ailleurs, lorsque le regard du Roi croisa celui de Saelie, il afficha un petit rictus navré, car au vu de ce que venait d'annoncer le Barde, sa libération n'avait qu'un seul but, soit préserver son patrimoine. Même à l'article de la mort, nul doute qu'Albrecht saurait s'affirmer en matière de pragmatisme. Si au moins il avait su se montrer à la hauteur de son art lors de son discours, Uldrian aurait au moins pu l'apprécier sur ce point, mais en cet instant, tout en lui le dégoûtait !

Les devoirs du Barde Eli10

Dame Elizabeth ne sut trop quoi penser de cette arrestation, mais il s'agissait du Roi, personne ne pouvait contester ses décisions ! Aussi, lorsque les deux prisonniers furent emmenés hors de la pièce, la jeune femme se leva de sa chaise afin d'aborder le jeune couronné. Effectuant la courbette qui s'imposait, elle fut coupée dans son élan par celui-là même qu'elle s'en venait voir...

- Il n'y a plus rien à dire sur le sujet ! Se rebiffa t-il avant qu'elle n'eut le temps d'ouvrir la bouche. Je vais néanmoins avoir besoin de vos services ma Dame ! Se faisant, je crains que vous ne puissiez assister aux noces de votre fille comme vous l'auriez souhaité.

- Quoi que vous décidiez mon Roi, je suis à vos ordres. Acquiesça la jeune femme.

- Mettez Althéa en charge de la protection de ma future dulcinée, quant à vous, contentez-vous de prendre mon bras, nous allons escorter le Barde jusqu'à sa dernière demeure !

Les devoirs du Barde Fill10

En un éclair, le Roi pourri gâté venait de briser leur vie. De plus, Saelie était convaincue qu'ils ne repasseront jamais la grille qui les avait vu entrer. Mais que pouvait-elle faire de plus ? Sans réellement savoir dans quoi elle s'embarquait, la courtisane avait tenté de sortir Albrecht de ce mauvais pas, et avait échoué. Ce dernier s'essaya de lui rendre la politesse, sans d'avantage de succès... Désormais, ils remontaient tous deux le couloir encerclés par six gardes ainsi que Uldrian et Dame Elizabeth dans leur sillage. La gardienne refermait peut-être le peloton, une présence qu'elle ne pouvait cependant que présumer, car Saelie ne s'oserait plus à regarder ce gosse, ni de près, ni de loin, ni même par-dessus son épaule... D'ailleurs, n'ayant rien d'autre à faire, Saelie se repassa les dernières paroles d'Albrecht, encore, et encore. Et quand bien même elle savait cela n'être qu'un coup de bluff, elle ne put s'empêcher de ressentir une certaine forme d'amour de la part de son patron. Car rien, strictement rien ne le poussait à tenir de tels propos.

-*Je sais que vous avez dit cela pour moi Sir Albrecht, et vous en remercie profondément. Seulement... je me vois mal infliger à mes conseurs ce que j'ai moi-même subi... on aura beau sélectionner les plus beaux partis, il y aura toujours un ver dans le fruit...* Songea t-elle le regard triste alors qu'ils descendaient les escaliers menant jusqu'au hall.

[OUT : Dans le hall ~ICI~...Arrow]

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