À peine avais-je posé ma question à Ser Adalon que je me retrouvais à rouler des yeux, naturellement, me rendant compte que je commettais bourde sur bourde pour ne pas changer sur les habitudes journalières... Pourtant, j'avais bien eu pour consignes de ne pas parler tant que l'on ne m'en donnait pas l'autorisation... un détail qui m'avait alors échappé aussi vite qu'il m'avait été dicté. Je n'avais aucunes excuses à cela, je me murai alors dans le silence afin de rattraper mon erreur, suivant le moindre détail des yeux. Chaque personne nous tournant autour... jusqu'à que mon attention soit de nouveau attirée par la voix de Ligus, m'exposant à une situation grotesque. Plissant les yeux, je peinais à comprendre pourquoi il avait pris ce style de métaphore bien que j'en comprenais le but.
- Bien sûr que non, je ne le ferai pas, aussi convaincant auriez-vous pu être à cet instant. Y a un monde entre se donner la mort et ce que j'ai fais... Répondis-je dans un soupir las, étonnement. Fatiguée d'être prise pour plus idiote que je ne l'étais malgré que je n'ai que agis en ce sens jusque là.
Je m'étais moi-même surprise à répondre de la sorte, probablement excédée que l'on me prenne pour l'élite des idiotes en ces lieux. Néanmoins, je ne pouvais pas leur donner tort pour autant parce que c'était littéralement ce que j'ai été ces dernières heures... Depuis que j'avais eu entre les mains cette graine, supposément liée à mon passé, de la part de la Comtesse, j'étais devenue complètement gaga de la fleur qui en était ressortie. Alors, si en plus le fait qu'elle ait une conscience et puisse communiquer avec moi avait été calculé, c'était la catastrophe assurée... Si ça se trouvait, il s'agissait peut être d'une machination pour m'éloigner, comme ce fut le cas. Que j'aurai été la seule capable de stopper ce drame, comme cela avait été mentionné précédemment. Mais même en sachant cela, quelque chose me dérangeait. Je ne pouvais pas croire que Philëa était un leurre, je ne pouvais pas non plus croire que Sydonie ait eu voulu me berner. Enfin... je veux dire... y aurait des moyens hautement plus fins et efficaces pour s'y prendre que de faire toute une scène comme celle-ci... Sauf si l'intention était aussi de me salir directement aux yeux de tous de part mon inaction et ma béatitude quant à mes retrouvailles avec mon passé ainsi que la négligence dont j'avais fais preuve jusque là.
Mais quoi qu'il puisse se passer et quoi que pourrait déduire Ser Adalon après avoir sondé mon lien avec elle, je ne laisserai rien l'atteindre. J'avais désormais besoin de réponses et s'il s'avérait que cette dernière soit une réelle menace, je prendrai l'entière responsabilité sur moi. Quitte à ce que je sois obligée de m'éloigner de la cité et vivre en ermite ou que sais-je encore comme autres idées farfelues qui me traversaient l’esprit. À l'instar de ce changement de sourire sur le visage de Ligus. Qui n'avait que pour effet de me mettre encore plus sur mes gardes. Je me doutais bien que l'aspect surnaturelle que renfermait Philëa ne pourrait échapper à quelqu'un sachant ce qu'il devait chercher. Même si ce dernier ne semblait avoir fait aucun mal à ma sœur, au vu de sa réaction amusée qui en avait découlé, je ne pouvais que m'en méfier. Chose que je ne démontrais pas pour autant, je restais campée sur ma position face à eux.
Je profitais alors que l'attention dirigée sur moi ait été détournée en direction d'une jeune fille près du cadavre du roi, encore gisant au sol, pour me focaliser sur Philëa.
**Phi, pardon d'avoir tardé à réagir, je me devais de rester concentrée sur ce qui se passait autour de moi... Commençais-je à lui dire sur un ton calme, presque trop sec et formel. Je soupirais alors intérieurement pour me détendre....
**Ce que tu as ressentis... c'est le fait d'une autre personne qui me surveille et a voulu te sonder pour savoir si tu étais une menace... enfin... si tu n'étais pas méchante ou dangereuse. Je ne sais pas trop comment l'expliquer pour que tu comprennes. Mais dans tout les cas, sache juste que je ne laisserai personne t'approcher ou te défaire de moi. Je te demanderai juste de me notifier ce que tu ressentirais d'étrange...**Je laissais un petit instant s'écouler le temps qu'elle assimile les informations bancales que je venais de lui fournir... J'espérai qu'elle allait en comprendre les très grandes lignes parce que je me sentais pas du tout à l'aise par rapport à mon environnement direct. Une sorte de picotement autour de mon cœur, une tension autour de mon crâne comme si ma tête était prise dans un étau qui, très lentement mais inexorablement, se refermait.
Doucement, profitant toujours que tous soient attentifs ailleurs et du vacarme causé par Sluck avec cette jeune femme qui s'était éprise d'une curiosité malsaine, je me passais doucement la main droite dans les cheveux pour tâtonner du bout des doigts la graines et les racines sur mon crâne. Je fus alors étonnée, je ne m'y étais pas vraiment attardée jusque là, trop concentrée par l'entité elle-même, je sentais alors les racines sous mes doigts s'être faufilées partout au niveau des racines de mes cheveux. Certaines s'étaient bien plus enfilée sous ma peau, me faisant légèrement frissonner sans pour autant en être dégoûtée. Comment avais-je pu ne pas ressentir tout ça ? Surtout que tout cela allait continuer crescendo vu que Philëa était loin d'avoir atteint sa taille maximale même si actuellement, elle avait grandit à vitesse grand V... Cependant, je ne ressentais pas sous mes doigts cette autre graine dont elle mentionnait la présence. Ou alors, c'était si infime que je n'aurai jamais pu la percevoir où elle s'était nichée ailleurs. À ce simple contact, je sentis toutes les racines frétiller sous ma peau, voire même se déplacer, ce qui me fit grimacer un peu, malgré une robustesse hors du commun pour ne point montrer à mon entourage que quelque chose n'allait pas.
**Je n'ai rien sentis Philëa, il n'y a que toi sur ma tête et je ne...**Et c'est là que je l'entendis, cette nouvelle voix, impérieuse et bien plus pesante que celle de ma sœur. Sa question, en un quart de tour, me glaça le sang. La situation était déjà si compliquée à contenir, déjà que je n'étais clairement pas parvenue à ne soulever aucuns soupçons, je me retrouvais avec une nouvelle voix dans ma tête... Autant dire que si je consultais un spécialiste, il ferai fortune avec moi !
Mais étrangement, Phi avait, elle, disparue. Cette présence devait soit l'avoir remplacée ou écrasée ou alors, avait-elle subitement mué ? Je n'en avais aucunes idées. J'aimais la nature, mais celle-ci demeurai un mystère pour moi. Mais quoi qu'il en soit, aussi surprenant avait été la tournure des événements, je ne me laissais pas déstabiliser malgré les frétillements des racines que je ressentais toujours sous la peau de mon crâne. Il me semblait même sentir une racine se faufiler doucement à mon visage et risquerait d'être visible. À l'instar d'une veine qui pulserai fortement sous la tension... D'une mèche je replaçais une frange sur mon front pour cacher ce détail, tant qu'ils étaient toujours tous occupés par cette scène provoquée par Sluck et la jeune femme s'étant trop approchée du cadavre du roi.
Néanmoins, il était désormais acté que les événements avaient clairement décidés de tous se donner rendez-vous en même temps. Comme si les divinités s'étaient rendues compte d'une erreur de planning dans le fil du temps et avait tout empaqueter au même moment ! Voilà maintenant qu'une nouvelle troupe de soldats fut bruyamment irruption dans la salle. On aurait pu être à un concert, ils ne seraient quand même pas passé inaperçu tant la tête qui menait ce groupe vociférai des ordres et autres joyeusetés à qui voulait bien l'entendre. Provoquant de ce fait une nouvelle scène improbable en la situation du soldat et la jeune fille qui se furent emportés dans une chute tout à fait ridicule à cause de l'homme qui avait piétiné et glissé sur les entremets déposés à même le sol. Dire que tout cela avait été provoqué par la simple curiosité d'une personne n'étant pas censée être ici et... oui d'ailleurs. Que faisait-elle là celle-là !? Malgré cette présence menaçante dans ma tête, que j'avais décidé de mettre de côté un instant, je me focalisais sur cette jeune fille. Comment se faisait-il que je... je... je ne la ressentes même pas ?
Mon empathie me faisait-elle défaut ou parvenait-elle à le brouiller ? Quoi qu'il en soit, y avait menace et mon esprit commençait à saturer fortement à cause des gueulantes qui se trouvaient désormais à ma portée, lancée à l'attention de Ligus même. Je restais figée, prête à bondir, tant je commençais à sentir des frissons d'alerte parcourir tout mon être. Mais j'ignorais si cela provenait de cette inconnue qui se relevait à peine ou de l'être en mois. Phi ne réagissant plus, était-ce la voix dont elle me parlait d'ailleurs ? Je ne pouvais pas rester inactive comme ça !
**Qui es-tu ? Où est Philëa et que lui as-tu fais ?** Pensais-je en direction de cette voix glaçante qui semblait investie d'une faim certaine, mais pas comme j'avais l'habitude de la concevoir. En tout cas, elle avait tout le ton d'une prédatrice.
**Es-tu celle avec qui elle discutait à l'instant avant que tu ne débarques toi aussi dans ma tête ?**Si je me fiais à mon instinct, je savais déjà ce que je devais faire pour me protéger et protéger les autres mais tant que je n'avais pas cette réponse claire et précise qui donnerait forme à la crainte qui grandissait en moi, je n'en ferai rien. Cependant, pendant que j'étais en pleine réflexion sur comment aborder cette situation précise, j'étais attentive à l'échange entre cette soldate, qui se révéla être Luciole, la Croisée. Bien sûr que je la connaissais, mais de loin. Je ne calculais plus vraiment le nombre de fois que l'on s'était croisé sans forcément s'échanger le moindre mot. Néanmoins, j'avais eu vent de tout ses exploits à l'extérieur des murs de la cité, notamment aux Colonnes d'Umar qui faisait en ce moment reparler d'elles. Malgré mon âge avancé et qui pouvait encore découler bien des centaines, voire des milliers d'années, j'étais très loin de pouvoir prétendre à autant de hauts faits et de renommée qu'elle. Donc, j'avais alors le réflexe du moment que nos regards s'étaient brièvement croisé, de faire preuve de révérence à son écart et me tenir droite. Bien que circonspecte à sa façon de converser avec Ligus, mais que je ressentais bien qu'il était forcé. Ces deux-là se connaissaient plus que je ne le pensais et en vinrent rapidement à revenir au ton cordial et professionnel qui leur convenait.
C'est à cet instant précis que la mention du document attestant de la succession d'urgence au Roi, s'il venait à mourir, fut évoqué. Levant un sourcil, je ne pouvais pas cacher mon étonnement lorsqu'elle annonça elle aussi être en possession de ce document et, surtout, être nommée comme sa remplaçante temporaire. Comme Ligus m'avait confié en me faisant lire son propre document ! Scrutant le document de loin, observant autour de moi, y avait un problème. C'était clairement un coup monté ! Le fait de m'éloigner... Que le Roi se fasse massacrer à ce moment là, de part l'absence de ma présence, quant bien même ils auraient pu outrepasser le fait que je sois là aussi au vu des événements. Le fait qu'il existe deux documents de succession temporaire, ce qui était une aberration en soit... Quelqu'un ou quelque chose venait de rassembler beaucoup de personne importante en un point et, surtout, Luciole. Elle était un symbole pour la cité de Nandis et sa province. Sa mort causerait inévitablement des perturbations, combinée à celle du Roi et d'autres piliers de la gouvernance de la capitale...
Et c'est là qu'un hurlement déchira le silence tendu qui s'était imposé entre Ligus et la Croisée. J'avais, bien avant eux, porté mon attention à ce qu'il se passait parce qu'une vague de terreur m'avait traversé de toutes parts, comme si je venais de me prendre une avalanche de pique de glace. Tout mon corps tremblotait aussi à ce que je ressentais globalement autour de moi à la vue de ce qui se passait et à la déformation que la jeune femme subissait. Personne ne pouvait rien pour Sluck, ni même moi surtout que mes armes, c'est lui qui les avait avec lui. Mais je devais rester proche de l'inspecteur, quoi qu'il arrive et me méfier de ce qui s'implantait sur ma tête. Que faire ? J'avais en face de moi une créature que je ne saurai nommé mais qui hurlait à la mort, de toutes les personnes ici présente. Seulement, comment tous les protéger ?! J'avais bien sûr pleinement confiance en Luciole, je n'avais même aucuns soucis à me faire pour elle. Pour cela que je me focaliserai uniquement sur la personne proche de moi. La créature se mit à frénétiquement agiter un médaillon au-dessus de sa tête face à tous. Une étrange lueur verdâtre se mit à briller de plus en plus fort. Sentant quelque chose arriver, instinctivement, je m’interposais entre sa source et Ligus, frapéée de plein fouet et projetée en arrière, protégeant mon visage de mes bras, sentant l'homme derrière moi être percutée par mon dos.
Tout devint subitement noir. Je perdis connaissance au moment où je sentis un second impact me frapper de plein fouet.
Il fallut un certains temps avant que je recommence à sentir mon corps endoloris me faire revenir à la réalité, aidé par un sol dur et froid. Des sensations étranges me parcourait tout le dessus de la tête ainsi que le côté droit de mon visage. Comme si des insectes grouillaient sous ma peau. Mon corps était étendu de toute sa longueur sur le dos. Mes paupières s'ouvrant par a coups, avec précaution. Je semblais plongée dans l'obscurité, semblant parfois déchirée par vague successive d'éclats violacés. Je prenais quelques secondes pour étirer chaque membre de mon corps avant de me redresser doucement, tapotant mon crâne et vérifier si je n'avais pas heurter un objet dans ma chute. L'absence de sang sur celle-ci me rassurais... Mon esprit commençait enfin à reprendre les rennes de la réalité qui m'entourait et je pouvais commencer à analyser ma situation.
J'étais toujours assise à même le sol, complètement étonnée de voir un tel état de délabrement sur ce qui semblait être la salle du trône. Pourtant, j'étais persuadée d'avoir perdu connaissance que l'espace d'un très court instant ! Alors comment se faisait-il que tout ait l'air d'avoir pris au moins une quinzaine d'années ?! Prise par ce soudains sursauts d'adrénaline, je me redressais sur mes pieds, vérifiant toujours si je n'avais aucunes blessures graves. Mais la encore, rien. Je pouvais donc m'assurer de pouvoir me mouvoir rapidement en cas de besoin. Ma main quant à elle s'assurait de la présence de la fleur sur ma tête mais je n'étais toujours pas rassurée sur cette dernière.
**Phi, dis-moi que tu es là, je t'en prie ?!**Mon observation des lieux continuant, j’aperçus un corps inerte à mes côtés que je reconnu comme celui de Ligus. Il était encore inconscient mais respirait. Je n'avais pas besoin de le vérifier, j'entends un souffle régulier émaner de lui. Je me devais d'abords de terminer de vérifier les environs avant m'entreprendre à le ramener à la réalité et que je puisse avoir toutes les informations immédiates à lui transmettre. Que l'on ne perde pas trop de temps à trouver une solution...
Mais tout était dans un état lamentable. La poussière recouvrait le sol, la statue du Roi tombait en ruine, il ne restait plus rien du corps de Sluck là où il aurait dû se trouver si je n'étais que des os à l'état de poussière et un fémurs qui se réduisait en miette au contact de ma main. Pour qu'un ossement en soit à ce stade, cinq bonne année s'était passée environs. Mais au vu de ce qu'il s'était passé pour moi il y a de cela que deux minutes à peine, il se pourrait que le temps se soit découlé autrement, c'était envisageable. Surtout quand je portais mon attention au ciel zébré d'éclairs violacés, ce qui n'était d'habitude pas la norme... Quelque chose avait pris place dans la région pour que de tels phénomènes aient lieux. Tout cela était-il une conséquence direct de ce qui venait de se passer ?
Des cris lointain me firent sursauter. Je tentais de voir par une des fenêtres si je pouvais percevoir quelque chose mais rien... J'aurai tant voulu m'y diriger pour voir ce qu'il se passait et comprendre où j'étais tombée mais je me retenais... Je savais néanmoins la direction dans laquelle ils étaient arrivés mais je n'y voyais rien de là où j'étais. Peut être devrais-je y aller une fois que nous y serions apte ? Mais pour le moment, je préférais, à contre cœur, prendre des précautions. Reculant de la fenêtre, mes yeux balayaient encore et toujours la salle jusqu'à tombé sur un recoin et c'est là que je les remarquais enfin ! Un éclat de lumière vint percuter le métal encore intact de mes deux épées posées à même sur le sol, malgré la couche de poussière. Surveillant toujours l'homme du regard, ne sentant pas une menace direct sur nous pour le moment, je me permis d'aller les récupérer et les mettre à ma taille une fois que j'étais revenue à ma place initiale et débarrassé la poussière entreposées dessus. Je me sentais soudainement entière et rassurée.
Je m'agenouillais à ses côtés, toujours attentive à mes environs directs et à Philëa. Tendant une main sur son cou, je sentais son pouls battre de manière irrégulière, je tendais l'oreille, il respirait normalement désormais. Remarquant aussi la présence de sa canne non loin de lui, qu'il tenait au moment de l'explosion, je la ramassais pour la mettre à mes côtés et pour qu'il n'ait pas pour réflexe de me frapper avec à son réveil. Qui se promettait sûrement un peu brutal au vu des événements. Je tapotais aussi sa tenue ici et là où il y avait de la poussière qui s'y était amassée avant de commencer à le secouer lentement en appuyant sur les épaules de ma main droite.
Ma main gauche, quant à elle, se tenait prête à se plaquer sur sa bouche s'il venait à se réveiller en hurlant ou autres qui pourrait faire un vacarme d'enfer. Parce que si y avait eu des cris au loin, c'est qu'il était certain que quelque chose rôdait dans le coin et tant que je n'avais pas idée de quoi il s'agissait, je ne pouvais pas m'assurer pleinement de sa sécurité. Donc je secouais doucement, moi-même en faisant le moins de bruit possible et profitant juste des coups de tonnerre pour l'appeler par son nom en m'approchant de son oreille la plus proche.
- Ser Ligus... Fis-je au premier coup de tonnerre, continuant à le secouer frénétiquement par à-coups. Un éclair frappa de nouveau
Réveillez-vous... ! Continuais-je sur un ton de plus en plus insistant jusqu'à qu'il décide d'émerger, n'ayant constater aucunes blessures sur son corps ni rien. Il allait être sûrement tout endoloris comme je l'eus été à mon réveil.
~ Il est 12 heures 11 ! ~