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Emy | Sujet: La chambre de Myla Lun 5 Mai - 11:24 | |
| nous venons de làEntrant une nouvelle fois dans l'auberge, je me faufilais rapidement à l'étage non sans être passée au service des chambres afin de demander le numéro de celle de la guerrière. Le fait d'être connue et appréciée, en plus qu'on m'ait vue en compagnie de Myla, aida grandement pour cette étape. Mais une boule naquit dans ma gorge. Je ne voulais pas qu'on trouve mon comportement étrange, ou qu'on me pense mal élevée. J'avais beaucoup travaillé pour me faire une place dans le petit village et être acceptée. Mes actions devaient être nettes sans critique possible. Ainsi, évitant de penser à ma réputation et autres futilités, je devais me convaincre que s'en étaient, après la montée d'escalier il fut facile de trouver l'accès au repos de la petite femme. Et là... bien sur la culpabilité se fraya un chemin dans mon esprit. J'allais non seulement la réveiller, mais en plus lui expliquer qu'une jeune elfe désirait nous aider mais que pour cela il fallait que, elle la méfiante guerrière, accepte et se laisse examiner par Thrilie. Une inconnue pour elle mais aussi pour moi. A réflexion je ne lui indiquerais surement pas ce dernier détail. Je me sentais suffisamment mal comme ça, et convaincre les autres n'était pas mon fort. Surtout en plein repos. Heureusement que Thrilie était avec moi, la conversation serait peut être différente... Inspirant profondément je frappais à la porte assez fortement. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 21 heures 52 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: La chambre de Myla Ven 9 Mai - 17:06 | |
| Sur le coup, Thrilie crut bien essuyer un refus ! Mais Emy fut preuve de sagesse et se résolut finalement à l'escorter jusqu'à la guerrière. Elle se reposait à l'auberge avait-elle dit... Ce fut sans doute pour cette raison que l'Impure émit une certaine réserve. Déranger une personne dormante n'avait rien de courtois, ainsi l'Elfe espérait-elle se faire comprendre des deux parties lorsqu'elle s'expliquera devant Myla. Pour l'heure, la porte s'ouvrait et déjà les ténèbres les inondaient de sa sinistre parure ! Il n'y avait pas long à faire, mais la brise inquiétante qui faisait grincer la cime des arbres intimidait Thrilie qui ne cessait de scruter dans tous les sens, comme si sa tête était montée sur un roulement à bille. La bête sanguinaire que lui avait mentionné Emy avait pris possession de son esprit. Son avertissement sur la créature stipulait bien qu'il n'y avait guère besoin de s'enfoncer plus avant dans la forêt pour lui servir de repas ! Ainsi, jusqu'au plus petit son, qu'il soit réel ou non, l'Elfe pétrifiée marquait un temps d'arrêt ! La métisse quant à elle, avait pour charge de tirer la prêtresse chaque fois que cela s'avérait nécessaire. Fort heureusement, ce fut sans encombre, ou presque... que les deux jeunes femmes franchirent le seuil de l'auberge. La chaleur de la pièce fut suffisante pour rendre à Thrilie sa raison ! En dépit de la première impression et des apparences, la prêtresse n'était pas une trouillarde, mais une casanière ! La seule chose qu'elle connaissait jusqu'à aujourd'hui en dehors de son logis, était ce grand chêne en forme de " V" non loin de la résidence royale. Si seulement le soleil était haut dans le ciel, Thrilie aurait eu moins de peine pour s'accoutumer à son exil... Comme quoi, on ne pouvait pas tout avoir ! En revanche pour Emy, c'était la routine. Familière des lieux, c'est elle qui s'occupa de tout, à commencer par trouver la chambre de la guerrière. Les quelques clients présents suivaient Thrilie du regard, mais sans pour autant la dévisager. Habitués à voir des Elfes, Demis-Elfe ou plus rarement des Impurs ; les villageois les traitaient comme l'un des leurs. Le racisme n'avait pas cours en ces murs, et gare à celui qui outrepassait cette règle ! Quoi qu'il en était, c'était à l'étage qu'il fallait se rendre. Traversant la salle, la prêtresse manqua d'éternuer, elle se retint avec force puisque sa dignité d'Elfe l'en imposait, mais cette fumée... puis ces odeurs... C'était... écoeurant ! Comment était-il possible de respirer dans pareille purée de pois ?! Manifestement, Emy n'avait guère ce problème... grand bien lui fasse. -*Ils pourraient ouvrir les fenêtres, non ?* S'interrogea Thrilie avant de gravir les marches. Le teint empourpré par son absence de souffle, la prêtresse finit par rejoindre la métisse au devant de la porte qui les intéressait. De là, l'empathie reprit ses droits. Emy était gênée pour ne pas dire honteuse sur ce qu'elle s'apprêtait à faire. Consciente alors de ce qu'elle lui demandait, Thrilie imposa sa main sur son épaule. Un geste qui visait non seulement à la rassurer, mais aussi à l'encourager dans sa démarche. De là, Emy finit par cogner la porte, ma foi... c'était toujours mieux que de la gratter. Elle brûlait ! Il fallait qu'elle retire son armure, sinon quoi, elle finirait cuite en papillote ! Elle espérait qu'Emy s'en sorte sans son aide, mais ses espérances s'arrêtaient là... Myla perdit connaissance avant même que le combat ne se termine. Ignorant tout du temps qui s'était écoulé durant son absence, la petite guerrière ouvrit les yeux. Elle était à l'ombre, visiblement, quelqu'un l'y avait placé et en dehors d'Emy, elle ne voyait pas qui ! D'ailleurs, en parlant d'Emy, elle était là-bas, un peu plus loin dans la plaine. Mais que faisait-elle ? La vue quelque peu embrumée, Myla dut mettre un temps avant de finalement discerner ce qu'elle tentait de comprendre. Emy " jouait" avec les parties les plus lourdes de sa cuirasse. S'agissait-il réellement d'un songe ? La petite guerrière sourit à ses images, car elle venait de s'en souvenir. Elle savait même ce qui allait se dire puis se passer après que Emy l'eut rejoint. - Inutile de vous... Mais l'Impure se mit soudainement à tambouriner son crâne avec la plaque d'armure qu'elle tenait. Mais... hein.. ? Balbutia la dormeuse qui venait de se réveiller. Contemplant le plafond de sa chambre, Myla demeura pantoise une poignée de secondes. C'étaient dont ça ses souvenirs perdus ? Malheureusement, à l'instar d'un rêve, ceux-ci commençaient déjà à s'estomper ! En revanche, depuis le couloir, Thrilie n'était pas pour le fait de repartir bredouille, ou encore d'attendre le lendemain matin. Emy en avait fait plus que pour sa part, ce fut pourquoi la prêtresse prit sur elle, puis frappa une nouvelle fois dans la porte, environ deux ou trois minutes après la première tentative. À ce " Knock-knock", Myla réagit. Sans même se demander quoi, elle se leva, réajusta sa robe de chambre bleue-grise, avant d'ouvrir la porte. Sa chevelure masquant la moitié de son visage, la jeune dame leva tout naturellement la tête afin de voir les traits de son visiteur. Et à sa grande surprise, Emy était là ! mais elle n'était point seule. Plus en retrait, une autre Elfe se tenait auprès d'elle. - Emy ? Demanda Myla, la voix encore endormie. Et c'est votre soeur que je vois là ? Il n'était pas difficile de comprendre que la moitié des sens de la guerrière se trouvaient toujours dans le royaume des rêves. Mais il était également exclu que cette charmante femme soit responsable de la lésion d'Emy. - Je suis seule fautive, gente Dame. S'annonça la prêtresse. Je me prénomme Thrilie, je suis une Elfe de Lalwende.- Je suis enchantée Thrilie, et surtout touchée qu'une Elfe de si lointaine contrée viennent me rendre visite. Répondit la guerrière, replaçant sa mèche. Je m'appelle Myla, mais vous conviendrez sans doute que l'heure est un peu dépassée pour les mondanités. Sans compter mon accoutrement qui ne s'y prête guère.- Effectivement je ne suis pas là pour les mondanités. Mais après vous avoir cueilli de la sorte, il me semblait judicieux de me présenter à vous.- Voyons ne restez pas sur le palier, entrez donc. Invita chaleureusement Myla. Je reconnais bien là la politesse des Elfes. Ajouta t-elle en refermant la porte. Je vous écoute.- Merci gente Dame. Souffla Thrilie avant de prendre place dans la chambre. Vous n'êtes pas sans savoir qu'un évènement inhabituel s'est produit lorsque vous êtes arrivées ici. Je vous passe les détails de ma venue en ces lieux, mais par un enchainement de cause à effet, j'ai fini par faire la rencontre d'Emy. Afin de m'acquitter de ma dette, je lui ai proposé mes services. Je suis une prêtresse ayant pour vocation première la guérison. Et c'est là que je lui ai découvert une lésion.- Une lésion ? Questionna Myla, posant un regard inquiet sur Emy. - Rassurez-vous ce n'est pas mortel. Répondit spontanément Thrilie, après avoir ressenti les émotions de la guerrière. Je parierais un arbre que vous avez la même ! Mais pour en comprendre la nature, je souhaiterais que vous vous soumettiez à une connexion de l'âme. Pour ce faire, je me placerai entre vous, chacune me tenant une main. De cette manière, je saurais pourquoi vos souvenirs ont cessés d'être à ce moment précis. Était-ce l'oeuvre d'un monstre, d'un sorcier, ou pire encore... Sachant cela, je pourrais peut-être vous guérir !- Je... vois. Mais pourquoi maintenant, pourquoi pas au matin ?- Parce que la lésion se résorbe d'elle-même. Or ne connaissant rien d'elle, j'ignore tout des effets que cela pourrait avoir sur vous à long terme. Vos souvenirs pourraient être à jamais perdus, vous pourriez perdre la raison ou que sais-je encore... Vous ne risquez rien à essayer, et je m'en voudrais de ne point l'avoir fait !- Vous faites honneur à votre vocation. Ajouta Myla. Qu'en pensez-vous Emy ?Après tout, c'était elle qui l'avait amenée jusque là. La guerrière avait foi en la parole d'Emy, ainsi donc, de sa réponse dépendait la suite des événements. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 21 heures 59 ! ~ |
| | | Emy | Sujet: Re: La chambre de Myla Ven 6 Juin - 18:39 | |
| La chambre de Myla était juste derrière cette porte. Je n'avais absolument pas remarqué la gêne de Thrilie durant notre court voyage à l'extérieur puis à l'intérieur de l'auberge. Hantée par mes propres pensées je me demandais ce qui avait bien pu nous arriver à cette petite femme et à moi. La main de l'elfe se fit chaleureuse sur mon épaule et je me retrouvais soulagée. L'attente semblait interminable. Commençant à me demander si mon coup avait été assez puissant, je songeais à recommencer lorsque Thrilie prit les choses en main. Le son de la porte fut bien plus audible que le mien, et un instant mes yeux se posèrent sur sa main si frêle. Comment pouvait il se trouver tant de force dans son poing fin et qui semblait si doux ? Bien vite la porte fut ouverte sur Myla. Elle venait de se réveiller, pas besoin d'empathie pour comprendre cela. Ses beaux cheveux cachaient la moitié de son visage et sa voix ne portait plus l'assurance de tout à l'heure. Toutefois lorsqu'elle prit la guérisseuse pour ma soeur... je fus certaine que le la jeune femme avait bien du mal à sortir du pays des rêves. Outre notre couleur de peau, Thrilie et moi ne nous ressemblions pas, et puis je n'avais jamais imaginé avoir une soeur... Cela me fit sourire car je crois que j'aurais adoré cela en vérité. Thrilie avait l'air déterminée et décidée.. Et lorsque la guerrière fit un commentaire sur sa tenue, je ne pus m'empêcher de la détailler rapidement des yeux. Une robe de chambre bleu-grise ?! voila qui ne convenait pas du tout à l'image que j'avais de Myla. Impossible. Vraiment trop... commun, simple et.... faible. Mais après tout c'était évident, on ne pouvait dormir avec une armure ! Et pourtant je ne pus associer les habits à la tête de la petite femme. Il ne me restait plus qu'à essayer de ne pas regarder. Au fil de mes pensées, mon invité et Myla se présentèrent et nous entrâmes dans la chambre de cette dernière. Encore une fois, cela ne collait pas avec mes ressentis. *Pourquoi n'est elle pas plus méfiante ? Thrilie pourrait être n'importe qui... Est ce parce que je l'accompagne ? Et que en quelque sorte, elle me fait confiance à moi ? *Quel casse tête... je la connaissais, mais ne l'avait jamais rencontrée. J'étais sure d'avoir déjà échangé avec elle et pourtant nos chemins ne s'étaient jamais croisés. Je ne dis rien tandis que l'elfe expliquait sa démarche à la petite femme. Lorsqu'elle évoqua les possibles effets à long terme, une grimace se dessina sur mon visage. Aucun d'eux ne me plaisait. Néanmoins je doutais. Il n'émanait rien de mauvais de Thrilie, cependant il était facile aussi de me faire voir un bon coté pour mieux cacher ses véritables intentions. Aussi je ne voulais pas apporter le malheur à Myla. Et celle ci se reposait à présent sur mon avis ! Bon daccord c'était moi qui avait amené la guérisseuse ici mais tout de même... ne pouvait elle pas m'aider ? * Je déteste prendre des décisions, je déteste prendre des décisions,... pourquoi moi ? Si on ne le fait pas il pourrait y avoir de graves conséquences mais si on le fait ... qui me dit que cette femme est réellement ce qu'elle prétend ?* A cela, je me rappelais de son arrivée. Oui, la peur ressentie, ce grattement, et ma main attrapant son bras pour l'emmener en sureté... il n'était pas concevable, au vu de ce qui était arrivé que Thrilie ait de mauvaises intentions. *Il s'est passé trop de choses je deviens complètement folle.*Lorsque je levais les yeux, il devait s'être écouler une minute depuis que la guerrière m'avait demandé mon avis. Croisant son regard, je lui souris franchement, évitant à tout prix de regarder ses habits qui me dérangeaient toujours. - Je pense que nous avons le droit de savoir ce qu'il se trame en nous... même si j'avoue ne pas être tranquille quant au résultat.Je détestais être un pion, or c'était l'impression que me donnait notre situation. Nos esprits contrôlés, ou altérés d'une façon quelconque, utilisés en vérité, cela me déplaisait fortement. Néanmoins nous n'avions guère le choix en la matière. Ainsi, je hochais la tête et, me plaçant de l'autre coté de Thrilie, je pris doucement sa main. J'avais un peu peur... les nouvelles expériences n'étaient pas forcément mon fort, je préférais un quotidien calme. Or depuis mon réveil c'était l'anarchie totale ! un peu plus ou un peu moins ne ferait donc pas grande différence, au moins je ne faisais de mal à personne... Ce fut à cette pensée qu'une image accompagnée d'un bruit sec s'imposa à moi. Je voyais Myla, mais pas là devant moi non, dans la plaine, et elle avait une marque rouge sur la joue... Instinctivement je sus que j'en étais responsable et savait déjà ce qu'il fallait lui dire mais cela n'avait aucun sens. Et puis c'était un acte grave... et je n'étais pas du genre à commettre ce genre de chose ! Je savais que c'était encore un flash, comme les autres. Et si c'était la réalité ? m'en voudrait elle ? Non non non, stop. Ce n'était pas important pour le moment. Secouant la tête je repris pied dans la réalité. Merci cher esprit de me rappeler combien je savais causer du tort aux autres. Agacée je voulais en finir avec tout ça, j'étais perdue et je sentais que je ne tarderai pas à me perdre. -Allons yCe ton ferme et froid n'était pas celui avec lequel je m'exprimais habituellement. Mais il fallait démêler le vrai du faux dans cette histoire de fou. Sans m'en rendre réellement compte je serrais la main de Thrilie et contractais les muscles de mon bras. Était ce du à l'appréhension ou à la colère qui montait, je ne saurais le dire. Cependant je savais que si quelqu'un s'attardait à toucher le haut de mon bras il pourrait s'étonner de le trouver très dur. J'étais tendue jusqu'aux extrémités mais prête. Angoissée, éprouvant le besoin d'être rassurée, mais c'était maintenant ou jamais. Et je n'exagérais pas, j'avais juste... très peur. De savoir, de connaître la vérité, de comprendre, de tout quoi... comme d'habitude. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 02 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: La chambre de Myla Dim 27 Juil - 19:45 | |
| Malgré la réticence, Emy finit par donner son approbation. Elle était tendue et ne s'en cachait point, Thrilie pensa alors qu'il serait bon d'en finir le plus rapidement possible ! Ainsi, après que la métisse lui ait enserré la main, la guérisseuse fit de même avec Myla. Il était tout de même étonnant de constater le sang froid exemplaire de cette petite femme tout juste extirpée de ses songes, Thrilie en fut quelque peu troublée puisque d'un côté, c'était la terreur absolue, et de l'autre, un calme olympien ! Cela serait assez comique si la situation ne s'y opposait guère. Sérieuse lorsqu'il s'agissait de faire son office, la guérisseuse ferma les yeux, puis laissa la transe embrumer son esprit. À partir de là, de fines gouttelettes prirent naissance depuis le creux de ses mains. Puis doucement, elles remontèrent en parcourant le bras des jeunes femmes. La sensation éprouvée était toujours la même lorsque Thrilie avait recours à cette liquide expression de mystère, soit ; une douce brise rafraîchissante et apaisante. Ainsi, lorsque le fluide translucide traversa le conduit auditif de Myla et Emy, leurs émotions devinrent aussi tranquille qu'une mer d'huile par une belle journée de Vita. Au moment de la connexion, Thrilie prit une profonde inspiration. Après tout, elle pénétrait dans l'intimité d'Emy et Myla, et qui savait ce qu'elle allait y découvrir ? Une chose était sûre cependant, la guerrière avait la même lésion ! Ce fut alors que grâce à son pouvoir, la guérisseuse entra dans la zone balafrée, et plongea dans leur mémoire oubliée. Et ce que les images lui racontèrent, défiait toute logique... Revivant la période altérée depuis les yeux de Myla et Emy, Thrilie s'efforça d'en comprendre la moindre parcelle. L'esprit de la métisse lui révéla tout d'abord un sentiment de solitude, puis elle se vit errant seule dans une forêt. Il ne fallut pas longtemps pour qu'elle fasse la rencontre fortuite de Myla. La guerrière venait de mettre en déroute un petit groupe de bandits au prix d'une vie. Les deux femmes firent connaissance et finirent par s'apprécier. Mais c'était sans compter sur l'attaque surprise d'un assassin qui parvint à atteindre Myla à l'épaule avec un poignard empoisonné. Prise de violentes hallucinations dues au poison enduit sur l'arme, la guerrière commença à se délester de son armure. Alors que du côté d'Emy, ce fut après une brève escarmouche qu'elle parviendra à mettre fin à la menace en abattant l'homme d'une flèche, avant de commander à la terre de l'engloutir ! Suite à cela, l'Impure porta secours à la jeune Myla gisant inerte dans l'herbe. Thrilie fut d'ailleurs étonnée en lisant les pensées et émotions d'Emy à cet instant précis. Elle se demandait si elle pouvait la soulever, et même si elle s'inquiétait pour elle, la fierté qu'elle éprouva en y parvenant, donna à la guérisseuse de quoi réfléchir.
Heureusement, Myla finit par se remettre complètement de sa mésaventure. Quant à la discussion qui s'en suivit, Thrilie eut bien du mal à y croire, c'était tellement... Refusant néanmoins de s'y attarder, elle fera cette fois face à l'apparition de la grande Reine Ellesime ! Elle aurait apparemment fait le voyage pour remettre à Emy une lettre d'importance. Laquelle elle s'empressera de lire, avant d'enchainer sur une deuxième qui lui fera cette fois perdre connaissance. En tant que guérisseuse confirmée, Thrilie avait suffisamment de connaissances dans le domaine pour affirmer qu'il était impossible à quiconque victime d'un malaise, de rêver durant tout le temps de son absence ! L'Elfe comprit alors que le second parchemin recelait un enchantement dans ce but. Emy put ainsi revoir Elizia, une petite Fée qui avait mis fin à ses jours... Mais lorsqu'elle revint à elle, ce fut le visage de Lourine, une connaissance de la veille, qui l'accueillit. Hélas, cette dernière ne pouvait rester, alors en guise d'adieu, elle fit un présent à Emy, puis s'en alla sans se retourner...-*Non ! ça ne peut pas s'arrêter comme ça...* Songea Thrilie, forcée de constater que les souvenirs d'Emy et Myla s'achevaient sur la vision d'une Lourine s'évanouissant dans l'horizon. Il manquait la cause, le pourquoi de tous ces changements ! Entêtée, la guérisseuse finit par redoubler d'effort afin de déceler l'invisible. Elle essayait de trouver la tranche qui faisait la frontière entre les souvenirs " pile", et les souvenir " face" qui eux avaient été précipités dans l'oubli. Tel un Nitsed égaré, l'esprit des jeunes femmes demeuraient à la merci de leur environnement. Mais en forçant, Thrilie déclencha une terrible migraine chez Myla et Emy. Le genre de mal capable de mettre K.O le malheureux qui en ressentirait les effets ! Ce qui aurait fait hurler n'importe qui d'autre, fit gémir Myla. Elle grimaça mais ne chercha guère à se défaire de cette étreinte qui lui comprimait le cerveau. Elle se disait qu'étant donné la nature surnaturelle de leur amnésie, la guérison pouvait piquer quelque peu. La guerrière voulait savoir ce qui avait pu lui faire ça, surtout qu'elle n'était pas seule dans cette histoire. Un désir qui rejoignait avec la même force celui de Thrilie pour ce coup. Cependant, le mal redoubla d'intensité, ce qui cette fois, fit crier la robuste Myla ! Consciente d'aller trop loin, la guérisseuse cessa sa fouille. La violence fut telle que du sang s'échappait du nez d'Emy, quant à Myla, les traits tirés sur son visage faisait état d'une douleur sans précédente... - Ne craignez rien, ça va aller. Reprenez-vous, je vais vous expliquer. Rassura Thrilie avec douceur. - Je l'espère pour vous ! Rétorqua Myla en lui saisissant le bras. Écartez-vous ! Ajouta t-elle après l'avoir tiré avec force sur le côté. Malgré la douleur qui maintenant parcourait l'intégralité de son corps, la petite guerrière attrapa Emy, et lui signala d'un simple regard de ne pas s'inquiéter, qu'elle veillait sur elle... ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 15 ! ~ |
| | | Emy | Sujet: Re: La chambre de Myla Dim 14 Sep - 15:30 | |
| Oui j'étais tendue. A vrai dire de ma part c'était plutôt habituel, étant sujette à l'angoisse et le stress, j'étais rarement détendue. Myla ne semblait pas éprouver ceci et affichait un calme presque inquiétant. Ces guerriers fiers et courageux m'avaiennt toujours épaté par leur sang froid. Et bientôt ce fut repartit pour un peu d'air frais, agréable, le même que lorsque la guérisseuse avait officié chez moi. Je fermais les yeux, cherchant le calme et la sérénité si toutefois c'était possible dans pareille situation. Pendant un temps, je me demandais ce que Thrilie pouvait bien trouver dans nos cerveaux. Nos pensées ? nos flashs ? curieuse de nature je mourrais d'envie de savoir ce qu'il se tramait la haut. Mais en plus d'en être une des victimes, pas moyen de savoir tant que Thrilie n'aurait pas finit. Je souris à mes réflexions complètement immatures, je cherchais simplement à me distraire, à oublier... lorsque soudain je fus pris d'une forte migraine qui se logea dans mon cerveau sans prévenir. Choquée je poussait un cri bref et aigu, alors que la tension qui s'était emparée de ma tête ne voulait manifestement pas s'en aller. Sans m'en rendre compte je serrais bien davantage la main de l'elfe. Vu l'état de mes souvenirs et surtout parce que je n'étais pas la seule concernée peu importait le mal mais tout de même, pourquoi Thrilie ne nous avait elle pas prévenue ? Je m'y serais préparée. Me concentrant sur l'envie de traiter mon invitée de tous noms peu enviables, cela me permit de faire baisser la douleur. Cependant je ne pouvais m'attendre à une deuxième charge, et bien plus puissante celle là. J'entendis des cris et bientôt je senti une odeur métallique sur mes lèvres. *Myla à crié...mais la deuxième voix... c'était à qui ? *Comme sonnée, je ne me rendais pas encore compte que le second hurlement venait de moi. Secouant la tête de droite à gauche je vis Myla qui semblait souffrir elle aussi. Du moins à en voir son visage. Et Thrilie.... la guérisseuse m'avait l'air un peu perdue. Il s'était passé quoi exactement ? Je ne distinguais pas les paroles de l'elfe. En revanche celles de Myla me parvinrent. Elle vint se placer devant moi et je compris de suite, en croisant son regard que je ne devais pas m'inquiéter, elle veillait sur moi. Mais la guerrière semblait en vouloir à Thrilie. Il était temps que je me reprenne sérieusement afin de désamorcer un conflit qui n'avait aucunement lieu d'être. Et pour cause, je ne ressentais en mon invitée, point d' hostilité, ni de malveillance. Respirant un bon coup, je passais une manche devant mon visage afin d'essuyer un minimum le sang qui avait coulé, puis, comme sortant enfin d'un long sommeil, je posais une main sur l'épaule de Myla, lui souriant afin de lui indiquer que j'allais bien. La prise de parole ne tarda pas. -Merci Myla, prononçais je d'une voix qui avait du mal à sortir, mais... je ne crois pas que Thrilie ai désiré ce qu'il s'est passé. Je ne ressens rien de mauvais. Je pense que nous devrions toutes nous détendre un moment et écouter ce qu'elle a pu trouver ou comprendre dans nos...souvenirs ou pensées.Pour le moulin à parole que j'étais habituellement, cette tirade m'avait épuisée. Evidemment je n'avais pas du tout le mental de la jeune guerrière... et un profond mal de tête restait présent. Aussi décidais je de m’asseoir ou j'étais, à même le sol donc. Puis je regardais mes deux compagnes du moment chacune leur tour, attendant de savoir ce qu'elles feraient. Décidément quelle journée ! ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 17 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: La chambre de Myla Mar 16 Sep - 14:49 | |
| À peine les esprits eurent-ils le temps de s'assagir, que la porte de la chambre trembla sous l'assaut de violents coups de poing ! Thrilie sursauta, alors que Myla de son aplomb naturel, s'en alla ouvrir. Un visage sale et haineux lui apparut alors, tel un monstre qui jaillirait de la pénombre ! Il s'agissait en réalité de son voisin de palier, très grand comparé à la petite rousse ; il tonna jusqu'à en écorcher ses propres mots ! "Vous n'pouvez pas aller vous égorger ailleurs, il y en a qui essaie d'dormir ici !!" vociféra t-il sans la moindre retenue. Outrée, la guerrière réagit au quart de tour ! Elle ne supportait pas ces gens qui ne s'intéressaient qu'à leur petit confort, et si un malheur était vraiment arrivé ? Sans même laisser le temps à l'homme d'en finir avec ses propos abjectes, elle écrasa le nu pied de ce dernier avec son talon, avant de l'envoyer valser deux mètres plus loin d'un bon coup d'épaule. Une fois le grossier personnage calmé et assis dans le couloir, Myla ajouta d'un ton menaçant ; "Je peux vous assommer pour régler le problème ! Débarrassez-moi le plancher avant que mon poing ou mon pied ne parte !". Une fois sa mise en garde prononcée, elle s'en retourna dans la chambre, puis claqua la porte.L'humeur de la jeune femme avait radicalement changé, et ce bien avant que le villageois en colère ne les importune. Thrilie savait qu'elle en était la cause, et elle redoutait ce qui leur était arrivé. Une puissante force était à l'oeuvre, et il était de son devoir d'en apprendre davantage ! Imaginons un instant qu'il ne s'agisse pas d'un cas orphelin ! La guérisseuse devait être préparée à prodiguer bien être à quiconque manifesterait ces symptômes, mais pour ce faire, elle devait en connaître la source. Ce fut pour cette raison qu'elle s'osa à fouiller plus avant dans l'esprit d'Emy et Myla. Sans être en mesure de l'expliquer, Thrilie demeurait convaincue que la réponse à sa question se trouvait quelque part dans leurs souvenirs oubliés... - Pardonnez-moi de vous avoir fait tant souffrir... Implora l'Elfe. Mais la chose est plus grave qu'il n'y parait. Je ne parle pas de votre amnésie commune, mais de ce qui l'a causé ! S'avançant prudemment vers Myla, elle ajouta... J'ai pu voir une part de ce qui vous a été si injustement retiré, vous vous êtes rencontrées pour la première fois dans une immense plaine verdoyante, à l'orée d'un bois. Puis vous avez été attaquées en traitre, un bandit que vous, Emy. Poursuivit-elle en regardant la concernée. Avez été contrainte de tuer. Mais alors que vous vous remettez tout juste de votre infortunée rencontre, la Reine des Fées, Ellesime, s'en vient vous remettre une missive. Je me suis repassée plusieurs fois ses images ne les pensant qu'illusions, mais je vous rassure sur leur authenticité !La jeune guerrière se souvenait brièvement de l'histoire que Thrilie venait de leur résumer. Mais qu'en était-il de la cause ? Avait-elle souffert aussi atrocement pour simplement jouir des détails de sa rencontre avec Emy ?! La ride du lion froissée à son maximum, Myla s'empara du poignet de la sois disant guérisseuse, puis la tira violemment vers le bas, incitant ainsi cette dernière à s'accroupir. La haine pouvait se lire sur son visage, à un point qu'elle en devenait méconnaissable ! - Tu ne vas pas me dire que tu es venue me déranger en pleine nuit, juste pour ça ?! Gronda t-elle d'une voix terrifiante. La saisissant à la gorge de son autre main, elle reprit de plus belle. Je devrais te tuer pour ça !- Non attendez hmm... Gémit l'Elfe à cause de la pression qu'exerçait la poigne de la guerrière sur son larynx. Comme si le démon s'était insinué dans son corps, Myla entreprit d'étrangler Thrilie ! Il n'aura fallut que quelques secondes pour qu'elle prenne conscience de son acte insensé. Ainsi, lorsqu'elle l'eut relâché, la guérisseuse s'écroula sur le parquet, lorgnant avec inquiétude celle qui venait d'attenter à sa vie. Honteuse et confuse, Myla se précipita jusque dans un recoin de la pièce. Rien n'était pire pour elle que de perdre tout contrôle, surtout qu'elle ne nourrissait aucune haine qui mérite pareil châtiment à l'égard de Thrilie. Bon sang ! mais que lui arrivait-il ?! - Je... je suis si désolée... Chuchota la petite rousse à présent assise et recroquevillée. Toussant à deux reprises, Thrilie se releva tout en se frottant la gorge. Myla n'était pas responsable sur ce qui venait de se passer, également douée du don d'empathie, Emy devait penser la même chose qu'elle. Alors il était préférable qu'elle termine ce qu'elle était en train de leur dire peu de temps avant... - Myla, vous êtes parvenue à vous reprendre, et pour moi ça vaut tous les pardons du monde. Sachez que vous n'y pouvez rien, mais vous ne m'avez point laissé finir... Marquant un temps d'arrêt, elle se posta non loin d'Emy. Après que la jolie femme s'en soit allée, Lourine si j'ai bien compris son prénom, il s'est passé quelque chose. Je sais que vous avez été attaquées, mais en voulant allez plus loin, la douleur vous a terrassé. Et j'ignore comment en savoir plus...- Servez-vous de moi ! Interrompit soudainement la guerrière. - Pardon ? Demanda Thrilie, incertaine de tout comprendre. - Je serais plus à même de l'endurer, maintenant que je sais à quoi m'attendre ! Recommencez ce que vous avez tenté sur nous deux, mais sur moi seule cette fois. Je résisterai pour que nous puissions enfin comprendre ce qui nous est arrivé !- Rendez-vous compte Myla, que cela pourrait vous tuer ?- Je regarde la mort dans les yeux quotidiennement, Thrilie, faites ce que je vous demande avant que mes sens ne me quittent, une fois encore ! Rétorqua t-elle, terrifiée à l'idée de faire une rechute. La guérisseuse hésitait, sa vocation était de soigner et sauver des vies, non faire souffrir et causer la mort. Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire, de plus, il se pouvait que Myla n'ait guère toute sa tête... Oh par Kirenna ! mais dans quelle situation s'était-elle mise... Si Emy avait une proposition, c'était l'occasion rêvée ! ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 21 ! ~ |
| | | Emy | Sujet: Re: La chambre de Myla Ven 26 Sep - 17:51 | |
| Assise, je pensais être à l'abri de toute nouvelle surprise lorsque des coups de poing se firent entendre sur la porte. Mon coeur se mit à battre rapidement et l'angoisse m'envahit. Il ne fallait pas être cardiaque par ici ! Thrilie sursauta et Myla, comme si de rien était, alla ouvrir. Le pauvre homme en face avait manifestement entendu nos cris et s'en venait quémander un peu de calme. Je m'attendais à ce que la petite femme nous excuse et referme la porte. Au lieu de cela, elle l'envoya valser tant en parole qu'en acte. J'en fus sidérée. Sans savoir exctement pourquoi j'était certaine que Myla n'était pas ainsi. Sa réaction n'avait donc rien de naturel. A vrai dire depuis que nous avions interrompu l'expérience, son humeur avait changée du tout au tout. Pourquoi ? Mon regard se tourna naturellement vers Thrilie qui devait en savoir plus que nous au vu de son statut de guérisseuse. Celle ci se mit justement à parler une fois que l'homme fut dehors et la porte refermée. *QUOI ?! j'ai tué un deuxième homme non c'est pas possible...*Et la guérisseuse d'ajouter que la reine des fées s'était ensuite présentée... de quoi prendre la guérisseuse pour quelqu'un qui inventait très bien des histoires. Pourtant j'y croyais. C'était bien ça le pire. Dans mon esprit et dans mon cœur, tout était clair. J'en avais limite peur. Seulement je n'eus pas le temps de m'y attarder car la petite dame n'en avait pas finit avec son humeur...déplacée. En effet Myla venait de saisir fermement le poignet de Thrilie pour la forcer à s'accroupir et sur elle je voyais la haine. Lorsque en plus elle appliqua une pression sur le cou de l'elfe je me levais et prit un bras de Myla pour essayer de la faire revenir. Car ce n'était pas elle. Du moins pas sa véritable personnalité j'en aurais mis ma main à couper. Cela ne dura que quelques secondes durant lesquelles je fut incapable de prononcer un mot, et la jeune femme lâcha Thrilie. Je laissais aussitôt son bras et dirigeait mon regard dans celui de la guérisseuse afin de voir comment elle allait. Elle aussi avait compris que Myla n'était pas responsable de ses actes. Je voulus parler cependant l'elfe tenait à finir son récit. -Lourine... le nom m'échappa. Et les larmes me montèrent aux yeux. Car s'il y avait bien un mot qui m'était connu c'était celui là ! *alors je l'aurais revue ?*La voix de Myla stoppa net mes pensées. Se servir d'elle pour quoi faire ? Pour tenter une fois encore de résoudre ce problème ? et subir à nouveau ces douleurs ? Bien sur que c'était ce que voulait Myla j'aurais du le savoir. Quelle entêtée... même si je devais avouer que je ne voyais pas d'autre solution que de creuser la brèche dans nos...mémoires. De plus, la petite femme avait peur de perdre à nouveau son calme. Je la comprenais surtout en sachant que personne ,sinon elle même ne serait en mesure de l'arrêter. Du moins à main nue. Mais devais je la laisser faire ? Thrilie avait bien dit qu'elle pouvait en mourir ! Les regardant l'une après l'autre, je finis par prendre la parole. - C'est très gentil Myla de vouloir le faire seule, cependant je pense que moi aussi je devrais participer. Je sais à quoi m'attendre, et si nous sommes deux, le travail de Thrilie n'en sera peut être que plus rapide non ?Je lançais la un regard à la dite elfe. J'étais prête à retenter l'expérience. Bien sur que j'avais moins d'endurance que Myla cependant si nous pouvions... -Ou alors y a t'il un moyen de lui transmettre mon énergie ? demandais je à tout hasard. Ainsi Myla pourrait tenir davantage... Bon d'accord mon idée relevait surement de l'impossible néanmoins elle s'était manifestée à moi d'un coup et j'étais incapable de me taire bien souvent. Je voulais moi aussi des réponses et j'étais prête à tout. Mon désir était d'y participer et non de laisser Myla prendre de pareils risques aussi je cherchais un moyen de lui prêter main forte. Je doutais fort que les deux femmes me laissent refaire un essai et si il y avait rien qu'une petite chance que l'opération de transmission d'énergie soit possible il fallait que je le demande. Esquissant un sourire je pris la main de Myla. Je ne la laisserai pas seule. Surement pas. Il s'agissait de nos souvenirs à toutes les deux et la bataille était aussi mienne. Il faudrait bien que les deux ici présentes s'y fassent. Les informant que je revenais dans une minute je filais hors de la chambre et revint très vite avec un récipient rempli d'eau et trois verres. La gorge de l'elfe au moins en aurait besoin. Je réfléchissais à la situation présente laissant mes émotions prendre quelques instants le pas sur la raison. Je tenais déjà beaucoup à cette petite dame si étrange soit elle. Je n'étais pas prête à perdre une troisième amie. La pensée de Lourine s'insinua en moi à nouveau. Non ! pas une troisième mais une deuxième amie car l'humaine n'était pas perdue puisque...je l'avais en quelque sorte revue. Un soulagement s'empara de tout mon être comme une douce chaleur. Néanmoins je ne m'y attardais pas et concentrais de nouveau mon attention sur les deux jeunes femmes ici présentes. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 27 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: La chambre de Myla Lun 27 Oct - 20:18 | |
| C'était dont ça la proposition que Thrilie attendait d'Emy ? un transfère d'énergie ? Avait-elle vraiment la tête d'une nécromancienne ? La guérisseuse s'abstint néanmoins de juger trop sévèrement cette idée un tantinet tordue. Étant donné la confusion des évènements, nul n'était à l'abri de commettre un écart... Signalant à l'Impure que ce n'était pas dans ses cordes par un regard désapprobateur, Thrilie reporta finalement son attention sur Myla. Elle avait physiquement ce qu'il fallait pour résister, son coeur et ses muscles semblaient suffisamment solides pour ne pas se briser sous l'effet de la douleur. Ce qui n'était hélas guère le cas d'Emy, son corps y succomberait, quoi qu'elle fasse ! Le terme " Forer l'esprit" convenait parfaitement, et cela ne pouvait se passer sans une souffrance que seule une traversée des Enfers pouvait vous faire connaitre... Aussi, lorsque l'Elfe métisse les avertit de sa courte absence, un bref échange silencieux s'instaura entre Myla et Thrilie. Leurs yeux parlaient pour elles... Sur un hochement de tête de la part de Myla, la guérisseuse encadra de ses mains, le visage de cette dernière. Les deux pouces sous ses yeux, elle entama sa recherche du souvenir fantôme. Préparée au pire, la guerrière abaissa ses paupières puis imposa ses deux mains sur ses cuisses. La sensation de fraicheur s'infiltra derechef en elle, comme si l'air pouvait passer au travers de ses yeux... Elle ne le montrait point, mais cet effet dérangeait beaucoup la guerrière. L'impression d'être violée dans sa plus stricte intimité était quant à elle plus dure encore ! Myla était pudique et discrète, or s'adonner comme ça à une parfaite étrangère était comme s'empaler sur sa propre épée ! Pourtant, sans être capable de l'expliquer, elle savait que c'était une nécessité que de savoir ce qui leur était arrivé. - Allez-y... Chuchota la petite Dame froissant son vêtement. - Ne dites rien... laissez-vous aller... Susurra Thrilie avec une étonnante douceur. Dans les secondes qui suivirent ses mots, la guérisseuse entra dans un état second. Elle s'insinua si profondément dans les souvenirs de Myla, qu'elle perdit tout contact avec la réalité. Se tenant désormais au beau milieu de la grande plaine, Thrilie observait. Elle ne lui fallut pas longtemps pour trouver la petite Dame en compagnie d'Emy. Lourine était là elle aussi, elle venait de faire un présent à la jeune métisse. Hélas... au travers de cette fleur, elle lui faisait également ses adieux... Suite à cela, la guérisseuse se sentit affreusement triste, mais ces émotions appartenaient à Myla. Cette guerrière n'était peut-être pas douée du don d'empathie, mais sa sensibilité et compréhension de l'autre étaient étonnantes ! Et voilà qu'elle s'en allait, cheveux dans le vent... Le visage d'Emy était inondé de larmes, elle finit même par en tomber à genoux, les jambes sciées par le chagrin. Pour la consoler, Myla la prit alors dans ses bras, pressant sa tête contre sa poitrine... À la vue de tant de tendresse et de compassion, Thrilie ne put s'empêcher de faire valser une larme. C'était un souvenir si beau... Quant tout à coup ! Une détonation suivie d'une violente secousse dans le sol arrachèrent un cri de stupéfaction aux deux jeunes femmes. Alors que dans le même temps, au sein de la chambre de l'auberge, Myla hurlait ! Ses ongles écorchaient la peau de ses cuisses, ses yeux allaient de droite à gauche à une vitesse effarante, puis se révulsaient ! De son nez ne tarda guère à jaillir du sang en abondance... Son état allait de pair avec le songe, et pour cause ; Thrilie assistait à un spectacle cauchemardesque ! Le ciel vira au rouge vif, la terre trembla au point que Myla et Emy s'en retrouvèrent projetées dans les airs... quand soudain, sans que rien ne le laisse présager ! Une femme leur apparut ! S'abandonnant à un rire sadique, elle envoya de ses mains un sombre sortilège sur la guerrière. À cet instant, la guérisseuse ressentit la haine à l'état pure, le mal sans le moindre costume pour le camoufler. Elle voulait tuer, et tuer encore ! Elle voulait entendre le bruit visqueux que faisaient le boyaux lorsqu'on les arrachait à mains nues ! Mais au lieu de cela, ce furent les vertèbres d'Emy qui, comme une vieille branche, craquèrent ! Sans même hésiter, Myla venait de rompre le cou de l'Impure, elle le fit avec une telle sauvagerie que sa tête en fit un tour complet... Quant à l'épée que portait la défunte métisse, elle se mit à irradier lorsque l'infâme sorcière s'en empara... et ce fut avec cette même lame qu'elle trancha le melon de la guerrière ! Ainsi s'achevaient les souvenirs de Myla et Emy... À son retour à la réalité, Thrilie tomba à la renverse juste à côté de Myla. Elle était sonnée mais elle s'en remettrait, quant à la guerrière, le visage ensanglanté... sa respiration avait cessé, les yeux grands ouverts et toujours révulsés laissaient craindre le pire... ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 31 ! ~ |
| | | Emy | Sujet: Re: La chambre de Myla Jeu 8 Jan - 11:31 | |
| D'accord, le regard de L'elfe guérisseuse me fit bien comprendre que mon idée était tordue et impossible à réaliser. J'en étais désolée cependant les idées ne naissaient pas forcément à la seconde et encore moins sous la bonne forme. Fallait il rappeler également l'heure et la journée qui avait précédée notre dilemme ? Rien ne me paraissait impossible après tout cela néanmoins Thrilie venait de me rappeler que si. Je baissais le regard. Ma petite escapade replaça le sourire habituel de mon visage et lorsque j'entrais, je fus étonnée. C'était commencé. D'abord légèrement vexée qu'on ne m'ait pas attendue, je fermais rapidement la porte et posais mon plateau sur la table présente à coté du lit de la guerrière. M'agenouillant au niveau des deux femmes, je vis alors une larme couler sur la joue de la guérisseuse. Je retins mon geste de réconfort de peur de brouiller leur lien. C'était magnifique à voir de l'extérieur... * Cette magie est fantastique... mais comme j'aimerais être connectée à leur vision, la partager...*Des cris de la part de Myla me firent immédiatement regretter cette réflexion. Elle hurlait à s'en décrocher la mâchoire, serrant ses ongles sur sa peau au point de se griffer. Ses yeux se révulsaient et son nez coulait abondamment. De suite je me précipitais à ses cotés, essayant de défaire le contact entre les mains de la guerrière et ses jambes. Puis comprenant que ce n'était pas le plus important, je filais chercher de quoi caler Myla en position allongée. Son état était très grave, je le ressentais. La guérisseuse, elle, ne semblait pas en avoir finit, pourtant je la vis bientôt tomber à la renverse, inconsciente à coté de mon amie. Je rattrapais sa tête avant qu'elle ne touche le sol, de justesse. Une légère brise vint caresser ma main lorsque je dégageais mécaniquement son visage des cheveux qui le parsemaient. *Que s'est il passé ? Qu'est ce que je dois faire ?*Je lançais un regard alentours, surprise par le silence. Je compris alors. Les cris de la guerrière avaient cessés, elle gardait les yeux révulsés et semblait.... -Non ! Myla ! je plaçais rapidement une main au dessus de son nez et sa bouche. Aucun souffle ne venait chatouiller celle ci. Les yeux écarquillés, choquée et tremblante, je posais alors la tête de la guérisseuse à même le sol et passait du coté de la guerrière. Pas possible...non... revenez ... Aucune réaction à mes paroles bredouillées et à mes mains qui s'agitaient comme pour la secouer. Myla ne respirait plus et je ne pouvais pas y croire. Je ne voulais pas qu'on la prenne... Bien sur qu'il y avait un risque cependant je l'avait refusé et je le niais toujours. Il fallait que Thrilie m'aide je ne savais pas comment ramener quelqu'un de la mort ! encore moins rapidement et après un tel choc. Je filais chercher l'eau un peu plus tôt ramenée et versait sans ménagement aucun, un verre sur le visage de l'elfe. -Thrilie, reveillez vous ! Je vous en pris vite ! criais je en saisissant ses épaules. Puis comme j'étais incapable de rester là, sans bouger je pris un pan de vêtement et le mouillait. Le visage de La guerrière était bien trop beau pour être laissé dans un tel état. Laissant les larmes qui coulaient abondamment sur mon visage, j'entrepris de nettoyer celui de Myla. Néanmoins je savais que le temps comptait et s'écoulait bien trop rapidement. *Que faut il faire aidez moi, il doit y avoir une chose, mais laquelle ?*Énervée de ne servir à rien, de ne pas pouvoir venir en aide à ceux que j'aimais, je donnais plusieurs coups sur le plexus de la jeune guerrière. Elle ne pouvait pas me laisser, pas maintenant ! j'avais moi aussi vu quelques uns de nos souvenirs et je comptais bien garder ma nouvelle ou ancienne amie... Alors je frappais encore, comme si la douleur pouvait me la rendre. Il fallait savoir que je n'avaits aucune idée des gestes à effectuer dans ce genre de situation. Je me contentais de suivre mes émotions, dépassée par les événements. C'en était trop pour la sensibilité que je possédais. La plante de la pièce en fit d'ailleurs les frais et se mit à devenir minuscule. Je ne voyais rien d'autre que le corps de la jeune femme devant moi. -My...la, My...la psalmodiais je sans m'arrêter, tout en frappant entre ses côtes. A vrai dire un petit coin de mon esprit, lointain pour l'instant, se demandait aussi le pourquoi d'une telle réaction. Mais comment y prêter attention ? rien d'autre ne comptait que la vie à cet instant et mal venu serait celui qui réclamerait du silence. J'étais à deux doigts de ne plus rien contrôler. Pourvu que Thrilie puisse encore faire des miracles, car visiblement j'étais bien en peine de mon coté à les réaliser, comme d'habitude. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 33 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: La chambre de Myla Jeu 22 Jan - 17:11 | |
| Depuis les ténèbres de son inconscience, Thrilie ne parvint à percevoir que des échos. Une ou plusieurs personnes devaient s'afférer non loin d'elle... Dépourvue du moindre repère dans l'espace, la prêtresse demeurait victime de son état. Il fallut que la providence l'asperge d'eau, son élément, pour lui faire ainsi recouvrer ses sens ! Ouvrant doucement les yeux, Thrilie s'assit, elle avait l'impression de s'être faite piétinée par un cheval. Toutefois, bien que groggy, elle évalua rapidement la situation lorsqu'elle vit Emy essayant en vain de réanimer Myla... Pour l'Elfe, l'infortune de la petite Dame était plus que justifiée après ce qu'elle eut découvert sur son passé occulté. Jamais encore Thrilie n'avait ressenti pareille puissance, alors si elle qui n'était un témoin extérieur avait subi un tel choc après son immersion, qu'en était-il de la malheureuse ? À dire vrai, la prêtresse ne s'attendait pas à des effets aussi néfastes, la mort était possible certes, mais en aucun cas acceptable ! Enveloppant de ses deux mains celle de Myla, la guérisseuse entreprit de la sonder entièrement. Selon ses premières constatations, tout n'était pas perdu... - Calmez-vous Emy ! Gronda t-elle subitement. Son coeur s'était certes arrêté, mais son cerveau n'avait subi aucun dommage. Cependant, étant donné la robustesse musculaire et osseuse de Myla, de simples pressions sur sa poitrine n'y feront rien. Il faudrait une décharge électrique de forte intensité, ou encore un choc physique suffisamment violent pour permettre à son palpitant de repartir. La magie de Thrilie n'était quant à elle d'aucun secours dans ce genre de cas. Elle guérissait les blessures, les maladies, les brûlures, les fractures voir même certaines malformations. Mais pour ce qui était de la réanimation, il s'agissait d'un tout autre domaine ! Du genre Divin ou Nécromant... Chaque seconde comptait, Thrilie prit donc les choses en main. Aussi, après s'être relevée, elle attrapa Emy depuis le dessous de ses bras afin de la forcer à se mettre debout. Elle recourut à une vigueur telle que l'Impure en fut décollée du sol ! Il fallait qu'elle se ressaisisse, si elle voulait sauver Myla, elle allait devoir faire exactement ce que la guérisseuse attendait d'elle. L'Elfe la fixa dans les yeux afin d'être certaine d'avoir son attention, puis elle lui intima : "À trois on saute à pieds joins sur sa poitrine, Prête ?!" Emy voulut dans un premier temps refuser, jugeant l'acte trop barbare. Mais elle se ravisa après avoir derechef regardé le visage décomposé de son amie. "Un... deux... TROIS !" Comme deux jumelles, Emy et Thrilie bondirent en parfaite synchronisation, et ce furent ensemble qu'elles atterrirent sur le thorax de Myla !À l'impact, une longue et bruyante inspiration se fit entendre ! Manquant de tousser afin d'expectorer ce trop plein d'air, Myla s'assit, comme pour s'assurer d'être vivante. Le gout du sang emplissait sa bouche, ses yeux pleuraient, et pourtant... seuls ses nouveaux souvenirs la préoccupait. À présent la guerrière se rappelait de tout ; sa rencontre avec Emy, la Reine des Fées, la sorcière... tout ! Elle savait qu'elle n'était point responsable du meurtre de l'Impure, mais il lui était difficile de ne pas s'en vouloir. Comment pouvait-elle la protéger, si il était si aisé de s'approprier son corps ? Thrilie pourrait peut-être le lui expliquer, vu qu'elle était capable d'investir l'intimité d'une personne via sa magie... Pendant ce temps en salle...Les portes donnant sur l'extérieur s'ouvrirent brutalement, quand soudain ! un inconnu finit par surgir de la pénombre. C'était un jeune homme, il tenait à peine sur ses jambes... il titubait en tendant le bras dans la direction d'un client. Son visage implorait de l'aide, mais trop méfiants par les temps qui courent, les gens le fuirent laissant ainsi l'aubergiste s'occuper de lui. D'abord sympathique, le père du petit William demanda à l'étranger d'aller s'assoir dans un coin, sinon quoi il y aurait du grabuge. L'individu n'arrêtait pas de bredouiller qu'il n'avait plus le temps, qu'il avait besoin d'aide tout de suite ou bien tout serait perdu... L'aubergiste n'en avait cure de ses problèmes, il décida donc de le trainer jusqu'à la table la plus isolée afin que sa clientèle ne soit pas dérangée par ce soulard. Coïncidence, il s'agissait de la même table qu'avait choisi Myla peu avant...¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 35 ! ~ |
| | | Emy | Sujet: Re: La chambre de Myla Ven 6 Fév - 18:30 | |
| En pleine méditation panique, je ne fis pas du tout attention au fait que Thrilie s'était réveillée. Répétant inlassablement le prénom de la petite dame, je continuais mon étrange manège, n'acceptant aucunement ce qu'il pouvait se passer si son coeur ne repartait pas. Je n'étais pas prête, pas encore, pas après tous les événements de cette journée. En plus c'était ma faute. Les larmes coulaient à flot sur mes joues, comme souvent, lorsque l'on prononça mon prénom. J'arrêtais mes mouvements, figée, et tournait lentement la tête. Comment pouvait elle me demander de me calmer ? Était elle encore trop étourdie pour ne pas voir l'état de Myla ? Je m’apprêtais à lui remettre les idées en place lorsqu'elle se leva et en profita pour me tirer debout à mon tour. La guérisseuse utilisa une telle vigueur que je décollais littéralement du sol avant de me planter devant elle. Son regard me fit instantanément oublier ce que je lui reprochais quelques instants plus tôt. Elle était parfaitement consciente de la situation après tout c'était elle la guérisseuse pas moi. Me sentant soudain minuscule, je hochais doucement la tête à tout ce qu'elle pourrait dire. Elle en imposait Thrilie quand elle le désirait et avec cet air là, je me demandais si c'était bien la même elfe qui était venue gratter à ma porte. Tout cela se bousculant dans mon esprit déjà surmené, j'entendis la proposition en secouant la tête vigoureusement. Était elle devenue folle ? Puis je regardais Myla. Je ne pouvais rien faire, alors pourquoi ne pas tenter cette folie ? Je n'étais plus à ça près, et finalement j’acquiesçais en direction de la jeune femme. Je respirais un grand coup et lorsque le "trois" raisonna dans la pièce je sautais, retenant mon souffle et atterrit en parfaite synchronisation avec Thrilie sur.... le Thorax de Myla... J'eus juste le temps d'entendre une énorme inspiration bruyante avant de tomber en arrière, perdant complètement le précaire équilibre acquis précédemment. Ma chute fut rapide, je m'étalais sur le dos, ma tête cognant le plancher. Pourtant cela ne m'empêcha pas de me rasseoir derechef sans prendre en compte le tournis qui m'envahissait. La petite dame avait respiré ! Mieux elle était assise ! Myla était en vie ! Les émotions me submergeaient. c'était beaucoup trop pour la petite impure que j'étais. Éclatant en sanglots, j'eus alors un étrange geste, à vrai dire, je sautais au cou de la petite femme. Je n'était pourtant pas censée la connaître ! - V...vous êtes vi...vante, j'ai eu si peur, je ne comprenai pas, j'ai essaa...yé mais Thrilie s'est réveillée et...et... Je n'avais aucune idée de ce que pouvais penser Myla, je m'étais totalement laissée aller. Pourtant au milieu de ce chaos, et alors que je reprenais mon esprit en main, je sentis un énorme mal être chez la jeune femme... alors je me retirais comme gênée et me contentais de me placer à coté d'elle. En fait, après tout cela, c'était surement elle qui avait besoin de s'exprimer et de se remettre. Quelle écervelée je faisais moi qui n'avait absolument rien vécu ! La guerrière venait de passer entre la vie et la mort ! j'avais honte de mon comportement... baissant la tête, je décidais de laisser la jeune femme tranquille et j'attendis calmement, n'osant plus bouger de peur de commettre un impair. Mes pensées revinrent alors sur ce qui précéda la chute de Myla. Il avait du se passer quelque chose de terrible dans nos souvenirs... ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 36 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: La chambre de Myla Sam 21 Fév - 18:21 | |
| L'espace d'un instant, Myla regretta l'éveil de ses souvenirs. Mais lorsqu'elle sentit des bras l'enserrer, le présent de sa deuxième réalité prit le pas sur la nausée qu'elle éprouvait. C'était Emy, elle lui avait sauté au cou comme pourrait le faire une enfant, un geste spontané qui faisait là tout le charme de la demoiselle. Ce câlin, quoiqu'un peu trop court au gout de la guerrière, fut le bienvenu après pareille vision. Hélas... trop fière pour assumer de tendres prolongations, Myla lui répondit par un sourire situé entre la tristesse et la joie. D'un côté, la petite rousse se savait heureuse de bénéficier d'une nouvelle chance, car avec elle, Emy vivait aussi ! Mais de l'autre, elle avait envie de pleurer... ce qu'elle finit par faire après avoir isolé son visage derrière ses mains. Il n'y avait pas de mot pour expliquer ses larmes, mais nulle volonté n'était à même de les retenir. Assise après être tombée en même temps qu'Emy à la réanimation de Myla, Thrilie fut à son tour envahie d'une inqualifiable tristesse. Il s'agissait bien entendu des émotions de la guerrière, mais lorsqu'elle voulut la réconforter, celle-ci la repoussa doucement. Comprenant alors qu'elle avait besoin d'être un moment seule, la guérisseuse choisit de quitter la chambre sans mot dire. Elle était désolée d'avoir causé tant de mal à une âme aussi dévouée que celle de Myla, mais si c'était à refaire, elle le referait... car pour elle, il s'agissait là d'un mal nécessaire ! Honnêtement, qui souhaitait être manipulé par autrui, que ce soit par l'amnésie ou autre ?! Elle se devait de la guérir ! Lorsque la porte se referma, Myla se pensant seule, finit par retirer ses mains. Elle ne pleurait jamais habituellement, à tel point qu'elle en avait honte ! Mais lorsque son regard saturé par la mélancolie croisa la silhouette d'Emy, la petite rousse eut un recul. - Mille... exc..excuses. Balbutia t-elle tout en s'évertuant à stopper l'inondation. Je me pensais seule, veuillez me pardonner. Son moral de guerrière lui permit de ne pas rougir sous l'emprise de sa pudeur. Mais il lui était encore insuffisant pour soutenir les prunelles d'Emy. C'est idiot... mais je n'arrive pas à me contrôler. Avoua t-elle en se relevant. Surmenée par ses émotions, Myla négligea la jeune Elfe toujours au sol pour s'en aller jusqu'à la fenêtre de sa chambre. Lorsqu'elle se sentait mal, le simple fait d'observer le ciel suffisait à l'apaiser. - La nuit est magnifique dans cette région... Bredouilla t-elle. Une telle beauté nous ferait presque oublier tous les malheurs de la journée, vous ne trouvez pas... ? * Soupir* Excusez-moi. Ajouta soudainement la guerrière en se tournant vers Emy. Je ne voudrais point laisser penser que je suis une dépressive, enfin... je vous accorde le fait que de voir des fessards toute la journée n'a rien de joyeux. Mais je ne tiens pas à ce que vous vous mépreniez sur moi. Finit par ironiser la petite Myla. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 39 ! ~ |
| | | Emy | Sujet: Re: La chambre de Myla Mar 10 Mar - 18:09 | |
| Je ne vis pas le sourire de Myla, mais j'entendis bientôt des sanglots et levait la tête. Myla pleurait derrière ses mains qui lui couvraient la figure... je ne pouvais comprendre ce qui la rendait si malheureuse. Car oui c'était une véritable détresse que je ressentais en Myla. Mais d'où provenait elle ? Je ne savais que faire pour elle alors je restais silencieuse. La scène entière se rejouait dans mon esprit. Les deux femmes qui se "liaient" pour trouver ce qui nous troublait autant cette petite dame et moi. Leurs grimaces, et puis tout à coup, le chaos. Myla avait failli en mourir, et si Thrilie n'avait pas eu son inconcevable idée de... sauter sur elle, mes quelques tapes n'auraient servies à rien. Les visions des deux femmes devaient avoir été particulièrement bouleversantes. Qu'avions nous donc vécu ? Qu'est ce qui pouvait bien atteindre aussi profondément une guerrière chevronnée ? J'étais en proie à la confusion. Je me sentais en marge de la situation et ne voulait en rien les perturber. Ce fut le grincement de la porte qui me tira de mes songes. Thrilie avait quitté la pièce. Pourquoi ? Il était vrai que je me faisais moi même toute petite, aussi, je finis par comprendre qu'elle voulait laisser Myla se remettre. Celle ci sembla remarquer ma présence et recula. *Ouch... j'aurais du sortir avant... il est clair qu'elle a besoin de...hum d'être seule*La petite dame s'excusait à présent de pleurer. C'était donc si honteux que cela de laisser quelques larmes couler sur son visage ? Pour une telle femme, apparemment oui. Je me sentis très faible face à elle. Moi pour qui les émotions étaient si essentielles ! Si intenses et importantes... Et à vrai dire, j'avais passé beaucoup de temps à sangloter ces derniers jours lorsqu'il n'y avait pas un événement soudain pour me tomber dessus. Face à Myla pour qui craquer était presque impensable, j'étais donc quelqu'un d'assez misérable. Du moins de mon point de vue. J'avais l'envie de disparaître sous terre présentement. Néanmoins la voix de la petite femme s'éleva à nouveau. Et alors que justement un gout de sel envahissait ma bouche, un sourire parvint à atteindre mes lèvres. Oui la beauté d'un paysage était toujours apaisant. Elle devait donc regarder par la fenêtre. Pour ma part je n'avais pas bougé, et je regardais le sol sur lequel des taches plus sombres se formaient à chaque goutte qui tombait de mon visage. * Elle... dépressive pour quelques larmes versées après un choc... grondais je en mon esprit alors que la colère prenait peu à peu possession de mon être à cause de l'ironie imposée là par Myla. Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre ...*Brusquement je me levais et lui fis face. mon visage baigné de larmes face au sien. Plantant mon regard dans celui de Myla, les poings serrés je pus exprimer ce qui, depuis tout à l'heure, me taraudais, et commençait sérieusement à m'énerver. -Mais arrêtez donc ! Qu'est ce que vous cherchez ? Sauver les apparences ? Il n'y a personne ici pour vous juger alors laissez donc aller vos émotions, votre corps, votre... enfin juste VOUS ! Le ton était monté tout au long de la phrase et se terminait par un cri. J'avais mal pour elle de se brider ainsi et ce même en présence de quelqu'un qui était spontané comme moi. Peut être un peu trop d'ailleurs car en certaines circonstances il faut savoir se tenir, mais ici même était ce nécessaire ? En tout cas il était clair que moi, je ne gérais plus rien. Tant d'angoisse et de situations pour le moins étranges en si peu de temps avaient de plus en plus raison de mes capacités à me contrôler. -Vous n'êtes pas plus dépressive que moi et pourtant regardez, je suis une vraie fontaine ! Mais c'est NORMAL vous venez de vivre quelque chose de complètement fou, et vous avez failli mourir en plus, vous ne pensez pas que vous pourriez vous laisser aller un peu ! Mon accès de colère s'estompait déjà. C'était en général le cas après un grand épisode de panique. Un pic d'énervement prenait le pas sur tout le reste un bref instant avant de retomber tout aussi rapidement. Aussi ajoutais-je prestement. Pardonnez moi... c'était inconvenant de ma part de vous dire cela, je crois que je suis un peu dépassée... un soupir s'échappa de moi avant que je puisse poursuivre. Je ne vous demanderai pas ce qu'il s'est passé, mais j'aimerais savoir s'il est possible d'en guérir... Et pour cela, il fallait voir avec l'elfe qui s'était éclipsée. Si seulement j'avais eu le temps d'en faire autant ! Je ne me serais pas donnée en spectacle devant la petite dame... Même si j'avais eu l'impression de bien faire sur le moment. Je m'en voulais d'avoir en quelque sorte joué la moralisatrice avec Myla. Après tout je ne savais rien de son vécu ni même de sa personnalité et je m'étais permise de la reprendre. En temps normal j'aurais plutôt souris à ses dires avant de passer à autre chose afin que son mal être soit le plus court possible. Hélas je me maitrisais rarement. Mon regard quitta les yeux de la petite dame pour se planter dans le sol. Les larmes s'étaient taries. Ne restait qu'un affreux mal de crâne et mon visage rouge et bouffi d'avoir tant sué par les yeux. Pourquoi fallait il toujours que tout soit si compliqué ? A moins que ça ne soit moi qui le fasse ? Bref j'en avais marre. je fis donc la chose dont je mourrais d'envie depuis tout ce temps. Je m'approchais de Myla et la serrait contre moi en passant mes mains derrière son cou. Laisser place à la joie de la revoir était juste LA chose à faire selon moi. Si elle me rejetait tant pis, je comprendrais surtout après avoir sentit sa honte avec seulement quelques larmes. Cependant ce n'était pas moi qui romprait ce moment de douceur...pas cette fois. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 42 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: La chambre de Myla Ven 13 Mar - 16:43 | |
| Alors que le visage de Myla s'apaisait enfin, le soudain sursaut d'Emy lui arracha une grimace ! Mais... qu'avait-elle fait ? Relativement énervée, elle livra à la petite Dame l'intégralité de ses pensées. Selon elle, l'émotivité n'était en rien une honte ! Pourquoi se mettre dans des états pareils afin d'avancer ce genre de propos ? La guerrière était bien d'accord, et pour preuve, elle acceptait parfaitement l'expression émotionnelle des autres. Il ne s'agissait là que de son propre jugement, Emy n'avait point le droit de la gronder aussi impunément. Myla était certes petite par la taille, mais ça ne faisait pas pour autant d'elle une enfant. Si elle se sentait ainsi sous le flux de ses larmes, c'est qu'une raison autrement plus profonde que la fierté l'y poussait... Bien entendu, la guerrière avait conscience des bonnes intentions de l'Elfe, mais était-il possible de lui faire comprendre le pourquoi de cette honte qui à ses yeux, était inconcevable ? Enfin, c'était sans compter le développement qui s'en suivit, aussi au terme de ses explications moralisatrices, Emy finit par se rendre compte de ses propres tourments. Et voilà, on y était... à présent laquelle des deux se sentait embarrassée ? Exactement comme Myla avait pu le faire quelques minutes auparavant, la jeune Elfe mua ses émotions en une nuée de justifications. En résumé ; Emy avait râlé sur la guerrière afin de reproduire à sa façon, ce qu'elle s'évertuait jusqu'alors à lui reprocher ? De là, un bruit disgracieux s'échappa de la gorge de la petite Dame, le genre de son bien souvent provoqué par un rire soudain que l'on retient par la force. L'hilarité de la situation y était pour quelque chose ! Mais l'approche inattendue d'Emy eut tôt fait de la contraindre au silence... de toute évidence, la demoiselle n'avait point conscience du paradoxe dont elle était investie. Dans le coeur de Myla, tout s'était inversé, alors quand l'Elfe pressa sa tête rousse contre son abdomen, la guerrière fit pression sur ses hanches afin de l'obliger à se mettre à genoux... - Sans le vouloir, vous me faites rire Emy. Répondit-elle doucement, cherchant à lover la tête de cette dernière dans son giron. Vous savez, les émotions sont à vous au même titre que le sang qui tâche quotidiennement ma lame... bien que ce ne soit pas la véritable raison de mon éclat. Laissant glisser ses doigts dans la chevelure soyeuse de l'Elfe, Myla s'expliquait, murmurant presque chaque mot... Pour vous pleurer est tout aussi naturel que rire ou chanter, mais pour moi... c'est une reddition face à l'adversité. Une faiblesse que je ne peux en aucun cautionner ! Vous savez à présent le pourquoi de ma honte, puis... non oubliez. Finit-elle par se raviser. L'unique personne pour qui Myla se permettait de pleurer se trouvait en sa soeur, Kinsy... Elle regrettait leur enfance et se sentait responsable de son malheur par sa seule existence. Non pas que la jeune Emy ne méritait point ses larmes, mais dans l'esprit de la guerrière, cette liquide expression de misère était la seule émotion véritable qui la rattachait à sa jumelle. Or, sangloter pour une raison autre que celle-ci résonnait comme une trahison dans les méandres de sa conscience... Ajouter au reste, la honte éprouvée était pour Myla des plus justifiées. Pendant ce temps en salle...Peu après avoir déserté la chambre de Myla, Thrilie crut bon d'attendre Emy non loin du comptoir situé au bas des marches. La fumée et les vapeurs d'alcool incommodaient toujours les lieux, et malgré cela, l'Elfe se résolut à prendre place dans un coin. La pièce était bien plus calme qu'à son arrivée, ce qui n'était pas pour lui déplaire, mais avant de pouvoir imposer sa demi-lune sur une chaise, des gémissement que seul un mourant était en mesure d'émettre, captiva son attention... Fronçant les sourcils de perplexité, Thrilie se rendit jusque dans l'angle mort d'où s'échappaient les plaintes. De là, elle put voir un jeune homme au visage déconfit affalé sur son siège tel un vieillard. Égale à elle-même, l'Elfe se rendit jusqu'à son chevet puis se saisit de sa main. Curieux... après l'avoir sondé comme elle avait coutume de le faire dans ce genre de situation, elle diagnostiqua qu'il ne souffrait d'aucun mal ! Paradoxalement, il ne s'adonnait guère à la simulation. Que signifiait donc cette hérésie ? - Vous m'entendez ? Murmura t-elle. Je m'appelle Thrilie, et j'aimerais comprendre ce qui ne va pas...Le malheureux en bavait ça ne faisait aucun doute, mais jamais encore la guérisseuse ne fut confrontée à ce genre de cas ! Un mal " invisible", voilà qui était une première. Il devait revenir à lui afin d'expliquer son affliction, si l'en était... Après avoir été traité comme un malpropre par le patron des lieux, l'étranger fut abandonné dans l'ombre afin de ne point perturber la clientèle. Mais quand, pour la première fois depuis son long voyage, une voix amicale s'adressa à lui ! L'espoir s'empara à nouveau de son coeur. Seulement... était-elle réelle, ou bien était-ce la mort qui s'en venait le cueillir ? Le doute s'envola lorsqu'elle se présenta. Somme toute un prénom aussi charmant que pouvait l'être son visage, Thrilie. Plus surprenant encore, elle s'intéressait à ce qu'il éprouvait... pour l'inconnu qu'il était, cette demoiselle incarnait l'ange tombé du ciel ! - Enchanté... Thrilie. J'aimerais vous rendre cette douceur, mais je crains que mon prénom ne soit aussi magique que le vôtre. Je me nomme Slive. Finit-il par répondre de sa voix fatiguée. Quant à ce qui me ronge, j'ai bien peur qu'il ne s'agisse de ma fin.- Voyons ne dites pas de sottises Slive. Pourquoi serait-ce votre fin ! Reprit Thrilie en forçant le ton. - Parce que c'est la vérité, s'il vous plait, laissez-moi m'expliquer... Supplia le jeune homme en refermant sa main sur celle de sa vis-à-vis. La contrée d'où je viens se situe à plusieurs lieux d'ici, et notre mode de vie y est bien différent. Plongeant son autre main dans le col de sa tunique, Slive en ressortit un pendentif. Vous voyez ça...- Oui, cela ressemble à une amulette faite de bois et...- Nous on appelle ce cartouche : Le Kaden. Coupa Slive frôlant la surface du bout de son index. - Mais... que représente ces chiffres ? Interrogea Thrilie avec inquiétude. - Le temps qu'il me reste à vivre. Avoua tout naturellement le jeune homme. - Vous plaisantez j'espère ?! Rétorqua l'Elfe en se relevant brusquement. Vous plaisantez n'est-ce pas ?!- Du calme Thrilie ! Répliqua Slive, ce qui lui valut une quinte de toux. Vous croyez que c'est facile pour moi ! Voilà huit jours que j'ai quitté la chaleur de mon foyer, à votre avis... où préfèrerais-je mourir ?- TU VAS LA FERMER ! OU J'TE VIRE À COUP DE POMPE ! Tonna une grosse voix depuis les cuisines. La guérisseuse se mordait la lèvre inférieure, elle avait peur et ne savait pas quoi faire pour aider Slive. De plus, au sein d'un environnement aussi inamical, l'étranger ne pourra jamais révéler le secret de sa guérison. Thrilie prit alors sur elle de le conduire jusque dans la chambre de Myla, au moins là-bas, il sera libre de s'exprimer. L'aidant dans un premier temps à se relever, elle escorta Slive jusqu'à la rampe de l'escalier. Mais avant qu'ils ne puissent gravir les marches, l'aubergiste jugea bon d'intervenir ! - Où croyez-vous donc aller comme ça ?! Pas de soulard à l'étage ! Intima le maître des lieux. - Vous êtes grotesque ! S'énerva Thrilie. Il n'est pas ivre mais malade !- Et vous comptez infecter tout le monde ?! HORS D'ICI ! S'écria l'homme se ruant jusqu'à eux afin de s'improviser videur. Profondément irritée par les propos de l'Humain doublé par son refus de comprendre, l'Elfe serra les poings afin de contenir au mieux sa colère, sans grand succès... Aussi, lorsqu'il voulut lui empoigner le bras, Thrilie généra une puissante rafale qui propulsa ce dernier jusque dans le mur opposé, soit à cinq mètres de distance ! Sonné mais toujours désireux de les expulser, l'homme se redressa, puis... s'écroula brusquement. Craignant le pire, Slive demanda à Thrilie si il allait s'en sortir... - Oui ! Grogna t-elle. Il ne s'agit que d'un petit choc thermique, il reviendra à lui dans une dizaine de minutes !Vu le mastodonte, ce n'était pas l'impact qui était à l'origine de sa perte de conscience. En réalité, la guérisseuse avait subitement fait chuter la température propre à l'eau de son corps, générant par ce biais, un choc thermique visant à le mettre hors d'état de nuire le temps de soigner le mal dont souffrait Slive. - Allez grimpez, je vous aide ! Mais à peine eut-elle prononcé ces mots que l'étranger céda sous son propre poids. Toujours excédée par le comportement bourru du malotru à présent sous la responsabilité de Sinah, Thrilie ne fut ni une ni deux ! Passant un bras sous les genoux de Slive et l'autre dans son dos, elle le souleva, gravit les escaliers, se rendit jusqu'à la porte de Myla, pressa la poignée avec son coude, s'ouvrit le passage à coup d'épaule, et sans même demander quelconque autorisation, déposa sa charge sur le lit de la petite Dame. Puis, toujours l'air de rien, elle s'en alla refermer la porte avant de revenir auprès de son protégé... - Je vous présente Slive... souffla t-elle. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 47 ! ~ |
| | | Emy | Sujet: Re: La chambre de Myla Jeu 7 Mai - 11:17 | |
| Attentive à la réaction de la petite dame, je vis passer en elle diverses émotions. Il fallait dire que me suivre n'était pas toujours simple. Ne m'avait-on pas reprocher un certain nombre de fois d'être très paradoxale et lunatique ? Ou de revenir sur ce que je disais un grand nombre de fois ? En fait j'étais limite en train de plaindre Myla, qui avait du m'écouter, lorsque je ressentis en elle, de l'hilarité. Quoi ? certes je préférais cela à de la colère mais... pas le temps de s'y attarder, je me retrouvais bientôt à genoux, sans vraiment avoir compris comment. Levant les yeux pour accéder au regard de la dame, je me surpris à sourire car il n'était pas souvent que j'avais le loisir de la regarder ainsi et je trouvais que nos situations actuelles étaient plus adaptées à la réalité que l'inverse. Aussi je ne cherchais aucunement à résister lorsque Myla prit doucement ma tête, et je plaçais celle ci confortablement contre elle. Fermant les yeux je l'entendis m'expliquer les raisons de sa soudaine envie de rire. Je frissonnais tout de même lorsqu'elle compara les émotions qui m'atteignaient au sang sur sa lame. * C'est un peu gros non... tout de même...*A cet instant une main se glissa dans mes cheveux pour les caresser et je me liquéfiais complètement. Ce geste... me rappelais mon enfance. Je ne pouvais résister à pareille sensation de bien être. Fatiguée des récents évènements, si Myla contiuait ainsi je risquais de m'endormir avant la fin del'histoire... ainsi je me concentrais sur ses mots et rouvrit les yeux afin d'en saisir le sens. Pour une guerrière, les émotions n'avaient donc pas la même signification. Elle se devait d'être forte, et ne montrer aucune faiblesse. Je pouvais l'accepter, mais je trouvais dommage de ne pas laisser sortir ce flot qui restait présent. C'était à présent moi qui avait envie de rire. Jamais au grand jamais je ne pourrais devenir une guerrière accomplie. Je m'imaginais en train de pleurer en plein champs de bataille... effectivement c'était risible. Je sentis alors que la petite dame résistait à l'envie d'ajouter quelque chose. Pourtant je ne la forçais pas. Elle en avait déjà beaucoup dit pour sa nature si discrète. Aussi je me contentais de me dégager doucement de l'emprise de Myla, puis je lui souris, la regardant dans les yeux. J'en oubliais presque ce qui nous avait menées jusqu'ici, et le fait qu'elle venait de mourir . Des instants comme ceux là, resteraient gravés dans mon coeur à jamais. En fait, ce fut l'arrivée imminente de deux présences qui me fit tourner la tête et me relever prestemment. Je connaissais seulement une des deux personnes qui bientôt entreraient ici. Avertissant Myla d'un coup d'oeil, je me tournais vers la porte pour voir apparaitre Thrilie, s'ouvrant le passage d'un coup d'épaule. Elle portait un homme visiblement mal en point. Celui ci fut déposé sur le lit de la petite dame avant que l'elfe ne retourne refermer la porte. Puis retournant au chevet de l'homme elle nous adressa quelques mots. Thrilie était de mauvaise humeur, il n'y avait même pas besoin de mon empathie pour le voir. Qu'avait il donc bien pu se passer en bas, pendant que nous discutions Myla et moi ? Encore trop éberluée pour parler, ou m'approcher de l'homme en question, j'étendis mes sens à l'auberge entière et ressentit une certaine panique régnant un étage en dessous. Jetant un oeil à la femme que je connaissais depuis plus longtemps qu'il n'était possible de le savoir, je m'approchais du lit et me raclais la gorge. - Hum... bonsoir Slive. La politesse étant la première des choses. Thrilie ? Vous voulez bien nous expliquer ce qu'il se passe ? je suis perdue là, et en bas, ils sont un peu paniqués. Ma voix était basse, et lente. Je ne savais plus ou donner de la tête alors que je ne savais toujours pas ce qui arrivait à la petite femme et moi, voilà qu'un homme inconnu débarquait. Physiquement il n'avait pas l'air mal en point, du moins à première vue, mais ce n'était pas moi la guérisseuse ici. -Vous... Vous êtes blessé ? demandais je, incapable de me taire en pareille circonstance. Il me fallait une explication, vite ! Il était hors de question que je commence à me faire des films, et si je voulais pouvoir revenir régulièrement dans l'auberge du père de William il allait encore falloir que je calme les choses c'était courut d'avance. Dés lors, mes interrogations étaient justifiées non ? Et puis, pourquoi était il impossible d'avoir la paix plus de dix minutes à la fois aujourd'hui ? Nous venions d'accomplir une recherche de mémoire, après avoir vécu beaucoup trop d'événements complètement ahurissants, et même la nuit, il n'y avait pas moyen que ce bazar sans nom s’arrête pour que je puisse faire le point ? Soupirant, je me résignais toute seule, face à mes pensées, et attendait la suite des événements comme la gentille petite impure bien élevée que j'étais. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 48 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: La chambre de Myla Jeu 15 Oct - 17:28 | |
| Décidément quelle soirée ! S'indigna Myla au devant de tout ce qui se passait. Non pas que Thrilie agissait mal en portant assistance à cet homme, mais était-ce absolument nécessaire de l'amener jusque là, brisant ainsi son tête à tête avec Emy ? Apparemment, la guérisseuse n'était pas à même de l'aider comme elle le souhaiterait, son air renfrogné en disait long... Hélas, que pouvaient-elles faire de plus ? Suivant son naturel, Emy fut la première à instaurer le dialogue, l'homme, Slive, murmura quelque chose mais aucune des femmes ne purent déchiffrer ses paroles. Suite à cela, Thrilie eut une réaction étrange du point de vue de Myla, puisqu'au lieu de prodiguer quelques soins, elle se contenta d'observer son pendentif. Désireuse de savoir de quoi il en retournait, la guerrière s'approcha et put de ce fait y discerner une suite de chiffres, elle lut du haut vers le bas ; " 00.00.00.00.11.58..." Le cinquante huit se changea rapidement en cinquante sept, puis en cinquante six etc... Une sorte de compte à rebours. C'était la première fois qu'elle observait ce genre d'objet, pourtant, il lui sembla comprendre le sens de ces numéros après que son regard se soit posé sur le visage du jeune homme. - Thrilie ! Insista Myla d'un ton plus sec que celui d'Emy. Est-ce réellement ce que je crois ?La guérisseuse leva les yeux afin de les figer dans ceux de la guerrière, mais à peine eut-elle le temps d'entrouvrir les lèvres, que Slive agrippa de sa main, le bras d'Emy ! - Ne perdez pas votre temps à m'aider... il n'y a plus rien à faire. Prononça t-il entre deux râles. J'ai... marché, et encore marché... et maintenant vous êtes là... est-ce que... est-ce que... C'était trop difficile, comment pouvait-il ne serait-ce qu'oser demander à de parfaites inconnues leur secours, et ce, même si il se trouvait aux portes de la mort ? Ca lui aurait été plus facile en pleine possession de ses moyens, car dans ces conditions, les aides providentielle étaient libres de lui dire non. Alors qu'à présent, en tant que mourant... il leur forcerait la main. Malheureusement, il n'avait plus guère le temps de se torturer de la sorte, il devait leur dire ! - Mon... village, il faut aider mon village... nos gens... ne cessent de s'éteindre, il faut que ça s'arrête... sinon, notre civilisation sera... décimée !- De quel village parlez-vous ? Demanda Myla la main serrée contre son coeur. - Zanérim, belle dame, s'il vous plait... dans ma.. ma poche...À cette demande, Thrilie fouilla le veston de Slive, et finit par en sortir un vélin soigneusement roulé. Elle tendit le parchemin à Myla qui l'ouvrit aussitôt. Il s'agissait en réalité d'une carte, apparemment le jeune homme avait eu la présence d'esprit de tracer son itinéraire au point par point depuis son départ de Zanérim. D'après l'échelle, ce n'était pas la porte à côté ! Il devait vraiment être désespéré pour avoir parcouru tant de kilomètres seul et surtout sans être certain de trouver l'aide qu'il réclamait à présent... Enserrant la main libre du jeune homme des deux siennes, Thrilie s'approcha au plus près puis lui demanda de sa voix pleine d'inquiétude : - Slive, dites-moi, de quel mal s'agit-il ? Avons-nous moyen d'y remédier ? Il n'en savait rien, rien du tout... Lorsque le temps devenait un mal, nous simples mortels, que pouvions-nous faire ? Seulement, tenter quelque chose de vain était toujours mieux que rien tenter du tout. Alors, portant son regard sur Emy, il répondit : - On souffre du temps... quelqu'un ou quelque chose... doit nous l'enlever. Quand tout à coup, dans un ultime sursaut, il s'écria : Aidez les miens ! Je vous le supplie... !Slive voyait en Emy sa défunte belle, aussi ne parvenait-il point à en détacher son regard contemplatif. La peau sombre, les iris émeraudes, l'inquiétude sur son visage délicat... Et se dire qu'il dû l'abandonner à la mort afin d'aller quérir du secours le torturait bien plus que son agonie du moment... Quoi qu'il en était, sentant venir sa fin, il voulut savoir... - Tu veux... tu veux bien me promettre... de sauver nos gens, jolie fleur... ? Probablement en proie au délire, Slive s'en remit entièrement à la représentation de sa dulcinée. La lutte contre le néant était rude, mais il tiendrait jusqu'à sa réponse ! En revanche pour Myla et Thrilie, c'était le silence total, étant donné que le mourant s'adressait à Emy et à elle seule. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 53 ! ~ |
| | | Emy | Sujet: Re: La chambre de Myla Lun 9 Nov - 14:19 | |
| Un mal de crâne s'insinuait entre mes deux oreilles... Cette soirée, censée être plus calme que les deux jours passés, ne s'arrangeait pas. Et alors même que je m'inquiétais pour cet homme, Slive, ainsi que mes amis de l'auberge, je ne pouvais m'empêcher de songer que nous étions là pour un problème d'un autre genre, Myla et moi. Enfin, ceci étant remis à plus tard je me concentrais sur l'homme gisant là. Thrilie et la petite femme semblaient en grande concentration sur quelque chose. En y regardant de plus près je pus me rendre compte que Slive portait un pendentif bien étrange, empli de chiffres qui... réduisaient à vue d'oeil. N'y comprenant absolument rien, j'étais captivé par le mouvement incessant des nombres lorsque Myla, semblant plus renseignée, se manifesta. Quoi ? mais qu'est ce que c'était que ce truc ? Que voulait dire la guerrière ? Grommelant en moi même que les énigmes commençaient légèrement à m'agacer aujourd'hui, je sursautais alors lorsque l'homme prit mon bras. Un petit Hiii de surprise m'échappa, bien vite maîtrisé alors que des paroles à peine audibles nous parvenaient. J'écoutais attentivement. *Comment ça plus rien à faire ? il n'a pourtant pas l'air malade, ou blessé....*raisonnais je en le parcourant rapidement des yeux . Sauver un village avant que sa population ne soit décimée..., hm décidément c'est confus. Est ce qu'il délire sous l'effet d'un puissant mal ?* Heureusement pour moi, l'elfe médecin se chargea de faire la conversation à notre invité afin d'en savoir plus. Le village s'appelait Zanérim. Cela ne nous avançait pas à grand chose mais une carte fut sortie. Je pus l'apercevoir, sans les détails, et me rendis compte que Slive nous montrait par là l'emplacement de son village. L'hypothèse du délire commençait à s'estomper. C'était du sérieux, cet homme avait parcouru beaucoup de chemin pour trouver de l'aide. Me sentant véritablement mal pour lui, je le regardais dans les yeux alors que Thrilie lui parlait. Et ce fut mon regard qu'il croisa lorsqu'il donna sa réponse. Le temps. Sans faire encore le rapprochement, son sursaut me fit caresser la main qui me tenait, lentement. Les larmes me montaient aux yeux. Il semblait tant souffrir. A vrai dire je pouvais le ressentir et j'avais mal, avec lui. Ce fut là, alors que j'étais perdue, que Slive s'adressa directement à moi. Instinctivement j'eus envie de hurler un "non" strident car il était évident que cet homme, perdait la lutte contre la noirceur qui l'emportait. *Il est mourant ! Mais je ne peux pas promettre une chose pareille, je ne suis... et puis pourquoi de tels mots ? Je n'ai pas le droit de refuser non plus, que dois je faire mon dieu...*Les larmes avaient jaillies de mes paupières, et silencieusement, je pleurais. Je savais que je ne pouvais pas compter sur l'aide de Myla ou Thrilie, car la réponse devait venir maintenant, et de moi. J'avais compris..., enfin le lien entre le pendentif et les paroles de l'homme s'était établit dans mon esprit. Et mon coeur souffrait de voir une existence soumise à un tel destin. Oui j'étais révoltée, et je savais ce qu'allaient entraîner mes prochaines paroles. Un pâle sourire était même parvenu jusqu'à mes lèvres à l'entente du qualificatif me concernant. Il n'était déjà plus vraiment là. Mais je n'avais pas le choix... - Je vous promets de tout faire pour les sauver répondis je alors en levant la main pour caresser doucement les cheveux de l'homme allongé. Je vous le promets. Voilà c'était dit. Je venais de changer encore une fois le cours de ma vie. En quelques minutes tout basculait. Mais en mon âme et conscience, je savais qu'il m'aurait été impossible de prononcer autre chose que ce voeu. J'étais profondément touchée par cet homme et puis comment refuser les dernières requêtes de celui qui s'en va vers la mort ? Désormais, j'avais quelque chose à accomplir, un devoir que je venais de prendre sur mes épaules. Alors je levais les yeux et cherchait Thrilie, puis Myla. Comment allaient elles réagir à tout cela ? J'étais incapable de prononcer un mot de plus pour le moment, aussi je ne pouvais qu'attendre les leurs. Pourvu que leur jugement ne soit pas trop dur... Oui j'avais peur, pas besoin de le nier. De ma promesse autant que des mots qui allaient venir. Sur mon visage mouillé, les larmes se tarissaient, mais la douleur était toujours dans mon coeur... ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 22 heures 54 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: La chambre de Myla Ven 20 Nov - 3:15 | |
| Elle lui promit ! Elle allait tout faire pour sauver Zanérim, rendre justice à toutes ces âmes bafouées par ce cruel Destin ! Slive aimerait tellement la remercier, mais désormais apaisé par la promesse derrière laquelle il courait depuis plusieurs lunes, il ne put lui adresser qu'un sourire reconnaissant avant de refermer le rideau sur sa vie... Lentement ses paupières s'abaissèrent, et en même temps que celles-ci, sa main toujours agrippée au bras de la jeune femme desserra son étreinte. Le bout de ses doigts émirent un bruit soyeux en effleurant sa longue tunique avant de finir suspendue à quelques centimètres du sol. Son sourire se figea pour un temps qui se devait éternel... Et bien que sa respiration demeurait, son souffle ne cessait de s'amenuiser. Quand tout à coup ! une forme à la couleur pâle s'en vint recouvrir le pendentif que le jeune homme portait autour du cou ! Derrière ses larmes, c'est tout ce que Thrilie put distinguer. Pourtant, en dépit de cette altération, elle comprit de quoi il s'agissait. Alors, avant que le méfait ne soit commit, elle stoppa net le geste de Myla en imposant sa main sur la sienne tout en faisant " non" de la tête... Arracher le cartouche pourrait avoir des conséquences dramatiques pour son porteur, sa vie y était liée, il fallait donc supposer que son âme l'était aussi. La guerrière pensait sans doute le sauver en faisant ça, mais Thrilie était convaincue que cela aurait pour effet de précipiter sa mort ! Malheureusement il fallait l'accepter. Mais non, mais non ! Comment une vie pouvait-elle s'achever de cette façon là ? Quelle sinistre magie était responsable de cette malédiction ?! Myla ne pouvait accepter de voir une personne, qui plus est si jeune, s'éteindre à cause d'un vulgaire bout de bois en guise de collier ! Alors oui, elle voulut l'arracher ! Mais Thrilie sut par un simple geste l'en dissuader... La petite rousse rassembla alors ses idées, et finit par se dire que si une guérisseuse Elfique ne pouvait rien faire pour le sauver, ce n'était pas sa colère de l'injustice qui y parviendrait... De là, elle retira lentement sa main du pendentif tout en s'écartant du lit sur lequel Slive reposait. Le goût âpre de l'impuissance la terrassa tout au long de ces dernières minutes... - Puisses-tu trouver ta route dans les ténèbres... Prononça discrètement Thrilie avant de se mettre à prier en Elfique. À travers cette langue gracieuse elle disait : " Cousin de nos contrées, tu es maintenant libéré de cette terre. Hileym roi des anges, prend sa main et montre lui le chemin. Que les êtres que tu as perdu de ton vivant t'accueillent et t'enserrent, que ton coeur soit souriant. Va et soit en paix mon défunt ami..." Lorsqu'elle rouvrit les yeux, la guérisseuse observa les dernières secondes filer sur le cartouche de Slive ; 5-4-3-2-1... et ce fut dans un ultime souffle que le zéro s'afficha. Le jeune homme venait de mourir, et comme pour marquer cette triste fin, tous les chiffres sur son pendentif s'effacèrent. Le bois alla même jusqu'à virer au gris. Face à cet enchainement pour le moins lugubre, Thrilie manque de hurler : " C'est bon on a compris ! il est mort on a compris, pas la peine de nous inonder de toutes ces illusions fantasques !" Sa voix lui faisant défaut suite à l'émotion comprimant sa gorge, son regard exprima ses songes d'une manière plus claire encore ! Slive était mort, mais Emy venait de lui faire une promesse, or la question se posait... Allait-elle vraiment l'honorer ? si oui, comment allait-elle s'y prendre ? Thrilie n'était pas femme à juger son prochain, mais il fallait se rendre à l'évidence... l'Impure n'avait rien d'une aventurière intrépide et redoutable ! Abaissant la tête, l'Elfe fit part de son inquiétude quant à la suite des évènements... - Je devine votre grand coeur Emy, mais sachez que nul ne vous en voudra si vous veniez à renoncer à votre parole, et... Soudainement interrompue par Myla, Thrilie se tut. - Elle n'y renoncera pas ! Vociféra la guerrière en rétablissant le cercle autour du lit d'une seule enjambée. Car j'irai avec elle !Apparemment la décision de Myla ne dépendait d'aucun avis, mais... en repensant à son souvenir retrouvé, ainsi qu'à la mort d'Emy de sa main, la détermination de la guerrière s'en retrouva tout à coup ébranlée. Indécise, la petite rousse s'isola dans le silence. D'un côté elle voulait rendre justice à Slive tout en mettant un terme à cette folie, et de l'autre elle se refusait de mettre Emy en danger par sa simple présence... - Tout va bien Myla ? Questionna Thrilie interloquée par le changement successif de ses émotions. La guerrière ne répondit rien, à dire vrai... elle ne savait pas comment gérer ce paradoxe qui l'opprimait. C'était la première fois de sa vie qu'elle se sentait aussi perdue. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 23 heures 02 ! ~ |
| | | Emy | Sujet: Re: La chambre de Myla Ven 27 Nov - 18:31 | |
| Le sourire que le jeune homme m'adressa une fois que je lui eu répondu me fit fondre. Il était apaisé, et calme. Je le sentais, et sa poigne se desserrait de mon bras. Comme sa main glissait lentement sur celui-ci et ma tunique avant de retomber à coté de lui je secouais la tête, mes larmes reprenant de plus belle. Slive... Par tous les dieux d'Astrune je regardais un homme mourir devant moi sans rien pouvoir y changer ! C'était atroce. Mon coeur se mit à battre à tout rompre et je portais mes mains l'une dans l'autre devant ma poitrine, incapable de défaire mon regard de cette scène. C'est alors que la main de Myla s'avança en direction de l'étrange pendentif avant que Thrilie ne superpose la sienne. Ainsi elle préconisait de ne pas toucher cette chose. Les mains se retirent ensuite lentement. Détaillant le bijoux, je remarquais les chiffres qui défilaient dangereusement proches de zéro... j'en frissonnais. Une vie reliée à de simples chiffres ? Slive avait l'air si jeune et plein de vie, c'était profondément injuste ! Un instant j'eus l'envie de lui arracher la chose moi aussi. Mais si Thrilie n'y pouvait rien, moi encore moins. Détournant la tête et reculant d'un pas, j'entendis d'une oreille distraite les paroles de la guérisseuse qui sonnaient en moi comme une vieille mélodie oubliée. Essuyant mes dernières larmes d'un revers de la main décidant de me montrer trop pas forte, j'entrevis le pendentif qui avait à présent une autre teinte. * Adieu Slive... j'apporterai votre nom à vos compagnons...*A défaut de son corps, c'est bien la moindre des choses que je pouvais faire, avant de tenir ma promesse par tous les moyens. A présent que tout était finit, je pensais pouvoir également prendre ce bijou comme preuve à apporter à ses proches, et le leur restituer évidemment. Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, j'entendis la voix douce de l'elfe. A l'écouter je souris, car je savais ce qu'elle pensait. Ce qui était vrai cela dit mais je n'eus pas le temps de m'exprimer à ce sujet puisque Myla s'interposa. A ses mots, je me retournais précipitamment vers elle le visage surprit. A vrai dire j'étais heureuse qu'elle me sente capable d'y arriver avec son aide, pourtant quelque chose clochait. Je ressentais un flot d'émotions contraires émanant de la guerrière ce qui me paraissais plutôt inhabituel. Encore des choses qui arrivaient alors que je ne la connaissais normalement pas. Enfin si mais... raah, sortant de ce fouillis je me concentrais sur Myla. Thrilie venait de poser LA question. Quant à moi, regardant mon amie, j'étais à l'écoute de ses émotions. Je posais ma main sur le bras de la petite dame. - Myla... Vous avez raison, nous pouvons y aller ensemble. Je ne suis censée vous connaître que depuis quelques heures mais j'ai confiance en vous. Peu importe le passé, et nos souvenirs oubliés. Je sais que vous avez un coeur noble et..plus de puissance que moi cela va sans dire. Lui souriant, je fis une pause. Ma main caressa son bras avant que je la retire craignant que le contact ne la dérange. Ma voix était douc,e teintée de tristesse, mais sincère. Je repris alors, regardant tour à tour les deux femmes. Je sais que je ne suis pas une guerrière féroce, je suis maladroite et je contrôle mal mes émotions. Mais je tiendrais cette promesse. Si vous saviez ce que j'ai pu vivre en seulement deux jours... "soupir" de plus je ne permettrai pas que son voyage ai été vain.J'eus un regard pour Slive, sur le lit, souriant à jamais. Oui je partirai. Mon destin n'était plus ici pour le moment de toute manière. Il me fallait me rendre chez mes ancêtres, et de mon maximum, aider ces gens. Non pas que je me sentais grande héroïne loin de là, mais essayer était bien à la portée de chacun. Et ce jeune homme n'avait trouvé que nous. Alors pas question de faillir à une parole donnée à un mourant. Néanmoins, si j'étais attachée à cela, ce n'était pas le cas de mes compagnes de ce soir. - Oui je vais y aller. Mais vous Myla n'êtes pas obligée de m'accompagner même si j'avoue que je serais heureuse d'être à vos cotés. La décision est vôtre et je souhaite que vous choisissiez avec votre coeur. Je voulais savoir ce qu'il s'était passé un peu avant, pourtant je n'osais pas demander. Myla était ébranlée, pas la peine d'en rajouter pour le moment. Je me tournais vers l'elfe. Thrilie, vous nous avez beaucoup apporté en quelques heures, et je ne peux que vous remercier. J'aimerais aussi vous proposer de venir avec moi, après tout c'est grâce à vous si cet homme à pu s'exprimer et puis nous pourrions apprendre à nous connaître... mais vous aussi avez votre vie. je ne fais que suggérer.. A vrai dire, parler me faisait un bien fou. Cela me permettait de me libérer de toute la tension qui régnait et avait régné auparavant dans cette pièce. Voilà pourquoi j'avais enchaîné, ne laissant pas vraiment de temps de réponse aux deux femmes avant maintenant. A présent que j'avais un but, la tristesse s'était réfugiée loin dans mon esprit. Si Myla décidait de s'en aller je savais par avance que j'allais avoir mal. Je désirais ardemment réaliser tout cela avec elle. Quant à Thrilie... je ne pouvais la contraindre, et ce peu importe combien il me plairait de partager d'autres moments en sa compagnie. Pas question de montrer cela aux deux jeunes femmes par contre. J'y serais confrontée bien assez tôt. Aussi, à la fois pour m'occuper l'esprit, et éviter un oubli, je me rendis auprès de Slive. Caressant une dernière fois ses beaux cheveux, j'essayais ensuite de lui enlever cet étrange chose qui l'avait relié, allez savoir comment, à la vie. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 23 heures 04 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: La chambre de Myla Sam 19 Déc - 0:57 | |
| Comment avait-elle pu faire une chose pareille ? comment avait-elle pu même s'en laisser convaincre... ? Myla ne cessait de se questionner... sans pour autant y trouver de réponse, et seule l'application de la main d'Emy sur son bras mettra un terme à cette torture intérieure. Relevant alors les yeux afin de regarder le visage de l'Impure, elle l'écouta sans l'interrompre. Elle avouait son désir de voyager à ses côtés, mais ne voulait pas non plus la contraindre. Aussi s'évertua t-elle à chercher ses mots afin de faire comprendre et à la guerrière, et à la prêtresse, que leur présence seraient bienvenues mais qu'elle respectait également leur neutralité dans cette affaire. Les sourcils de Myla se froncèrent légèrement sur la fin de son discours, et pour cause ; Emy se pensait-elle réellement être la seule à éprouver des émotions ? La petite Dame se sentait toute autant impliquée qu'elle à l'égard du défunt Slive ! Certes elle ne l'avait pas amené jusque là, certes elle ne lui avait guère fait de promesse, mais comme elle son coeur réclamait justice ! D'ailleurs, lorsque Emy lui fit la promesse qu'il attendait de toute son âme, ce ne fut pas seulement l'Impure qui s'exprima, mais Myla aussi ! - Emy... Murmura t-elle avec lassitude après qu'elle eut retiré sa main. Quant à Thrilie, elle ne savait qu'en penser. Car contrairement à Myla, elle savait que depuis son fort intérieur, l'Impure réclamait leur présence. Une fois encore, Emy avait dû omettre que la prêtresse était comme elle, soit : empathique. Oh bien sûr, elle ne voyait aucun mal dans le fait de faire un bout de chemin avec celle qui lui ouvrit sa porte, mais sa situation ne risquait-elle pas de les mettre en danger ? Bon gré mal gré, Thrilie choisit d'en parler afin de peser le pour et le contre d'une telle décision. - Vous savez Emy, je n'ai plus guère de vie depuis que j'ai fui Lalwende. Annonça la prêtresse peu après le chuchotis de Myla. Je suis ce qu'on appelle par chez vous, une fugitive, et très certainement une fugitive activement recherchée ! Or, si l'on se réfère à la carte de Slive... À ces mots, la petite Dame comprit que l'Elfe attendait d'elle qu'elle lui remette le vélin, ce qu'elle fit. Vous voyez. Reprit-elle en mettant le dessin sous les yeux d'Emy. La route la plus directe passe par-là, à l'orée de la forêt de mes aïeux. Endroit qu'elle souligna de son index. L'homme qui en a après moi se trouve être l'individu le plus perfide qu'il m'ait été donné de connaître, et je pense que pour ce qui est du danger, vous en aurez pour votre lot sans qu'en plus de cela, je m'en vienne les engraisser avec mes propres problèmes...- Hmm... Grommela Myla. Thrilie, nous avons tous nos petits tracas, et quand bien même vous cesseriez de vivre parmi la populace, ils ne cesseront pas pour autant. Croyez moi, j'en sais quelque chose... Ajouta t-elle en baissant la tête. Si vous ne pouvez les régler seule Thrilie, alors profitez de notre soutien afin de vous opposer à votre tyran ! Reprit la guerrière en fichant son regard perçant dans celui de la prêtresse. Puis, je vous le demande, après les souvenirs que vous m'avez fait recouvrer, je craindrai moins le futur en vous sachant à nos côtés.La petite rousse savait que Thrilie, à l'instar d'Emy, n'avait pas du vivre beaucoup d'aventures depuis son sevrage. En tout cas pas autant qu'elle, pourtant... une flamme brûlait en elles, comme si quelque part elles étaient faites pour ça, mais qu'elles l'ignoraient encore. Faisant désormais face à Emy, la guerrière poursuivit... - Parfois il est bon d'être direct, petite fleur. Se servant de la référence Slive à travers ce surnom, Myla escomptait bien se faire entendre. Au départ vous me rassuriez, puis au fur et à mesure, vous vous comportiez comme si vous étiez une gêne alors qu'au commencement, c'est moi qui me suis proposé de vous accompagner afin que vous puissiez honorer votre parole. Les souvenirs que Thrilie a ravivé en moi m'ont dérouté je le confesse, et si jamais votre réponse définitive était de me dire non, Emy, alors je partirai seule de mon côté avec pour destination : Zanérim ! Alors vous voyez. Ajouta la guerrière avec un sourire en coin. Nos buts convergent !Pendant que la prêtresse méditait sur les paroles de Myla, cette dernière finit par tirer Emy jusqu'à la fenêtre de sa chambre. Durant un instant elle observa le dehors, et alors, pendant qu'elle semblait chasser cette peur qu'elle venait de se découvrir, soit ne plus être à même de se contrôler, elle murmura à l'attention de l'Impure... - Il faut avant tout s'occuper du corps de ce pauvre Slive... Est ce que le maire de ce village est digne de confiance ? Myla songeait au fait de " confier" la dépouille du malheureux au maire dans l'espoir que ce dernier lui rende le plus bel hommage qui soit en lui offrant sa dernière demeure. Pardonnez-moi si ma question semble hors de propos, mais je me vois pas transporter son corps dans un charriot jusque dans le désert, et enfin le remettre aux dirigeants de Zanérim dans un état... peu reluisant...La guerrière était désolée de tenir un tel discours alors que le sang du garçon n'avait pas encore refroidi, hélas... la situation l'exigeait, tout du moins aux yeux de Myla. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 23 heures 07 ! ~ |
| | | Emy | Sujet: Re: La chambre de Myla Dim 24 Avr - 10:36 | |
| Il était vrai que la situation me dépassait un peu et qu'à vrai dire, je parlais autant pour meubler un silence qui pourrait s'installer, que par réelle conviction. En effet je savais ne pas être la seule à m'engager en promettant à Slive. Je sentais parfaitement derrière moi les deux jeunes femmes bouillonnantes qui assistaient à ce spectacle déchirant elles aussi. Pourtant j'avais voulu les décharger de tout cela. Leur permettre de continuer en ne gardant qu'un souvenir de cette nuit. De toute évidence Myla n'était pas d'accord avec moi. Du moins pas avec ce que j'avais pu dire. A l'évocation de mon nom, je croisais le regard de la petite dame, avant de le reporter sur Thrilie qui avait décidé de prendre la parole à son tour. Ainsi l'elfe avait vraiment fuit son peuple ? Mais pourquoi ? Qu'est ce que cette guérisseuse avait bien pu faire de mal ? N'ayant pas le temps de poser mes questions je tendis la carte à Thrilie qui continua. Effectivement la forêt était sur leur chemin. Ainsi elle ne voulait pas nous encombrer... c'était fort généreux de sa part bien que, au souvenir de l'elfe effrayée qui avait gratté à ma porte, j'aurais préféré la savoir avec nous, que seule sur la route. D'ailleurs Myla semblait plus ou moins de mon avis. A cela je souris, ravie de voir que j'avais un autre point commun avec elle. Je serais plus que ravie d'aider celle qui avait ravivé nos souvenirs ! *Hum.. Même si je n'en connais encore pas le contenu*Et pourquoi ces souvenirs justement semblaient inquiéter Myla ? Elle préférait avoir Thrilie à nos cotés pour ça aussi disait elle. Là je ne suivais plus. Il me manquait un bout de l'histoire et à la réflexion, il était peut être temps que j'en sache davantage. Néanmoins la guerrière n'en ayant pas finit, je n'eus guère le temps de m'y pencher. Au surnom donné par Slive, je rougis violemment, puis me concentrait sur ses paroles. Il était vrai que je m'étais embrouillée toute seule mais dans le seul but de les protéger ! En même temps a nous voir, je pense que Myla pouvait tout à fait être en sûreté seule, tandis que moi... Je grognais légèrement sachant parfaitement que je pouvais être considérée comme la plus faible alors que je ne voulais pas l'être. Alors que je me débattait avec ma fierté, la petite dame tira sur ma manche et m'attira plus loin, devant la fenêtre. Dehors tout était calme. Difficile de penser que pour nous, tout était différent. Je soupirais lorsque Myla repris. Ouch... Elle n'y alla pas de main morte... Mais elle avait raison. J'accusais le coup, laissant donc planer quelques secondes de silence. Puis enfin, je finis par chercher les yeux de la guerrière. -Le Maire est en effet très compréhensif, il accepte toute race dans son village pour peu que ce soit de bonnes personnes. Approuvais je lentement. Néanmoins... Les préparatifs demeurent lents et beaucoup de questions seraient soulevées. Ajoutais je après quelques instants de réflexion. Je savais aussi pouvoir résoudre ce problème moi même. Et davantage encore, je le souhaitais. Autant pour nous que pour Slive. Je pense que nous pouvons nous en occuper nous même si cela ne vous dérange pas. De plus il serait enterré par des personnes pas totalement inconnues...Et voilà, j'étais au bord des larmes. Et suite à cela je me laissais aller contre Myla. Je ne savais pourquoi, mais je pressentais qu'elle ne repousserait pas ma demande d'attention. J'avais beau ne plus être une petite fille, j'en avais vu beaucoup en quelques jours et ce décès me bouleversait tout comme apprendre qu'un peuple tout entier était lié par la vie, au temps. Je finis par me redresser, m'excusant pour mon comportement. Je pus alors lui dire ce que je désirais vraiment. -Je veux plus que tout que vous veniez avec moi. Etre a vos coté le long de cette route et avoir le même but est pour moi un vrai bonheur. Je pense d'ailleurs que nous devrions partir à trois. Moi aussi je désire avoir Thrilie avec nous. Et l'aider si je le peux.Ces phrases avaient été prononcées à claire et haute voix de sorte que la guérisseuse puisse les entendre. J'effaçais quelques larmes échappées avec mon vêtement. Pourquoi ne pas avoir dit la vérité depuis le début ? cela faisait un bien fou. Et pourtant si la situation se présentait à nouveau, je savais que je réagirai de la même manière. Pas impure pour rien n'est ce pas ? Cela dit, il ne me restait plus qu'à attendre la décision des deux jeunes femmes avant qu'un long voyage ne commence... ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 23 heures 09 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: La chambre de Myla Lun 25 Juil - 17:00 | |
| L'ambiance était étrange dans la chambre, il y avait tant d'émotions en suspend... Toutefois, Emy avait raison à propos du fait que l'enterrement devait se passer dans la discrétion. Les gens s'inquiéteraient, interrogeraient, jugeraient. Il était donc préférable d'éviter au village, cette funeste nouvelle. Voilà un secret que Thrilie, Emy et Myla allait désormais partager, tout du moins jusqu'à Zanérim. Cependant, peu après qu'elle eut répondu, la jeune Elfe alla se blottir contre la petite guerrière. Un geste que Myla sut anticiper en lui ouvrant ses bras... d'ailleurs, peut-être que la guérisseuse voudrait se joindre à cette accolade, se prit-elle à penser. Myla savait les Elfes ou les sangs-mêlés bien plus sensibles que les humains, à ses yeux, il était donc normal de pleurer le départ de Slive. Mais Thrilie ne donnait pas l'impression d'être d'humeur mélancolique... Par contre inquiète, elle l'était ! Le câlin fut de courte durée, apparemment gênée de s'être abandonnée à ses émotions, Emy voulut une fois encore, se confondre en excuses ! Malheureusement pour elle, Myla n'avait pas pour habitude de laisser les choses se répéter. Aussi, avant qu'elle n'ait le temps de prononcer un mot, la guerrière leva le bras puis appliqua fermement son index sur les lèvres entrouvertes de l'Elfe, l'encourageant ainsi à faire silence ! - Vous allez me ravaler ça ! Dit-elle l'air renfrogné. Il n'en fallut guère plus à Emy pour comprendre, et donc... enchainer sur l'essentiel de ses songes. Avouant ainsi ses réels désirs, soit, voyager avec Myla et Thrilie. La vérité était-elle donc si difficile à dire ? Bien entendu, la guerrière s'empressa de la féliciter par le biais d'un chaleureux sourire. En revanche, du côté de Thrilie, seul importait l'instant présent. Et il y avait une raison à cet état mental, à savoir que la mort n'était pas chose commune au coeur de Lalwende. Ajouté à ce fait, au yeux de la guérisseuse, Slive était toujours parmi elles, aussi elle ne comprenait guère le comportement d'Emy et de Myla. Elle supposait qu'il s'agissait d'une croyance bien spécifique à la région, mais avec tout son respect, elle ne pouvait faire fi de ses racines en pareille circonstance. Loin d'elle l'idée de froissée L'Impure et la guerrière avec ses principes, mais il lui tenait à coeur d'appliquer la cérémonie Elfique pour rendre hommage à Slive... - Pardonnez-moi... Coupa Thrilie. Je ne tiens guère à m'imposer, ni même me montrer discourtoise à votre égard. Mais avant de parler projet, permettez-moi d'accompagner le défunt selon le rite Elfique ?- Vous parlez de l'enterrement ? Interrogea Myla en toute innocence. - Non noble Dame. Je parle de l'accompagner, le guider jusqu'à ses aïeux. Puis après un court instant de silence, la guérisseuse s'expliqua. En Lalwende, nous ne mettons pas en terre nos morts, mais nous accompagnons leur âme jusqu'à la porte Céleste. Il n'existe que peu de prêtresses capable d'accomplir cette cérémonie, et comme je fais partie de cette élite, j'estime que Slive mérite cette marque de respect, et de dignité...Thrilie imaginait déjà le transport du corps, le trou creusé, le cadavre placé à l'intérieur avant d'être enseveli... Pour les gens du coin c'était peut-être normal, mais pour la prêtresse c'était d'une telle cruauté ! Surtout pour un être aussi bon et courageux que ce jeune homme... - Excusez-moi Thrilie, mais l'incinérer me parait un peu radical... S'offusqua la guerrière. - Mais de quoi parlez-vous Myla ?! Rétorqua l'Elfe manifestement outrée. Nul part je n'ai fait mention d'un tel acte ! Je comprends votre ignorance au sujet des pratiques Elfiques, mais je vous en prie... ôtez-vous ces horreurs de la tête ! Le regard interrogateur de la petite rousse en disait long. Aussi, la guérisseuse jugea bon de la rassurer sur le procédé de la cérémonie. Je ne peux pas vous expliquer avec les mots de votre langue ce qu'il va se passer Myla, je vous demande simplement de ne pas vous inquiéter et de me faire confiance... si vous le voulez bien.Indécise, la guerrière chercha Emy du regard. Tout ce qui touchait à l'au-delà, l'âme, en bref... le surnaturel, ça avait tendance à la rendre nerveuse. - Quoi que vous décidiez... Reprit Thrilie en s'adressant aux deux. Décidez tout de suite, car après... il sera trop tard. Finit-elle par supplier en posant un genou au chevet du défunt. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 23 heures 09 ! ~ |
| | | Emy | Sujet: Re: La chambre de Myla Mar 4 Oct - 15:34 | |
| Après un câlin des plus appréciable que je rompis moi même, Myla ne voulut pas de mes excuses. Je le compris à son geste et lui révélait ce que j'avais sur le coeur. Il ne fallait pas croire que dire la vérité était simple ! Parfois arrondir les angles ou même mentir me semblait beaucoup plus pratique si cela évitait aux autres de souffrir ou simplement de s'inquiéter. J'avais eu l'habitude d'être seule et me confier me demandait énormément. Je ne savais guère m'y prendre et souvent cela tournait à la scène qui venait de se produire. Pourtant j'étais certaine d'accorder une confiance totale à la petite guerrière. Mais cela ne suffisait pas. A mes yeux, il me fallait avancer sans gêner les autres, dans l'ombre et me débrouiller par moi même. Pourtant, le sourire que m'offrit Myla à ce moment là fut un trésor qui fit se réchauffer mon coeur comme rarement auparavant. Thrilie coupa court à ce moment d'émotions. L'elfe était inquiète. Elle n’essayait d'ailleurs aucunement de le cacher et entreprit de nous dire comment elle voyait la suite des événements à court terme, autrement dit, Slive. Je ne comprenais absolument pas ce qu'elle entendait par rite étant donné que je n'étais pas restée bien longtemps à Lalwende. Ici j'avais plutôt adopté les mœurs des humains. Ainsi donc ce fut avec grande attention que je suivis les explications de l'elfe qui me révélait là, tout un savoir du peuple d'un de mes parent. Ainsi, ils n’enterraient pas les morts mais les ralliaient à leur ancêtres. Il n'y avait pas non plus d'incinération ce qui m'arrangeait. Myla et Thrilie avaient l'air d'avoir du mal à se comprendre. Pour ma part je me contentais d'écouter et comprit ainsi que d'une certaine manière, Thrilie allait rendre Slive aux siens et que le corps disparaîtrait très certainement. Du moins il n'y avait aucune autre alternative possible. Comme il s'agissait là de confiance demandée par la guérisseuse et que la guerrière se penchait vers moi, j'eus tout le loisir de grimacer afin de faire savoir que décider de ce genre de chose ne m'enchantait pas vraiment. Néanmoins j'écoutais les dernières paroles de Thrilie. Evidemment, le temps, comme d'habitude était compté. Et pour Slive... cela avait duré au delà de sa vie... quelle horreur. Laissant là ces funestes pensées, je songeais à la proposition de l'elfe. De mon avis, ceux ci, naturellement respectueux de la nature et de la vie, étaient les mieux placés pour savoir comment s'y prendre. Et il fallait bien avouer que cet homme méritait bien plus qu'un rite humain même avec tout le respect et la dignité que nous pouvions inclure dans cette cérémonie jugée barbare et brutale par Thrilie ici présente. -Je ne connais pas les mœurs de mes propres peuples, mais je n'ai aucun doute sur le fait que vous avez le meilleur à coeur pour Slive. Aussi, je suis pour.Une fois ceci énoncé, je me préparais à un moment que je détestais. A bien y penser, rares étaient ceux qui devaient y prendre du plaisir, du moins parmi les races représentées ici évidemment. Après un regard à Myla et un sourire triste, je pris le parti de m'agenouiller sur la gauche de Thrilie bien qu'un peu reculée en rapport avec sa position. Je pris une grande inspiration silencieuse et attendit, attentive à tout ce qu'il pourrait se dérouler sous mes yeux, songeant avec tristesse à cet homme et son bref passage dans nos vies. Bref mais intense et avec des conséquences insoupçonnées quelques heures auparavant. ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 23 heures 10 ! ~ |
| | | P.N.J | Sujet: Re: La chambre de Myla Mer 11 Jan - 2:16 | |
| Au sein de la conscience de Thrilie, la cérémonie Elfique d'un défunt n'était pas réservée qu'aux Elfes. C'est en partie cette ouverture d'esprit qui lui valut l'hostilité du général Wusta, et quand bien même ça lui faisait mal au coeur d'être aussi loin de sa Reine, elle ne dérogerait guère à ses principes ! Slive méritait pleinement cet honneur, et la personne qui s'oserait à lui affirmer le contraire n'était bonne que pour une mise en terre selon les pratiques Humaines ! Il était bon de savoir que lorsque l'on allait à l'encontre de la volonté de Thrilie, cette dernière pouvait se montrer des plus agressives, et ce n'était pas le tenant de l'auberge des milles et une nuit qui vous dira le contraire. Désormais, sous le regard à la fois inquiet et curieux de Myla et Emy, la guérisseuse put s'adonner à son art. S'asseyant en tailleur, elle se saisit de la main livide de Slive avec les deux siennes, puis, tout en douceur, elle abaissa la tête... Plusieurs secondes s'écoulèrent sans que rien ne se passe, quand soudain ! le corps du défunt se mit à irradier d'une douce lumière. Thrilie quant à elle, demeurait totalement immobile, et ce, jusqu'à ce qu'un fait des plus étranges ne se produise ! Il n'y avait pas de mots sensés pour décrire le phénomène, car même si il était toujours possible de voir l'Elfe assise sur le sol, une autre part d'elle venait de se lever... Il s'agissait bien de la guérisseuse, mais cette image d'elle-même à la fois trouble et translucide semblait totalement détachée de la réalité telle que nous la connaissons... D'ordinaire, au devant d'un fait aussi surnaturel que celui-ci, Myla se serait montrée anxieuse, au point même de dégainer ! Mais cette apparition auréolée de mystère la fit se sentir bien, totalement apaisée et rassurée. En bref, si l'on demandait à la guerrière ce qu'elle ressentait en ce moment, elle vous répondrait surement : " J'avais la même sensation étant petite lorsque mère me pressait contre son giron...". Durant un court instant, l'image de Thrilie regarda dans leur direction, apparemment consciente de ce qu'elle voyait, elle finit par leur adresser un sourire empli de tristesse... Puis, portant de nouveau son attention sur Slive, elle sembla lui parler avec beaucoup de tendresse. Il n'y avait pas le moindre son, pas même celui d'un souffle... Myla n'avait pas la plus petite idée de ce qu'elle voyait, pourtant, elle observait la scène se déroulant devant elle comme on pourrait admirer un coucher de soleil. Et ce, même lorsque l'impensable se produisit, à savoir que le corps du garçon désormais aussi flou et transparent que l'image de Thrilie, s'assit sur son lit, avant de se lever comme une personne normale. La dépouille physique de Slive avait disparu, cédant sa place à cette forme sortie tout droit d'un rêve. Il regardait partout autour de lui, s'émerveillant sur la manière dont il percevait à présent le monde auquel il eut jadis appartenu. D'ailleurs, peu après cet instant unique, ce fut main dans la main que les deux images traversèrent la pièce. Par instinct, Myla eut un recul afin de ne pas se faire traverser par elles, après quoi... Thrilie pointa une direction avec son index, et là, le regard de Slive changea du tout au tout ! Sa bien aimée lui était désormais visible, elle lui souriait depuis un horizon que nul vivant n'était en mesure de distinguer. Il comprit alors que son départ était imminent, un nouveau monde l'attendait, mais avant de disparaître pour de bon, il lâcha la main de Thrilie afin de se poster juste devant Emy. De là, il lui adressa sa plus belle expression avant de lui faire une révérence bien de chez lui, car il savait, il savait du plus profond de son âme qu'elle ferait honneur à sa promesse... Et ce fut sur cette note que les deux images disparurent peu après avoir traversées le mur de la chambre. La guérisseuse toujours assise près du lit finira par se faire entendre au travers d'un reniflement propre aux larmes de joie. La cérémonie était terminée, son corps lui appartenait de nouveau... ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 23 heures 17 ! ~ |
| | | Emy | Sujet: Re: La chambre de Myla Mar 23 Mai - 15:31 | |
| Je ne savais rien de ce qui allait se passer. Et pourtant je redoutais ce moment. Je ne bougeais pas mais vit Thrilie prendre les deux mains de Slive dans les siennes. Au début rien n'arriva et à vrai dire j'aurais préféré que cela demeure ainsi. Simple . Mais bientôt, la guérisseuse sembla se séparer de son corps pour devenir... quelque chose de translucide au dessus de celui ci. Je regardais Myla, vérifiant par là que c'était... normal si l'on pouvait dire les choses ainsi. Effectivement, la jeune naine demeurait sereine ce qui me surprit. a vrai dire elle avait l'air encore mieux que d'habitude en son fort intérieur. Je ne pouvais que grimacer, ne comprenant pas comment c'était possible. J'avais énormément de respect pour le peuple de ma mère, mais j'étais certainement encore plus peureuse de tout et rien. Or ces images me rappelaient d'autres personnes que j'avais perdu à jamais et qui avaient pu se manifester d'une manière ou d'une autre. Décidément je préférais être la pour eux du temps de leur vivant qu'après quoi qu'il puisse s'y dérouler. Thrilie regarda un instant dans notre direction, avec un sourire triste. Ce à quoi je me rapprochais de Myla, me blottissant presque tout contre elle. Je cherchais du réconfort, un être rassurant et plus fort mentalement que moi. Surtout lorsque Slive, le corps, disparut, laissant place à la figure de brume au dessus, qui semblait tout joyeux de se découvrir une nouvelle vie. Et je n'était pas au bout de mes surprises. Les deux images de l'homme et Thrilie traversèrent la pièce ainsi que le mur. Je suivis Myla et cachais ma tète sur son épaule pour m'empêcher de pousser un petit cri. Ils avaient failli nous traverser ! Oui je sais, j'en avais vu d'autres. Et pourtant mon rapport à la mort était toujours très compliqué. Fut il aussi... joyeux ? que celui là. Me retournant à nouveau, je remarquais alors Slive plus heureux que jamais, se déplaçant vers moi avec le sourire, et faire une belle révérence. Je souris à mon tour, timidement et hochais la tête. Il pouvait compter sur moi, je tiendrai ma promesse. Nous ferions en sorte de la tenir, toutes. C'est alors que les images disparurent, comme un rêve qui se dissipe. Thrilie ne tarda pas à regagner son corps car j'entendis un reniflement....de joie. Pour ma part, je détendis mes muscles crispés, essayant d'assimiler ce qu'il venait de se passer. J'étais dans un sens heureuse, pour Slive, que Thrilie eut été là, car ni Myla ni moi n’aurions pu lui donner pareil hommage. Mais alors pourquoi les humains n'effectuaient pas ce rituel ? ne pouvaient ils pas se retrouver dans... cet au delà ? C'était assez injuste dans ce cas. D'autre part j'étais nostalgique des personnes chères à mon coeur disparues à jamais. -Pourquoi ?... où est il.... allé ? demandais je d'une petite voix. S'il n'y avait dans la mort, aucune fin, pourquoi pleurait on ? Tout avait l'air si beau pour Slive à présent. Il avait surement retrouvé d'autres personnes pour avoir cet air heureux. Quand je passerais, est ce que je retrouverai moi aussi ceux que j'aimais ? Je frissonnais légèrement, chamboulée par tout ce que nous venions de vivre. Des souvenirs qui n'en étaient pas vraiment, un homme mourant sous nos yeux et enfin son passage étrange dans ... une autre vie. Comment voulez vous que quelqu'un d'aussi sensible et perdue que moi s'en remette ? Déjà que la journée avait été tout sauf reposante... Je m'étais séparée de Myla avec un sourire d'excuse, et depuis, je ne bougeais plus. Quoi faire ? Quand ? Comment ? Aucune idée. Impossible de prendre une quelconque décision pour le moment, je regardais le vide, comme choquée. Trop de souvenirs, de nostalgie, d'événements. Oh je n'étais pas très résistante quoi qu'on ai pu en voir jusque là. Quelques larmes se mirent à couler sur mon visage sans que j'en comprenne la raison. Un besoin me disait mon corps, c'est un besoin... ¤ 2 Khole Vita ¤ ~ Il est 23 heures 19 ! ~ |
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