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| | Le grand-oncle et la petite nièce | |
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Vashti | Sujet: Le grand-oncle et la petite nièce Mer 6 Avr - 2:48 | |
| [...suite de ~ICI~]Sur le chemin, les quelques bouseux qui avaient survécu aux shrapnels du sorbet, servirent de carte routière pour retrouver le Duc Yasin. La captive pouvait toujours servir de boussole, mais Vashti ne lui accorda pas la moindre once de confiance. Crystal avait beau s'investir dans le rôle de l'avocat du diable, rien n'y faisait. La Sorcière suivait sa propre voie, tel l'électron libre qu'elle était. Lorsqu'elle parvint à l'orée des terres agricoles, donc à découvert, la sombre femme poussa la rouquine à se délester de ses armes. Le moment était venu pour elle de se constituer prisonnière. Arrachant une des lanières du sac que se trimbalait la guerrière, Vashti s'en servit pour lui attacher solidement les mains derrière le dos. Le noeud était si serré que sa circulation sanguine s'en retrouva coupée. La rouquine pouvait toujours contester cette entrave, mais la Sorcière n'en n'aurait cure. Par la suite, lesdites armes furent remises à l'autre greluche à la chevelure cendrée. Chose curieuse, elle lui confia également sa capture, Amber. Toujours en silence, Vashti intima à la fureteuse de passer discrètement devant afin de les guider jusqu'à l'auberge tantôt mentionnée par les pétrousquins. Et à peine fut-elle revenue auprès de la petite nièce, qu'une droite monumentale lui fut administrée ! Un éclair noir agrémenta sa chute, la poussant à roupiller pour un long moment. Le temps que ce curieux enchainement ne trouve sens dans l'esprit du petit groupe, la Sorcière éclaira leur lanterne. - Le statut de muette te sied à merveille. S'annonça t-elle à la jeune recrue. Je ne te demande qu'une chose, c'est de transporter ce sac de viande jusqu'à notre prochaine destination ! Tu penses pouvoir faire ça ?La question finale n'avait pas pour vocation d'obtenir une réponse. La blanche colombe balafrée avaient ses ordres, et si pour le moment elle devait s'en tenir au rôle de mule, elle n'avait d'autre choix que de s'y employer. Sans quoi, Vashti éditerait les clauses de son contrat. En somme, elle allait devoir se débrouiller pour acheminer une masse inconsciente d'environ soixante kilos jusqu'à l'auberge du bossu, en plus des armes de Kathlyn. Cieran était bien ennuyé, voilà un travail qui s'affichait comme étant à l'opposé de ses attributions. Avec Soomïne aux abonnés absents, la Nymphe ne voyait pas comment tirer Iris de cette galère... Alors il pria, et espéra qu'elle parvienne à surmonter cette épreuve sans le pathétique concours d'une Fée trop faible pour ne serait-ce que soulever une jambe... - Cela te convient ? tu es à ton aise ? Se moqua Vashti à l'attention de la guerrière. La bousculant pour la faire avancer, la Sorcière sonna le départ. La nouvelle venue avait tout intérêt à suivre, à savoir que la cadence vigoureuse instaurée, n'était pas prête de faiblir. Invisible à la plupart des regards paysans, la fureteuse se faufila jusqu'aux premières fermes. Indiquant par le geste le chemin que devait emprunter Vashti, elle parvint à la mener jusqu'à la bâtisse qu'elle convoitait. Selon les dires des fermiers, le Duc gîterait dans l'aile qui donnait sur Timur. Mais il n'était toutefois guère utile d'aller jusque là. L'annonce de son arrivée avec pour suite le corps inanimé de sa petite nièce, devraient suffire à les faire se rencontrer dans le hall d'entrée. D'ailleurs, les portes s'ouvrirent avant même que le poing de la Sorcière ne s'en vienne cogner contre le bois. De là, une paire de gardes encore engourdis de leur dernière cuite, l'invita à s'engouffrer dans l'antre du seigneur. - Tiens toi prête. Susurra Vashti à l'oreille de Kathlyn. Prête pour quoi ? le mystère restait entier. Une pièce entièrement faite de bois, avec une architecture très poussée sur la longueur les accueillit. En son centre trônait une table capable de recevoir pas moins de cinquante convives. Et en dehors des huit autres gardes qui faisaient tapisserie, pas l'ombre d'un Duc n'était à déplorer. Le plus gradé affirma cependant que sa seigneurie allait les recevoir incessamment. Ce qui permit à la Sorcière de s'avancer jusqu'au buffet vide de toute victuaille. Etrangement, Vashti s'abstint de formuler la plus petite insulte, elle alla même jusqu'à donner l'impression d'avoir peur. Observatrice depuis l'extérieur, Crystal s'en étonna presque... ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 37 ! ~ |
| | | Kathlyn Fitzdraken | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Mer 27 Avr - 23:35 | |
| Si Kathlyn était du genre à souvent remettre en question les actions de Vashti, le sort qu’elle avait réservé sans prévenir à la petite nièce, la noble ne le remit pas en question. Juste qu’elle avait un léger goût amer dans la bouche : lui avoir voler la droite que la sorcière venait de lui mettre, peu importe l’éclair en moins pour la sonner. La décision était la bonne : ça restait une personne de moins à surveiller et comme elle l’avait dit précédemment, les beaux discours sur le regret comme quoi on avait les mains sales, ce n’était pas une marque de fabriques propre au beaux parleurs. «Si c’était pour la sonner, je pense que c’était mon droit de le faire avant toi.»
Pas de remarque comme quoi c’était trop serrer. Pourquoi ? Hormis «peut-être» la remarque comme quoi Kat estimait être prioritaire de coller une droite à celle qui l’avait tué, le reste des remarques de la rousse, Vashti devait s’en moquait. Pas de remarque non comme quoi elle l’avait poussé pour lui instaurer une marche à suivre car à partir du moment où elle avait accepté de se faire ligoter, tout ce qu’elle avait à faire était de se comporter comme une prisonnière : c’est à dire se la fermer. Une bonne partie du trajet, Kathlyn se contenta de rester en alerte, se contentant surtout de regarder du coin de l’oeil quelques détails que les autres membres du groupe ne devait nécessairement faire attention aux premiers abords. Telle l’écurie ou les quelques hautes herbes. L’annonce d’avoir le corps de la nièce eut son petit effet, celui de prendre l’improviste certains gardes. Il risquait d’y avoir le médecin des environs dans les minutes qui suivent mais pour Vashti, Kat savait qu’à ses yeux il ne compterait que pour un dommage collatéral dans le pire des cas. En arrivant dans ce hall, la guerrière comprit que ce hall était réservé à une certaine classe sociale au vu de l’architecture et si il y avait bien une chose qu’elle connaissait bien, c’était les «petites astuces» des nobles. Si cette pièce servait parfois pour les discussions de la noblesse, l’architecte qui a créer ses lieux à dû y penser aussi. Quant aux gardes, disons qu’il était équipé comme des gardes, avec le casque en métal et la côte de maille classique. Juste que pour avoir une arme, soit Iris devra agir au bon moment pour lui rendre son épée, soit elle devra jouer sur l’effet de surprise lorsque des gardes se tiendront devant elle. Lorsque Vashti lui murmura ses mots à l’oreille, Kathlyn se contenta de murmurer que deux mots. «Les rideaux.»
Pas sûr qu’il n’y ait que huit gardes et elle ne pouvait pas se permettre d’en dire plus sans éveiller les soupçons des gardes présents. Certes, la sorcière avait eu l’intelligence de prendre le Duc par surprise en montrant sa nièce dans un piteux état, ce qui avait dû prendre le plus gradé de ce lieu à court, mais la noble était bien placé pour savoir que dans ce genre de pièce, il n’était pas rare d’avoir une ou deux petites alcôves derrière des décorations pour les cas d’une négociations qui n’en serait pas une. L’aristocratie, c’est sournois ses petites bêtes là. En tout cas, si elle restait prête, elle restait pour le moment prisonnière, et devait se contenter de ce rôle. Par contre lorsque le Duc rentrera, elle n’hésitera pas à le fixer quitte à se retrouver à genoux de force. Jouer sur l’agacement de ses «petits nouveaux nobles» quand on faisait parti des «vieilles familles» en ne montrant que du dédains, Kathlyn savait comment les titiller. Pas mieux pour lui faire baisser la garde, autant à lui qu’à son escorte, quitte à se prendre une droite. L’ironie dans cette histoire, si elle n’avait pas eu les mains liés, il y avait de fortes chances que ce comportement soit le même... ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 37 ! ~ |
| | | Loominëi | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Mar 10 Mai - 14:46 | |
| Le plan de la rouquine suivait son cours. Iris avait renoncé à en comprendre les tenants et aboutissants, se contentant de suivre les traces la devançant. L'ex divinité était en proie au doute. Depuis son arrivée dans ce monde en tant que créature mortelle, ce qui lui avait permis d'avancer était cette quête, ce besoin de protéger Astrune quand bien même ne pourrait elle qu'être spectatrice des événements. Trouver la sorcière et la suivre n'était que le résultat de cette façon de penser. Pourtant l'éclat de Soomine face à Vashti, son incompréhension quant à ses manières d'agir avaient ébranlé la jeune femme bien plus qu'elle ne l'avait laissé paraître. Était ce le bon choix ? Iris n'aurait elle pas du chercher à reprendre sa forme divine ou partir à la recherche des autres divinités très certainement échouées tout comme elle à la surface de cette terre ? Ou encore questionner plus avant ses pairs divins, rester dans un endroit où elle pouvait entretenir un lien avec eux... Mais non, il avait fallu qu'elle décide de poursuivre Vashti, persuadée que la sorcière avait un rôle à jouer dans l'avenir d'Astrune et que Solaire ne l'avait pas nommée pour rien. Et ce sans autre expérience que ces quelques lunes, aucun pouvoir et un affreux mal de crâne du au fait que son cerveau humain était bien trop faible pour contenir la mémoire divine que Loomineï était censée posséder. L'ex déesse du destin se sentait démunie, aveugle, sourde et si loin des siens qu'en ce moment précis elle avait bien du mal à se persuader que cette solution était la meilleure avec les éléments dont elle disposait soit bien peu. Si Rivaëna avait voulu la punir en lui montrant combien elle pouvait être inutile c'était plutôt réussi. Loin, très loin dans ses pensées, Iris suivait le groupe sans chercher à discuter. Leurs échanges ne l'atteignaient pas et la présence de Cieran sur son épaule comme celle de Soomïne dans sa poche semblaient inexistantes en cet instant. Pourquoi avait elle choisit de rendre elle même dans le monde des abysses ce jour là ? Sa non présence aurait elle changé la sentence de Rivaëna ? Trop de questions, trop d'inconnus, l'humaine se perdait dans les tréfonds de son esprit mortel. Ce ne fut que lorsqu'une substance mouillée rendit sa vision floue et s'écoula le long de ses joues qu'elle passa sa main sur son visage, surprise. Qu'est ce que... Goutant le liquide présent du bout de la langue elle finit par comprendre qu'il s'agissait de larmes. N'ayant observé la tristesse que depuis son ancienne position, elle ne put s'empêcher d'apprécier la beauté de fonctionnement du corps des mortels. Elle se souvint alors que ce n'était pas la première fois depuis son arrivée qu'elle admirait ce genre de choses. Le goût sucré des fruits qu'elle avait pu consommer chez les fées tout comme s'entendre rire pour la première fois ou encore l'odeur des fleurs entourant la forêt de Silmarïen lui avait procuré le même sentiment d'admiration. Les créations de ses pairs la ravissait, elle savait à présent que jamais elle ne les avait appréciées à leur juste valeur. Un sourire s'échappa de ses lèvres à la pensée que ses pairs n'étaient jamais loin d'elle, peu importe ce qui les séparait à présent. Et si elle voulait un jour partager son expérience et s'excuser, elle n'avait pas le temps de douter. Si ses choix n'avaient pas été bons eh bien tant pis qu'y pouvait elle ? Le passé était derrière et il y avait beaucoup à faire à l'avenir. Oracle s'était manifestée ce qui indiquait que rien n'était perdu. Et puis qu'avait dit la voix de Xiris le jour où Loomineï avait traversé les limbes ? "Restez vous même". Voilà une phrase qu'Iris ferait bien de se rappeler lors de nouveaux accès de tristesse auxquels elle ne manquerait pas de faire face. Au prix d'efforts conscients, l'esprit d'Iris fit son retour dans le monde des vivants pour trouver Kathlyn les mains attachées dans le dos. Tout ce petit monde s'était arrêté et la jeune femme avait fait de même. Les armes de la guerrières étaient devant elle et en moins de temps qu'il n'en fallait pour comprendre la situation, Amber s'écroula à terre, sonnée. Les gifles de Vashti n'étaient pas tendres c'était certain, Iris se souvenait encore de leur première rencontre. Cependant elle eut pitié de la mage qui venait de subir la version décuplée de ce qu'elle avait pu connaître. Sa grimace se changea en stupeur lorsque la sorcière s'adressa à elle. Iris ne répondit rien, contemplant tour à tour la femme au sol puis ses mains et la direction dans laquelle il fallait aller. Il fallait avouer que Iris n'avait strictement aucune idée du comment on pouvait transporter quelqu'un. Franchement, la femme aux cheveux sombres n'aurait elle pas pu laisser Amber marcher comme tout le monde ?! Elle était tellement tordue... enfin c'était bien cela qui avait poussé les dieux à la rechercher en tant qu'élue... Aussi en soupirant, elle se résolut à obéir. Iris se pencha, attrapa les bras d'Amber et commença à tirer. Il y avait pire comme exercice cependant elle stoppa rapidement ses efforts reposant sa charge. En effet, la tête d'Amber pendait vers l'arrière dans le vide, ses vêtements remontaient dangereusement et Iris craignait de finir par la blesser à la traîner comme ça. Il devait y avoir un meilleur moyen. En réfléchissant elle demanda à Cieran et Soomïne de se rendre au sol, craignant de les blesser dans ses mouvements incertains. L'avantage de ce genre de situation, c'est que vous n'avez pas le temps de penser à autre chose. Aussi Iris retrouvait son humeur habituelle et sa motivation. Dans son esprit elle cherchait quelqu'un qu'elle aurait pu voir transporter une autre personne ou même quelque chose. Il lui revint alors que les parents portaient souvent leurs enfants dans les bras contre eux, et que pour décharger des marchandises, chacun utilisait le même procédé, portant la charge contre son corps avant de le déposer au bon endroit. Cela pourrait à coup sur faire l'affaire. Attrapant alors Amber sous les aisselles car cela semblait le seul endroit non glissant, Iris souleva la masse inerte de la mage et l'attira contre elle. Elle manqua de perdre l'équilibre car si la femme n'était pas spécialement lourde... quoique... elle était surtout bien plus grande qu'un enfant ou un produit rigide. Ainsi le seul moyen que trouva Iris afin que les jambes d'Amber ne trainent pas au sol fut de faire passer les bras et la tête de celle ci par dessus son épaule. Je vous épargne les cheveux défaits, les couinements d'inconforts et les baragouinements de l'ex déesse durant l'opération. De là il fut plus simple de hisser le corps dans ses bras, le poids s'équilibrant au fut et à mesure. Se laissant gagner par son manque d'expérience, l'humaine du s'accrocher pour garder une poigne sur l'autre femme et ne pas tomber en arrière. Heureusement Cieran lui avait suggéré de s'occuper des armes de Kathlyn en premier avant de chercher à se saisir Amber car maintenant que son fardeau en travers de l'épaule était à peu près équilibré, Iris se voyait mal se baisser ou lâcher sa prise sur la mage. Elle invita finalement ses deux compagnons de voyage à reprendre leur place. Ils méritaient plus de considération de sa part et elle se promit que dés qu'elle en aurait l'occasion elle prendrait le temps de leur expliquer certaines choses. Il était temps qu'elle fasse confiance aux autres et qu'elle ait sur cette terre des êtres qu'elle pourrait peut être un jour appeler ses frères ou ses amis comme disaient les mortels. Pour le moment, elle se contenta de quelques mots. - J'espère que vous avez toujours confiance en moi. Commença t'elle avec un soupir avant de continuer, Je suis désolée de faire des choses que vous ne comprenez pas...et je voulais vous remercier d'être restés. Ainsi Iris se mit en route. Elle avait prit un peu de retard sur le reste du groupe mais ils n'étaient pas loin, ils avaient besoin de la mage de toute façon. L'humaine se surprit à marcher rapidement ne comprenant pas comment le poids d'Amber qui lui semblait juste énorme lorsqu'elle l'avait soulevé sous les bras, était passé à quelque chose de tout à fait supportable une fois bien positionné. Pour sur le corps manqua plusieurs fois de glisser en avant ou en arrière mais c'était tout. Et chose surprenante, la jeune femme n'avait jamais fait autant attention à ses pieds que lors de cette petite marche ! Tomber seule était une chose...Tomber et donc recommencer l'opération en était une autre. Elle ne doutait pas s'être totalement ridiculisée si toute fois quelqu'un l'avait observée lors du maniement du corps évanoui, pas besoin de recommencer. Iris rattrapa donc les autres et suivit le rythme, focalisée sur le fait de ne pas trébucher ou faire tomber Amber. Elle se sentit quand même rapidement fatiguée et comprit que le poids de la femme ne s'était pas évanoui. Elle commençait même à ressentir une douleur à l'épaule mais n'en dit rien, prenant sur elle. Crystal semblait les guider et elles finirent par s'arrêter devant une grande bâtisse. Lorsque les deux femmes entrèrent, l'humaine se demanda quoi faire avant de les suivre stoppant dans une pièce gigantesque. Elle resta quelques pas derrière les deux autres, ne se délestant pas de son fardeau et ce malgré la fatigue qui commençait à se faire cruellement sentir dans ses muscles pour le moins peu habitués à ce genre d'efforts. Elle avait la charge de Amber et tant qu'on ne lui permettrait pas de la confier à l'une des personnes présente, elle ne bougerait pas. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 37 ! ~ |
| | | Vashti | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Lun 15 Aoû - 13:39 | |
| Oh pauvre rouquine, elle voulait boxer Amber, et la méchante Vashti l'en a privé, quelle vilaine fille cette Sorcière ! Cela aurait été lui faire trop d'honneur que de lui répondre. Mais dans les faits, ce n'était pas aussi gratuit que la guerrière le pensait. Le réveil de l'enchanteresse devrait se produire sous peu. Or, si Kathlyn se serait chargée de lui démonter la mâchoire, cette gamine ne serait plus qu'une charge sans valeur. L'important dans cette histoire, était de confronter le grand-oncle à sa petite nièce, et ainsi recueillir des informations utiles pour notre Sorcière. Un coup mal dosé, et la fille des glaces comaterait jusqu'au crépuscule. Ce n'était pas la première beigne que Vashti distribuait, et en règle générale, les plus fragiles retrouvaient leur conscience trente minutes plus tard, et si vraiment c'était une chiffe molle, l'effet pouvait persister jusqu'à une heure. Ce qui, à l'évidence, semblait être le cas de cette greluche. Par ailleurs, à peine la mule fut elle entrée, que sa charge grommela, faisant ainsi l'annonce de son pathétique retour. Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer. Kathlyn à sa droite, Vashti se tenait sous le porche, immobile et silencieuse. La silhouette noire toisait d'un regard faussement inquiet la pièce qui s'étirait devant elle. Puis un murmure vint ponctuer ses pensées. La rouquine ne formula que deux mots, qui pour beaucoup, n'auraient pas signifiés grand chose. Mais le ton utilisé mêlé à la suspicion naturelle de la Sorcière suffirent à former un tout. La guerrière flairait le danger, or, celui-ci ne revêtait point le visage des huit gardes en présence, mais plutôt de l'invisible qui attendait patiemment qu'elle s'avance. Après tout, pourquoi payer ce que l'on pouvait voler ? et d'après les dires du sac à patates avachie sur l'épaule branlante de l'autre pimbêche, le Duc se fichait pas mal de son devenir. Si l'embuscade était effectivement son intention, alors Vashti lui reconnaitrait une certaine intelligence. Endormir la méfiance en affichant ses plus piètres soldats tout en faisant mine de ne point s'en soucier, et ainsi laisser l'étranger prendre confiance en lui, c'était pour le moins... astucieux. Mais si dans le cas contraire il se trouvait n'y avoir personne tapi derrière ces voilures chatoyantes, alors cela ne fera qu'une déception de plus à mettre sur son ardoise. Une voix mielleuse, manifestement usée par les usages de la bourgeoisie, finit par s'annoncer. - Je vous en prie, avancez donc. D'un pas lent mais régulier, un homme se trainait du haut de son balcon. Surplombant la salle, la mezzanine de bois en faisait le tour, comme une couronne posé sur la crâne d'un chauve. A son rythme, le pantouflard s'approchait d'un escalier qui, à terme, le mènerait à la hauteur de Vashti. Puis, au détour d'un virage, la Sorcière fut en mesure d'apercevoir le vieillard. En dépit de son allure visant à éprouver sa patience, le grisonnant affichait une certaine prestance. Le dos droit, l'oeil vif, il dénotait clairement à côté de sa petite nièce qui avait le charisme d'un coprolithe ébréché. Seule ombre au tableau, son accent nasillard. - Souhaiteriez-vous donc prendre racines ? En ce cas, je vous prierai de ne point le faire en ma demeure. Provoqua gentiment le Duc, avant de porter son attention sur la femme aux cheveux blancs. Ne restez point à souffrir de ma nièce, gente-dame. Puis d'un signe de la main, il ordonna à deux soldats de soulager l'épaule de l'étrangère. Mais à cette invective, Vashti leva sèchement son avant-bras gauche, paume face au vieux et aux gardes. Ce qui eut pour effet de stopper les hommes qui venaient à leur rencontre. - Avant toute négociation, il me plairait de voir les cinq-cents Nitsed's de la récompense. D'un ton neutre aux atours tranchants, Vashti fit savoir ses exigences. En les circonstances, je serais même en droit d'exiger de vous une rétribution pour ma dévotion envers la cause, et de ma mansuétude à l'égard de cette fille qui a tenté de s'approprier ma capture.Le sourire en coin du Duc laissa planer le doute quant à ses réelles intentions. Mais en tacticien chevronné qu'il était, l'homme ne se démonta guère, et reprit le cours de la discussion, tout en dosant savamment ses paroles. - Votre ton me laisse à penser que je serais le commanditaire des frasques de cette jouvencelle. Supposa t-il ouvertement. Si je me fie à mon expérience, votre geste n'aurait alors rien d'un acte de bonne foi, mais viserait plutôt à me discréditer en exhibant votre victoire. Laissant finalement tomber le masque, le Duc poursuivit. Amber agissait effectivement sous mon ordre, et comme je m'y attendais, celle-ci a lamentablement échoué. Une onomatopée étouffée mais pleine de sous entendus s'éleva depuis le vestibule. Bien sûr, son échec était convenu, car ce que l'avis de recherche ne dit point, c'est que l'Incendiaire était accompagnée d'une femme rompue dans l'art mystique de la magie. Contrairement à ce que vous semblez penser, Sorcière, vous n'êtes pas infaillible, sinon vous n'auriez laissé aucun survivant sur les quais, du genre ; capable de témoigner de votre carnage. Lui s'approchant, le visage sans peur, il ajouta : Qu'importe cette donzelle qui eut le malheur d'allumer un feu un soir de vent, c'est la sorcière qui nous intéresse. Et... surprenant, la voilà qui se tient sur le pas de ma porte. Conclut le seigneur avec une pointe d'ironie. A ces mots, une lueur sinistre se mit à danser dans les yeux de Vashti, comme énonciatrice d'un massacre en devenir. Enfin un peu de sport, songea t-elle. Mais plutôt que de jouer au jeu de l'adversaire, la Sorcière tint ses sorts en laisse. Si l'homme ne la craignait point, c'est qu'il s'y était préparé. - Vous savez, Sorcière. Reprit sèchement le Duc. Comprenant alors qu'il n'avait point terminé son monologue, Vashti le laissa se donner en spectacle, sans chercher à l'interrompre. Les gens du peuple sont beaucoup plus disposés à traquer une banale incendiaire plutôt qu'une redoutable sorcière. Jamais alors je n'aurais imaginé récolter autant d'informations sur vos déplacements à travers ce simple avis de recherche. Votre tête à la cour du Roi fera grand bruit, et pour votre rétribution, je ferais graver sur votre front cadavérique : Hithar m'a prise par la main pour me conduire jusqu'au Duc Yasin, votre sauveur.- Trop long. Maugréa Vashti, impatiente de jouer les haruspices avec ses tripes. Il manque un point de détail à ta jolie histoire. Provoqua la Sorcière alors que les fameux rideaux se mettaient à onduler de manière suspecte. Le mieux est encore de te montrer !- GARDES !! S'égosilla le Duc. D'un trait d'éclair noir, Vashti rompit les liens de la banale incendiaire, avant de la pousser en direction du vieux d'un bon coup d'épaule dans le dos. Et sur ce même instant, toute une pléiade de soldats étrangement armurés inonda la pièce. Les gravures enchantées qui constellaient leur cuirasse, servaient de protection contre la magie impie. D'une redoutable efficacité, la Sorcière ne pourrait les atteindre de ses sorts. Et bien que camouflées, ces mêmes inscriptions protégeaient également le Duc Yasin. Un piège parfaitement élaboré qui n'avait plus qu'à refermer ses mâchoires d'acier sur l'infortunée bouchère. Sa dague sacrificielle en main, Vashti bouscula sa mule de façon à ce que Amber s'écrase sur le plancher. Il fallait faire vite, car même si Kathlyn s'avérait être une fine lame, les huit nouveaux gardes à l'épreuve de sa magie finiront à un moment ou à un autre, par prendre le dessus. Foudroyant les deux ivrognes qui les avaient accueillis, et qui présentement les chargeaient, la Sorcière tira sur la tignasse de l'enchanteresse, puis lui hurla : - Tu veux t'affranchir de ce macaque, et poursuivre ta quête ?!! Malgré son air de débile profonde, la gamine semblait comprendre. Alors reprends ta vie en main, et règle tes histoires de famille !!Les protections dont bénéficiaient les nouveaux soldats ne se limitaient qu'à une seule école de sorcellerie. De toute façon, il n'était guère possible de se protéger efficacement contre les différentes sortes de magie. Si Amber se résignait à intervenir, ses pouvoirs de glaces ne seraient point entraver par les pictogrammes, Vashti en était convaincue. Surtout que, selon Amber, son grand-oncle la voyait et la traitait comme une moins que rien, il n'avait donc aucune raison de s'en méfier. Parallèlement, toujours boudeuse dans la poche d'Iris, Soomïne écoutait d'une oreille attentive ce qu'il se passait au dehors. Et quand le danger se mit à poindre le bout de son nez, la petite Fée se rua jusqu'au perchoir de Cieran, et put ainsi voir la rousse se faire encercler par des hommes encagés dans du métal. Ah non hein !!! cette Sorcière n'allait pas recommencer à embêter son monde ! Songea t-elle les sourcils froncés. Respectant néanmoins les désirs de l'Humaine, Soomïne ne tenta rien contre Vashti, mais décida plutôt de venir en aide à cette femme qui faillit mourir il y a de cela une heure. Profitant que la Sorcière se tapait la discute avec la faiseuse de glace, la jeune Fée prit sa plus grande taille, soit celle d'une enfant de sept ans, arracha le sac d'armes de l'épaule d'Iris, puis le poussa sur le parquet ciré jusqu'à le faire glisser au milieu du combat qui faisait rage. Coté Crystal en revanche, demeurant coincée à l'extérieur, put voir le Duc prendre ses distances avec l'affrontement, pour s'en retourner dans une des salles à l'étage. Et dans le cas où Kathlyn se retrouverait en fâcheuse posture, la fureteuse se préparait à entonner un chant visant à décupler ses réflexes.¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 40 ! ~ |
| | | Kathlyn Fitzdraken | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Mar 30 Aoû - 23:40 | |
| Oh mon Dieu ! Et que Hihtar pardonne ce blasphème... Kathlyn venait de tomber sur le bourgeois typique qui ne faisait que débiter des mots mielleux auprès de plus puissants et influents que lui dans l’espoir de récupérer des miettes tel qu’un titre de noblesse ou l’appropriation d’un terrain en échange de service. En résumé ? Elle appelait tout simplement cela un pique assiette. Sous estimé ce genre d’hommes serait une grave erreur, «ça» raisonnait exclusivement en intrigue de cours, là où «ça» considérait des nobles comme Kathlyn comme des hommes d’armes sans cervelle. Non pas que cette logique soit totalement fausse, ses deux catégories ne pouvaient tout simplement pas se voir en peinture. La seule réaction de la rousse fut un long soupir pas vraiment caché, qui n’eut qu’un effet d’agacé quelques soldats qui auraient bien aimé répliquer en lui collant un coup bien placé pour lui rappeler sa place mais comme il était mal vu d’interrompre le «grand patron» pendant un de ses discours, ils s’abstiendront de le faire et ce, malgré qu’elle soit fusillé du regard. Peu importe si ce genre d’énergumène agaçait Kathlyn, elle pouvait lui reconnaître une certaine intelligente. Avec un peu de logique, il avait compris ce qui s’était réellement passé sur les quais. Le reste ? Le mauvais point typique des hommes mettant en avant le côté théâtrale pour expliquer à quel point il était intelligent. Il aurait plus sage d’ordonner à plusieurs arbalétriers d’agir en même temps car si il avait raison sur un point : un sorcier avait tout intérêt de laisser le moins de témoin possible pour minimiser les mauvaises rencontres. Un sorcier était bien placé pour savoir que la connaissance restait une arme, et il en était de même pour ses adversaires pour le peu qu’il avait identifié sa magie au préalable. Au moins, avec ce discours soporifique, la Baronne saurait quoi lui demander quand viendra le moment des questions : «qui a réellement mis sa tête à prix ?». Et pour le reste, si il y avait bien un point commun qu’avait pu avoir Kat avec Vashti, le «trop long» allait être le seul terrain d’entente qu’aurait pu avoir les deux femmes depuis maintenant plus d’une semaine ! Lorsque les liens se rompront, Kathlyn ne demanda pas son reste pour agir. Tout se joua sur les deux premières secondes, et ce avant même que les autres soldats ne commencent à envahir la pièce. En vérité, elle n’eut que la réponse concernant le nombre de nouveau invité qu’un peu plus tard : elle savait d’avance qu’au vu de la situation, le groupe de Vashti croulerait bien assez vite sous le nombre. Si les deux soldats proches de l’escalier avait beau être sur la défensive, épée à la ceinture et avec la main pas bien loin pour ne pas faire preuve d’intimidation inutile pendant la discussion, voir la rouquine arriver telle une lionne sur eux, sans arme, pour agripper à chacun le côté de leur casque de milicien et les cogner un grand coup n’était pas une manoeuvre dont il s’attendait et auquel ils s’étaient préparer lors de leur entraînement. Un casque et même des heaumes, ça protégeait des mauvais coup et parfois d’une mort certaine, mais des coups contondants ? De quoi vous donnez une bonne gerbe et de voir quelques étoiles. Pas de quoi de tuer, mais de quoi gagner quelques précieuses secondes, vu que l’un des soldats venaient de voler suite à un coup de pieds bien placé vers ses frères d’armes. Il ne fallait surtout pas qu’elle se fasse submerger sous le nombre ! Car de huit, les adversaires passaient à seize si par malheur tous les gardes du corps du Duc s’y mettaient, et ils allaient vite se rendre compte une fois la surprise de voir certains invités surprises passé, que certains étaient tous sauf des combattants ! Son sac d’arme ne tarda pas à glisser jusqu’à elle, Kat récupérant son épée au passage avant de voir fondre sur elle une bonne tripotée d’ennemi. Si elle n’était pas en état de pouvoir analyser la situation comme pouvait se le permettre Vashti, elle était certaine qu’un de ses hommes en armure complète aurait dû au mieux, être repoussé contre un mur et blessé. Problématique comme situation: il y avait eu une très bonne enquête de terrain au Docks pour pouvoir se munir des bons enchantements. Et très vite, pour eux, le danger le plus immédiat était la guerrière au point que si il y eut quelques passes d’armes, Fitzdraken avait très vite compris que c’était pour mieux l’entourer. Instinctivement, elle en appela à Hithar et à sa ferveur. «Pas certaine qu’Hithar apprécie que l’on utilise son nom à tout bout de chant pour vos magouilles. !
Le seul bon côté de cette situation ? Plus le nombre d’adversaires étaient importants, plus les chances d’avoir à faire à un adversaire que son Dieu ne considérait pas comme «juste» augmentaient. Le revers de la médaille ? Elle ne savait pas lesquelles figuraient dans cette liste, son pouvoir pouvant diminuer en intensité sans prévenir si elle les mettaient hors combat ou qu’ils rompaient la mêlée. Un «détail» qui ne pardonnait pas dans une telle situation. Là, actuellement, ils auront la surprise de voir une fine lame avec des réflexes surhumains qu’il allait avoir du mal à mater là où il lui aurait été impossible de tout paré à la fois. Et pourtant, il y avait quelque chose de différent qu’elle n’arrivait pas à saisir : sa ferveur semblait bien plus efficace qu’auparavant, un bourdonnement qui se releva au bout de plusieurs secondes être un chant. La barde était en action ? Crystal agissait derrière les coulisses tel que l’on le demandait à un barde. En tout cas, dans cette situation, elle put même se jouer de quelques secondes de deux soldats qui avaient laisser paraître une ouverture malgré les trois coups qui n’allaient pas tarder à lui arriver dans le dos. Et si Kat fut bien touché, les deux coups en estoc qui lui était destinée ne touchèrent que quelques mèches de cheveux après s’être baisser pour passer entre eux. En se relevant derrière eux, la lame passa sous le heaume d’un des chevaliers pour lui être enfoncé dans la gorge là avant d’en ressortir et de toucher le second sous l’aisselle en profitant d’une ouverture de l’armure. Si le sort du premier ne fit aucun doute et avait passer trépas malgré ses services envers son seigneur, le second risquait d’être moins tête brûlé au vu du sang qui coulait à flot, l’artère étant touché, lâchant son épée sur le moment, ne gardant plus que son bouclier. Dans tous les cas, Kat avait rompu l’encerclement, et surtout n’allait pas en rester là pour éviter de se retrouver de nouveau dans la même situation. Son seul geste avant qu’elle n’aille de nouveau en mêlée ? Regarder si il en était de même pour les autres gardes, et si la volée de flèches ou de carreaux n’étaient pas prévu à un programme déjà bien trop chargé. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 41 ! ~ |
| | | Loominëi | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Jeu 8 Sep - 13:45 | |
| Un vieil homme ne tarda guère à faire son apparition. Il devait s'agir de l'oncle d'Amber qui commençait au passage à sérieusement peser sur l'épaule d'Iris. Il apparut en hauteur appréciant sans aucun doute de dominer le petit groupe. Du ton de sa voix lorsqu'il ouvrit la bouche à sa démarche ou encore sa posture, tout indiquait un homme fier, noble, sûr de lui. S'il était surpris par leur arrivée, rien ne transpira dans son attitude et à vrai dire Iris en doutait. Ils avaient fait une petite trotte et si l'homme était aussi puissant qu'il avait l'air de le penser, il devait avoir des yeux un peu partout. L'humaine se surprit à ressentir un dégout immédiat pour l'individu qui les invita alors à entrer d'une voix mielleuse et en vint à plaindre la pauvre Amber qui ne comptait guère plus qu'un cloporte pour l'homme. Elle aurait pourtant déposé la jeune femme avec un plaisir non dissimulé lorsque cela lui fut si gentiment proposé mais c'était sans compter Vashti qui décida d'entrer en scène. Iris se résigna sans mot dire au geste de la sorcière, obéissante et intéressée quant à savoir ce qui allait découler de la conversation qui débutait. Il fallut remarquablement peu de temps pour que le duc laisse tomber le masque. Il devait transpirer de fierté puisqu'il n'hésita pas à déclarer être responsable des actions d'Amber. En fait il alla même plus loin puisqu'il avoua sans détour son désir de s'en prendre non pas à l'incendiaire mais à celle qui l'accompagnait, autrement dit, Vashti. Oh qu'il avait l'air heureux en cet instant, triomphant, son plan mené à son terme. Heureusement la sorcière ne tarda pas à se lasser de son petit discours bien rôdé et finit par interrompre le vieil homme. Iris n'avait jamais été aussi en accord avec elle qu'en ce moment. N'importe quoi pour faire redescendre cet humain imbu de lui même de son nuage ! L'heure de l'action avait sonné... et en moins de temps qu'il n'en fallait à Iris pour réagir elle se fit bousculer assez violemment pour qu'elle perde brièvement l'équilibre et lâche la prise maintenant Amber en travers de son épaule. Cette dernière qui commençait à revenir à elle glissa dans le dos de l'humaine et s'écrasa au sol. Kathlyn s'était retrouvée sur le devant de la scène et commençait à batailler avec les gardes tout juste sortis de derrière les nombreux rideaux qui parcouraient la pièce. Iris était néanmoins toujours debout, parvenant bon gré, mal gré à ne pas choir au sol. Cieran avait de quoi être fier d'elle de son avis. Elle tourna la tête juste à temps pour apercevoir une Soomïne à taille d'enfant faire glisser les armes de Kathlyn en direction de sa propriétaire. La petite fée téméraire ne ratait décidemment pas une occasion ! L'humaine pensa un instant qu'elle devrait faire de même, cependant au vu de ses talents très limités en matière de combat, elle doutait fortement de pouvoir ne serait ce qu'aider en pareille circonstances. La guerrière ne tarda guère à se saisir de ses biens et redoubla d'ardeur au combat. De son coté, en retrait de toute cette agitation, Iris attrapa le bras de Soomïne pour l'empêcher de se joindre à cette petite fête car la jeune fée semblait remontée. -Si vous pouvez vous rendre utile vous deux, faites le à distance ! Intima t'elle à ses deux compagnons ailés. L'humaine put reculer de quelques pas supplémentaires puisque ces messieurs à ses cotés s'étaient vu foudroyés. Puisqu'elle ne pouvait être utile aux combattantes, autant ne pas les gêner en se retrouvant par mégarde prise dans le flot de la bagarre. Iris eut le temps d'apercevoir le duc qui se retirait, manifestement heureux de son apparition et ne comptant pas se salir les mains. Un lâche bien qu'au vu de son âge il valait mieux pour lui qu'il laisse agir ses soldats s'il tenait à rester en vie. Une espèce de son s'en vint chatouiller ses oreilles et il y eut comme un petit flash dans l'esprit de l'humaine qui réalisa que Crystal n'était pas entrée, auparavant coincée par les soldats. Or à présent plus rien n'empêchait la barde de faire une apparition ni Iris de sortir. Elle courut à la rencontre de la jeune femme et lui indiqua que la voie était libre. Elle aussi avait du apercevoir le duc quitter les lieux. Peut être même avait elle repéré l'endroit où il s'était rendu. Elle profita de l'instant pour faire un compte rendu de la situation. - Il y a seize soldats qui ne craignent apparemment pas la magie. Amber a reprit ses esprits et Kathlyn comme Vashti se défendent plutôt bien mais ils sont nombreux. lança t'elle d'une traite. Comme il était rageant de se sentir spectateur, de ne pouvoir agir ne serait ce qu'un peu afin de faire pencher la situation de leur coté ! Bien sur Iris ne doutait pas que Soomïne comme Cieran feraient leur possible si toutefois leurs capacités le leur permettaient. A vrai dire l'humaine avait du se retenir de leur interdire toute action. Néanmoins elle savait qu'ils étaient venus pour aider, pas pour observer. Elle leur devait bien de leur faire confiance malgré l'angoisse qui la tenaillait lorsqu'elle songeait à ses deux protégés. Ayant quitté Crystal une fois celle ci informée, Iris était retournée se poster à l'entrée de la salle de façon à avoir une vue sur les combats non sans avoir failli s'étaler sur le corps d'un des hommes foudroyé. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 41 ! ~ |
| | | Nẽferis | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Jeu 27 Avr - 15:18 | |
| Plongeant mes mains dans l'écuelle, j'inondai mon visage encore endormi de son eau bienfaitrice. Sans même sécher ma peau, je me rendis jusqu'à la fenêtre afin d'observer la nébuleuse obscure, vestige d'une nuit mourante. En avance sur l'aurore, je m'attardai un instant sur les confins de l'horizon. Le regard attiré par tout un essaim de lueur fourmillant dans la forêt, je croisai les bras pendant que mon imagination se chargeait de m'illustrer le destin des traquées. De retour auprès de la coiffeuse, j'entrepris le brossage de ma chevelure. Ayant voix au chapitre concernant l'aspect mouvementé de la matinée, je préparai d'ores et déjà la scène qui m'incombait de jouer. Quand bien même cela ne figurait point dans mes attributions, j'agissais à raison. Guidée par un plan plus vaste que cette modeste action, il ne me disconvenait guère de braver les enfers pour atteindre mes objectifs! Mon jeune colocataire étant suffisamment reposé, je m'en allai tapoter sa joue afin de lui intimer de se lever. Quand il eut terminé sa toilette, ce fut une silhouette campant devant le carreau qui s'adressa à lui. - Le jour est venu.L'expression indifférente à ses déambulations, je n'ajoutai rien au titre que je venais de lâcher. Il eut beau s'acharner à la question, aucune autre syllabe ne franchit mes lèvres. Ne me préoccupant plus guère de sa présence, j'assistai au lever du soleil, l'index droit prisonnier de ma sénestre reposant dans le creux de mon dos. Comme figée dans le temps, j'attendais mon heure. Aussi, quand de la fumée blanche inonda la sylve que je ne cessai de fixer, je devinai l'exécution des ordres relayés par le duc Yasin. Mettre des paysans à contribution semblait être monnaie courante ici, pas étonnant alors, que ce ventripotent ait cessé d'être soutenu par la couronne. J'attendis encore, longuement.. puis j'aperçus cinq silhouettes s'extirpant des bois. Mes yeux d'elfe distinguèrent également une sixième personne étendue sur le sol. Elles devisèrent un moment, avant de finalement faire route en direction du bâtiment dans lequel je me trouvais. Bien que le duc escomptait secrètement les voir entraver par sa petite nièce, celui-ci dut composer avec un régiment de huit hommes fraichement arrivé de Nandis. La veille au soir, le responsable de ce détachement soumit au regard déconfit du vieillard, la consigne royale qui les avait mené jusque là. Je n'eus guère besoin de prendre acte de cette note pour deviner son contenu. Les hommes de pouvoir n'avaient aucune confiance en ce duc échevelé, la suite des évènements ne fit par ailleurs que confirmer la raison de ce doute. Depuis les hauteurs de ma chambre, j'entendis le groupe franchir le hall, puis marcher d'un pas lourd jusqu'à la salle préférée des riches bedonnants qui écumaient la contrée. J'avais alors quitté la lumière de la fenêtre pour me poster juste devant la porte. La petite voix qui animait parfois mes journées voulut savoir ce que l'avenir lui réservait. Je lui signalai de se taire quand d'un coup! une bataille fit rage dans le ventre même de la bâtisse. Aucunement surprise par les éclats de cette rébellion, surtout après avoir lu le rapport d'enquête qui faisait mention d'une sorcière noire, j'intimai à mon fardeau de ne pas bouger jusqu'à ce que je l'appelle, puis sortis. Le duc passa dans un courant d'air afin d'aller se confiner dans ses appartements, ce qui n'eut même point le mérite d'accrocher mon regard. Les doigts glissant sur la rambarde cirée, j'avançai doucement jusqu'à l'escalier qui me mènerait jusqu'au combat. La guerrière tenait la bride à ses assaillants, il émanait de sa gestuelle une grâce qui me plaisait d'observer. La sorcière quant à elle, demeurait au chevet de la petite nièce. A l'évidence, celle-ci avait su décrypter les pictogrammes protecteurs qui constellaient l'armure des soldats. M'assurant d'être vue par cette dernière, je levai mon doigt en direction du plafond, avant d'en décrire un cercle. Si la sorcière se prêtait à mon petit jeu d'observation, elle remarquerait tout un ensemble de lustres suspendus qui bardaient la solive. J'en comptais neuf au total, trois à gauche de la pièce, trois en son centre, et trois à sa droite. Les luminaires étaient composés d'or massif, une masse substantielle à même de briser un crâne sous couvert d'un heaume. Selon mes prérogatives ainsi que la place que j'occupais au sein de la cité fortifiée, il était de mon "devoir" d'être du côté des gardes. Mais j'avais aussi ma propre campagne à mener, la sorcière noire était un de mes objectifs, pas le prioritaire, mais c'en était un. Le second, celui qui justement me liait à la couronne, était de faire la rencontre de l'incendiaire, de son vrai nom Fitzdraken, Kathlyn Fitzdraken. Lorsque le combat se sera tu, et que les esprits se seront apaisés, je permettrais à celui qui avait partagé ma vie durant plusieurs semaines, de nous rejoindre. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 41 ! ~ |
| | | Vashti | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Mer 3 Mai - 12:10 | |
| Il y avait comme un manque à faire passer ! Voilà ce qu'en conclut Vashti lorsqu'elle assista au combat de la rouquine. La Sorcière serait bien en veine de la blâmer, surtout si on la savait souffrante de ce même mal. L'écho des cris se relayait en canon, tandis que les coup pleuvaient à l'unisson. Frustrée de ne pouvoir s'en donner à coeur joie en se jetant dans la mêlée, Vashti continua de secouer cette cruche d'Amber. Une besogne bien ingrate, quand à côté, le sang fusait... Néanmoins satisfaite de la prestation de la guerrière, la Sorcière finit par admettre, en sourdine bien entendu, son utilité. Une remarque intérieure à prendre avec beaucoup de recul néanmoins, car ce n'était pas tous les jours que l'on croisait des soldats ainsi protégé contre la magie noire. Comment ce vieillard en charentaises, avait-il pu se procurer les services d'une escouade avec un équipement aussi pointu ? A leur manière de livrer bataille, ils ne correspondaient point au profil du mercenaire. Ce genre de guerriers, outre leurs armes et armures, cultivait la différence par la science du combat. Ce qui n'était clairement point le cas de ces hommes qui maniaient leurs épées identiques, par des moulinets identiques. La rouquine les dominait par le biais de techniques plus exotiques que la soldatesque habituée à marcher en colonne. De plus, le lieu d'embuscade ne les avantageait guère ! Incapable de coordonner leurs assauts comme ils pourraient le faire dans une rue, ou dans un champ par temps sec, ces manches avaient tout d'un banc de crabes nargué par une anguille. Et c'est au milieu de ce bruit infernal que pourrait faire un amas de casseroles ébranlé, qu'elle l'aperçut ! Perchée en haut des marches de l'escalier qu'avait emprunté le vieux débris peu avant, une silhouette nacrée la toisait de son regard condescendant. La coiffe platine forée par une paire d'oreilles taillées en pointe, Vashti perça dès le premier coup d'oeil l'origine de cette donzelle. Elle n'était peut-être que la deuxième qu'elle croisait, mais après Iliyasviel, il devint facile pour la Sorcière de reconnaître cette race consanguine qu'étaient les Hauts-Elfes. Puis la main de cette femelle se mit à léviter, lentement, en direction du plafond. Son index finit par lui donner d'avantage de longueur, et toujours aussi poussivement, se même doigt dessina un rond. Bien qu'elle ne lui reconnaissait aucune hostilité, Vashti n'appréciait que " modérément" les chefs d'orchestre. L'urgence de la situation joua néanmoins pour elle, à savoir que la rouquine n'était pas non plus inépuisable, et qu'à tout moment, sa gorge, ou une autre partie de son corps, risquait de vomir son précieux nectar. Or, comme la Sorcière n'était point disposée à s'abaisser comme étant sa sauveuse attitrée, ses yeux se fixèrent d'eux-mêmes sous la mansarde qu'indiquait la nouvelle venue. Comprenant alors où elle voulait en venir, Vashti ne put s'empêcher d'émettre un râle. Voilà qu'une inconnue la renseignait sur la manière la plus efficace de mettre un terme à ce conflit. Puérile lorsqu'il s'agissait de son égo, la Sorcière songea rapidement à une alternative, sans qu'aucune, ne parviennent à se détacher du lot. Ce fut donc la mort dans l'âme qu'elle libéra ses terribles éclairs noirs directement dans le plafond, écharpant le bois qui maintenait les luminaires en suspension. Un à un, les lustres s'écrasèrent sur les soldats, Kathlyn y compris si elle ne jouait point de l'esquive ! En un instant, le combat fut terminé. Les doigts encore crépitants d'énergie, Vashti s'avança de quelques pas. En quête d'un survivant qui s'avérera vaine, la Sorcière apostropha l'inconnue ! - Qu'est-ce que tu me veux ?!Pour son propre bien, celle-ci avait tout intérêt à être crédible, sans quoi, la blondasse sans teint derrière elle se trouverait une soeur de balafre ! Sa dague sacrificielle en main, Vashti ondulait entre les lustres fichés çà et là dans le parquet, en vue de rejoindre cette Elfe qui la considérait d'un peu trop haut. Et bien que Soomïne brûlait toujours plus d'en découdre avec la Sorcière, ce fut finalement vers l'enchanteresse qu'elle se tourna. Suppliant cette dernière d'intercéder en sa faveur, Amber fut bien ennuyée lorsque la Fée lui revendiqua son désir de calmer le monstre. Terrifiée à l'idée de se la mettre à dos si jamais elle venait à manquer son coup, celle-ci dut à regret, rejeter sa requête. Soomïne fulmina, ses joues s'empourprèrent, tandis que ses lèvres tremblèrent sous les grondements infantiles qu'émit son larynx. Dans ses moments de grandes colères, il lui arrivait très souvent d'oublier ses promesses. Sauf que cette fois là, la petite Fée ne succomba guère à ses pulsions, et préféra plutôt s'en retourner dans la poche d'Iris. Cieran soupira de soulagement, car au devant d'une telle démonstration de rage, surtout venant d'une Fée à l'aspect si innocent, ce n'était pas avec son air de ne pas y toucher, qu'il l'aurait convaincu de quoi que ce soit...Un compte rendu bien inutile si on voulait l'avis de Crystal après que Iris soit venue l'informée de ce qui se passait. Demeurer au dehors était encore le meilleur moyen de sauvegarder le groupe en cas de guet-apens. De cette manière, celle-ci put soutenir Kathlyn par le biais d'un chant vocalisé, presque inaudible à l'oreille humaine. Néanmoins consciente que la jeune femme à la joue fendue souffrait du besoin de se rendre utile, la fureteuse se contenta de la remercier pour ses précieuses informations. A peine fut-elle repartie, que Crystal remarqua, tout comme Vashti au même moment, la présence d'une tierce personne. Aveuglée par la bataille qui faisait rage, celle-ci serait bien incapable de dire si l'étrangère s'était exprimée ou non. Sourde de naissance, la Barde développa le don de voir les sons, et donc d'en comprendre les formes et les couleurs. Ainsi, il lui était possible " d'écouter" une conversation aussi loin que portait sa vue, et ce, même si cette dernière était amplifiée par des lunettes d'approche. Cependant, quand les luminaires se décrochèrent pour écraser les quatre soldats restants, Crystal fut interpellée par l'approche menaçante de Vashti à l'égard de l'intervenante. Se précipitant aussitôt dans le ventre de l'auberge, bousculant Iris au passage, la fureteuse s'écria après la Sorcière ! - Ne faites pas ça !! Reprenant son souffle, elle ajouta : C'est Nẽferis Endel, la Marquise au sablier !Bien connue de Nandis si l'on côtoyait la noblesse, la Haute-Elfe occupait une place importante au sein de la société, en tout cas, bien plus que celle que pouvait actuellement se targuer le vieux Yasin avec son titre de Duc. Occire cette femme lui couterait autrement plus cher qu'une escouade de guerriers immunisés à sa magie. - Marquise ? Rétorqua Vashti avec son dédain habituel. Je doute pourtant que du sang bleu jaillisse de tes entrailles !La Sorcière ne pouvait point se satisfaire de quelques lustres pour étancher son besoin de tuer. Elle avait l'appétence de sentir la vie s'écouler entre ses doigts. Songeant toutefois au vieux croulant qui s'était isolé à l'étage, Vashti se dit que dans le cas où cette prétendue Marquise aurait plus d'intérêt que son cadavre, elle pourrait toujours faire usage de sa dague pour saigner ce cancrelat ! Et bien qu'elle s'abstint de ranger l'ustensile qui convoitait tripes et artères, la Sorcière démontra son écoute en stoppant sa progression. Les esprits étant suffisamment apaisés aux yeux de Nẽferis, celle-ci donna de la voix à l'attention de celui qu'elle avait abandonné au confort de sa chambre. Répondant à l'instant T, une ombre se précipita jusque derrière la Marquise. D'abord hésitante, la silhouette finit par apparaitre à droite de l'aristocrate. Le visage grave, l'enfant observa le champ de ruines qui s'étendait devant lui.- Vous êtes... Uldrian ? Bafouilla Crystal sous le choc. *Le Roi ?*Dans un silence approbateur, le jeune garçon baissa les yeux. Sans vraiment la regarder, il considéra la présence de la Dame à la chevelure rousse. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 43 ! ~ |
| | | Kathlyn Fitzdraken | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Lun 29 Mai - 0:23 | |
| Ils étaient compétents les bougres, mais surtout plus nombreux. Et de cette avantage numérique, il ne comptait pas lâcher de si tôt Kathlyn. Si le combat avait su se taire pendant cinq secondes, ses cinq secondes de répis, la guerrière ne prit même pas la peine de souffler que son épée heurta le bouclier d’un des deux chevaliers qu’elle avait face à elle. Si la fatigue commençait sérieusement la gagner, avec un cœur qui commençait sérieusement à s’emballer, elle ne voulait pas les laisser s’organiser une deuxième fois et voir leurs frères d’armes l’encercler de nouveau. Si le bouclier recula suite à coup d’épaule digne du mufle qu’elle était, l’épée ne put pas riper comme elle le désirait en voyant du coin de l’œil son collègue l’attaquer. L’épée de la Baronne ne put qu’érafler l’armure de plate là où elle avait visé normalement la faiblesse de celle-ci. Le bruit sourd qui suivit, venant du plafond changea la donne, et si il y avait un point où Kathlyn surpassait ses adversaires actuellement, par sa bénédiction du Dieu des justes et de la neutralité, c’était bien par ses réflexes. Le plafond, et surtout le lustre qui tomba, elle eut le temps de voir arriver moult fois et de reculer rapidement, l’ironie voudrait qu’elle remercie ses adversaires de bien l’avoir aidé sur le moment... Eux eurent moins de chance. Deux finiront dessous et des armures de plates n’amortiront pas grand chose. Le troisième, un peu à l’écart, l’évita de peu quitte à chuter à reculons. A en juger avec le cri de douleur qui suivi, la jambe droite fut broyée sous celui-ci. Il aura plus de chance que ses frères d’armes, même si la jambe écrasé sous une jambière de plate totalement déformé eut moins de chance. Un jeu qui en valait la chandelle, si Kathlyn devait chercher des jeux de mots douteux. Ce lustre aurait pu la tuer mais la guerrière était surtout la première à apprécier cette pause. Une pause où elle n’eut même pas le temps de lorgner sur l’un des boucliers au sol que Vashti faisait déjà des siennes. Trop occupée avec la bataille, elle n’avait pas pu voir cette haute-elfe les regarder de haut. Tout comme elle n’eut pas le temps de savoir si elle avait réellement un contentieux ou non avec la sorcière. Avec l’arrivée de Crystal, la baronne put assez vite mettre un nom sur ce visage. La Marquise Nẽferis Endel, plutôt connu dans la noblesse et pour les conseils qu’elle donnait. De là à l’avoir vu, non : tout baronne qu’elle était, les Fitzdraken venait d’un milieu que beaucoup de nobliaux jugeait comme «pecno» au fin fond de la région de Freezis. Ce n’était clairement pas le même monde et comme les uns évitaient les seconds et que cela était réciproque, inutile de dire que plus Kat évitait de fréquenter le gratin «pec sec» de Nantis, mieux elle se portait. Ici, les dires que Crystal calma les ardeurs de la sorcière, du moins un moment. A voir le regard que Vashti jeta en direction de la position où devait se trouver le vieux Yasin, il semblait être la solution de secours pour calmer ses ardeurs. La suite prit beaucoup de monde à court, certainement plus Kathlyn que d’autres. Karl son fils, ou plutôt Uldrian, était présent, ce qui fit pâlir la guerrière. C'était trop tôt, beaucoup trop tôt ! Elle avait son fils devant elle, et n’avait pas même pas dépoussiérer ne serait ce qu’un millimètre de poussière de ce qui pouvait se tramer à Nandis ou dans la tête de son beau-frère pour essayer de trouver la moindre preuve à son appui ! Ce qu’elle était si proche et pourtant si éloigné. Prétextée être sa mère reviendrait à se faire prendre pour une folle, et pire, de calomnie envers la couronne ! Et ce peu importe si il y avait à sa tête un roitelet qui servait de marionnette pour des personnes cachées derrière le rideau. Kat recula de quelques pas en se mordant les lèvres pour éviter de faire une bévue en disant n’importe quoi, son regard se portant à la fois sur le visage de son fils et celui de cette elfe qui l’avait fait venir ici, elle savait qu’elle ne devinerait pas le moindre du monde ce qui pouvait se tramer derrière les coulisses. Quelques secondes de blanc juste pour savoir quoi faire de ne pas trop stupide sur le moment. Sa décision fut prise après un bref regard sur les mercenaires survivants qui n’arrivaient pas à se remettre de la scène fracassante du lustre. Non, en la présence du roi, peu de chance qui ignore totalement l’étiquette. «V-Votre Majesté...»
Oui, un genou à terre, même si l’épée était posé à terre suite à cause de la précipitation. L’étiquette, elle l’avait, même si son regard se porta plusieurs fois furtivement, caché en partie par ses cheveux tombant sur son visage, aux mercenaires. Au moins, d’avoir voyagé et d’avoir négligé quelques peu ses cheveux l’aidaient à cacher sa confusion ! Et surtout, qu’est ce que pouvait bien faire le roi ici dans une auberge perdu au milieu de nul part ?!? ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 43 ! ~ |
| | | Loominëi | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Dim 9 Juil - 11:53 | |
| Iris ne s'habituait pas au fait de ne servir à rien. C'était trop soudain, trop inconnu à ce qu'elle avait pu connaître depuis tellement de temps. Elle soupira, sachant parfaitement que ses actions n'étaient ni utiles, ni bénéfiques. Elle devait apprendre à observer et se taire. Qui aurait cru que ce serait si difficile ? Elle en avait rêvé là haut de devenir quelqu'un de moindre qui n'aurait aucune responsabilité et de qui personne n'attendrait rien. Quelle ironie. Elle riait nerveusement en observant la scène de combat. Kathlyn était incontestablement une redoutable soldate. Ça criait dans tous les sens là bas entre la rouquine et les hommes en armure. La jeune femme jeta un oeil du coté de Vashti, elle aussi sur le coté bien malgré elle. La pauvre Amber n'avait pas finit de se faire secouer par la sorcière en manque d'action, ou de sang. Ce fut alors qu'un mouvement retint son attention. En hauteur, en haut des marches pour être précise, se tenait une femme dont la main glissait lentement sur la rembarde boisée. son regard s'attarda sur ses oreilles en pointe et elle reconnut sans mal la haute elfe qu'elle était. Iris grimaça, trouvant particulièrement étrange de tomber sur une de leur représentante en ces lieux. Celle ci dardait son regard sur Vashti puis se mit à pointer du doigt le plafond avant d'ébaucher un mouvement circulaire. Avant que l'humaine ne puisse chercher à comprendre où elle voulait en venir, la sorcière balança ses éclairs noirs et des lustres tombèrent les uns à lui suite des autres directement sur les hommes en armure. Kathlyn évita quant à elle de se faire écraser et le combat se termina de lui même. Néanmoins le silence ne dura pas. Vashti n'avait qu'une envie, en découdre et elle s'avançait déjà vers l'inconnue. Iris fit elle aussi quelques pas prudents dans la salle surtout en remarquant que Soomïne commençait de nouveau à s'échauffer. Cieran s'était lui aussi tendu, connaissant particulièrement bien le tempérament de sa consoeur. Celle ci couinait vers Amber, cherchant vraisemblablement un moyen de calmer la sorcière. Le refus qu'elle essuya de la part de l'enchanteresse permit à l'humaine se souffler plus librement puisque la petite fée s'en vint se réfugier dans sa poche de nouveau. Elle se permit un sourire avant de plonger une main dans son vêtement pour caresser doucement les cheveux de la petite créature afin de l'apaiser. Cela ne dura qu'un instant puisque Crystal déboula, la bousculant sur le coté. Iris se retrouva en perte d'équilibre mais parvint tant bien que mal à rester sur ses pieds encore une fois. Elle porta une main à son épaule meurtri par le corps de la barde et tenta de suivre la suite. l'inconnue avait un nom. Nẽferis Endel, marquise au sablier. Iris grimaça intérieurement car comme d'habitude, ce nom ne la renseignait en rien. Elle se promit une énième fois de prendre des leçons sérieuses avec chaque déité sur leurs créatures respectives une fois tout ceci terminé. Jamais, pas même un instant elle n'avait douté qu'elle retrouverait sa place parmi ses pairs, cela lui était tout simplement inconcevable. Elle se demandait quand et comment mais elle était certaine que cela arriverait tôt ou tard. "Restez vous même" La dernière phrase de son amie ne cessait de se répercuter dans son esprit à présent mortel. Avec ses défauts, ses choix qu'ils soient bons ou mauvais, elle ne pouvait qu'avancer. Retrouver son frère, sa fille et cette autre déesse, trouver un moyen de sauver ce monde dont elle découvrait les saveurs depuis peu. N'apercevoir aucun signe de Rivaëna ou des autres dieux n'était pas pour l'aider c'était certain. Mais Oracle était intervenue et elle avait foi en ses pairs. Son destin était parmi eux. Ceci étant dit, apprendre le nom ainsi que statut de l'elfe stoppa la progression de notre sombre sorcière en sa direction ce qui eut le mérite d'apaiser les esprits en présence. Nẽferis en profita pour appeler quelqu'un et bientôt tous purent apercevoir un enfant se précipiter vers elle. Perplexe, Iris n'était pas au bout de ses surprises lorsqu'elle entendit la voix de Crystal résonner. Comment ? Un roi, cet enfant ? Mais enfin qu'est ce que c'était que ce bordel ? L'humaine cligna des yeux plusieurs fois de surprise. Il allait vraiment, vraiment falloir qu'on lui explique. Kasthyn mit de suite un genoux à terre bien que sa voix ne fut pas celle qu'on lui connaissait. Qu'est ce qui pouvait bien troubler la guerrière ? L'ex déesse était juste perdue, et se sentait terriblement décalée à tout ce petit monde. Elle n'en montrait rien, son visage était fidèle à celui que les mortels lui connaissait car s'il y avait bien une chose qu'elle avait appris depuis la nuit des temps, c'était masquer ses émotions. Paraître avant tout. A l'intérieur cependant c'était une autre histoire. Il lui était impossible d'assembler les pièces d'un puzzle dont il lui manquait les morceaux principaux. Ayant passé la plupart de son dernier mois chez les fées, elle n'avait aucune connaissance de ce qu'il se tramait ailleurs. *** Hithar s'il te plait dis moi que ta création renferme parfois ne serait ce qu'un peu de logique... Avais tu prévu une hiérarchie, une communication, des us et coutumes si chaotiques et complexes ? Je sais combien tu aimes la diversité. Hélas je crains de ne jamais parvenir à les comprendre totalement bien que je partage à présent leur corps physique, mais tu seras ravi de savoir que j'y travaille***Communiquer ou du moins parler à ses pairs procurait à Iris un sentiment étrange qu'elle ne connaissait pas vraiment et qui se nommait l'apaisement. Elle ne chercha pas à en connaître les tenants et aboutissants remarquant simplement qu'il existait. D'une main douce elle invita les deux fées présentes dans sa poche à sortir de leur cachette puisque le chaos était pour l'instant terminé. Ils pouvaient se choisir l'endroit de leur choix pour appréhender la scène. Elle n'usa d'aucun mot mais elle n'en avait pas besoin. Curieuse, l'ex déesse se demandait ce que la présence d'un enfant roi allait changer à leur affaire présente. Elle observait en silence chaaue protagoniste vivant présent dans la salle. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 44 ! ~ |
| | | Vashti | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Mer 8 Nov - 16:01 | |
| Uldrian ? Bien que l'enchanteresse eut quitté Nandis avant que le Roi ne soit couronné. Amber savait parfaitement de qui il était question. Or, la première émotion qui la frappa en le voyant, fut l'indignation ! Comment pouvait-on être aussi irresponsable ?! Subrepticement.. même pas d'ailleurs ! Ostensiblement, l'enfant royal fut révélé en présence d'une sorcière noire ! Le coeur de la jeune femme manqua plusieurs coups, avant que les paroles de la Fée ne résonnent derechef dans son esprit. Éprise d'un élan patriotique, l'essence même du courage submergea ses sens. La créature blonde avait raison, on ne pouvait pas laisser cette harpie attentée à la vie du Monarque ! Alors, sans même être certaine du résultat, l'enchanteresse plaqua sa paume de main contre le parquet ! Le regard fixé sur la ténébreuse silhouette, de la glace se forma tout autour de ses doigts, desquels se libéra une vague givrée qui traça un sillon jusque sous les pieds de la sorcière. Les yeux brillants d'un bleu éclatant, Amber concentra sa puissance en vue de juguler la menace ! Face à ce gamin, le sang de Vashti ne fit qu'un tour. La fine fleur des hauts de ce monde s'illustrait devant elle, prête à être cueillie. Ne se préoccupant guère de Kathlyn et sa courbette, la Sorcière, alors toujours armée de sa dague, s'avança d'un pas lourd et menaçant ! Mais l'une de ses chausses resta soudée au plancher. Quand elle se rendit compte de la cause de cette entrave, il était trop tard. Aussi vive que le venin d'un cobra, la magie de l'enchanteresse cristallisa son sang qui immobilisa son coeur, et tut ses pensées les plus sombres. Ses yeux se figèrent, sa peau se durcit, ses cheveux se raidirent, et le silence conquérant s'imposa... Une statue de glace au pourtour gazeux, trônait désormais au bas des marches. Bien que victime de tremblements, Amber finit par se relever, puis s'avança afin de s'annoncer au Roi. Elle ne savait pas exactement ce qu'elle devait le dire, ni même comment le faire. Mais après être intervenue de la sorte, il serait insultant que de s'adonner à l'inertie. - Pardonnez-moi... votre Majesté. Ânonna t-elle d'une voix si légère, que la brise suffirait à couvrir ses mots. J'ai crains pour votre sécurité, alors...Alors que la jeune femme coiffée d'une capuche s'estomaquait de sa présence, la seconde, tout de rouge vêtue, fit la révérence. Ses os auraient été fait de fer, qu'ils auraient sévèrement grincés au moment où son genou s'en vint rejoindre le sol. L'acte en lui-même ne souffrait qu'aucune erreur, si l'on faisait fi de l'époque, mais il était évident que la guerrière ne s'était point livrée à la genuflexion depuis plusieurs années. Uldrian s'en amusa, jusqu'à ce que la Sorcière ne se retrouve prisonnière des glaces. Bien qu'il eut grand peine à l'entendre, ce dernier comprit ce que l'intervenante chercha à lui dire. En jetant un coup d'oeil furtif au poignard que la statue de givre tenait, l'enfant eut tôt fait de saluer la bravoure de l'enchanteresse. Mais avant de l'enjoindre à s'approcher, il eut ces quelques mots pour la guerrière : - Je vous en prie, relevez-vous, et gardez fière allure lorsque vous m'adressez la parole. Lentement, un pied après l'autre, il descendit l'escalier, contourna précautionneusement la lame de la Sorcière statufiée, puis se posta devant Kathlyn. On m'a dit qui vous étiez, et je dois bien reconnaître que je ne pensais pas cette rencontre possible. Pour cela, même si je dois le déplorer, je salue les évènements qui m'ont poussé jusqu'à vous. La frimousse triste, l'enfant chassa le Roi pour enlacer la taille de la guerrière. Mère...Devant ce tableau plein de tendresses, les yeux d'Amber s'emplirent de larmes, et un heureux sourire redessina la courbure de ses lèvres. Une occasion qui profita pleinement à Soomïne. Car après s'être rendue compte de l'état de Vashti, la Fée s'échappa de la poche d'Iris, fila en direction de la Sorcière, s'agrandit, la moqua, avant de lui tourner sa plus belle gifle ! Ses doigts manquèrent de se briser au contact de la glace, si bien qu'on put l'entendre couiner après que le coup fut porté. Un juron égaya la pièce, puis Soomïne se retira. Ayant pu laisser s'exprimer ses nerfs, l'être Féerique ne fut jamais aussi calme qu'à cet instant, et ce, en dépit de la vive douleur qui lui lancinait la main.[Annonce : C'est au tour de Nẽferis, Valsyra, Kathlyn et Loominëi ]¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 46 ! ~ |
| | | Nẽferis | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Ven 10 Nov - 15:08 | |
| Uldrian, le roitelet de la province de Nandis? Oui, il s'agissait effectivement de sa personne. Afin de bien comprendre l'affaire qui le liait à moi, il est capital de prendre acte du décret que je soumis au gouverneur Vultinien, alors toujours en poste au moment des faits. Le quatorze phobos du mois de Vita, des suites d'un entretien avec le cafard de Kinsy, un dénommé Ligus, il fut convenu d'extraire le royal gamin de son palais doré. Étant donné que mes interlocuteurs pensaient à tort que je collaborais avec la couronne de Hondia, il me fut facile de faire passer des vessies pour des lanternes. Désormais assuré de la menace qui pesait sur le monarque en devenir, le gouvernement me confia son pupille le plus précieux. Un groupe d'éminents personnages me fut alloué, afin de veiller au bon déroulé des opérations. Bien que j'étais la plus gradée, Vultinien ne pouvait se permettre de placer toute la postérité de la nation, entre les mains d'une unique haute-elfe. Ce fut donc sous l'étroite surveillance de quatre politiciens, six soldats et trois éclaireurs, que je quittai la cité fortifiée. Tandis que depuis les cieux, Valsyra nous suivait discrètement. La dragonne était assez friande des surprises qui m'arrivait de lui concocter, or, il se trouvait que le destin de ces gens, en était une. À savoir que je ne comptais pas me laisser chaperonner jusqu'aux terres que je convoitais. Dans la nuit du quinze philia du mois de Vita, on dressa le bivouac à l'orée des collines d'Umar. De fait, peu avant le crépuscule, je m'étais arrangée pour que l'un des éclaireurs tombe sur une lettre supposément rédigée par l'électoraliste les plus influent du groupe. Sa calligraphie parfaitement imitée, fit que le jeune homme se prêta volontiers à ce petit jeu de dupe. Aussi, après que le repas ait été consommé, et la boisson d'Uldrian généreusement assaisonnée. L'acteur de ma petite pièce de théatre, fit son entrée. Seulement, au lieu de tenter de me poignarder comme il était sensé le faire, et donc provoquer le courroux de Valsyra tapie dans la forêt. L'archer se risqua au vol de mon dé! Ce dernier était pourtant convaincu de faire ce que son supérieur attendait de lui. Mais quand j'appris pour sa dysléxie au cours du dîner, il fut trop tard pour rectifier le tir. Le fier gaillard subtilisa mon artéfact sans que cela ne me fasse broncher le moindre sourcil. Hélas pour lui, Vi avait d'autres projets pour moi, et le dé, accusant un poids inattendu, glissa d'entre ses doigts. Quand il termina de rouler, la face: Une page se tourne, un livre se ferme, s'illustra! Comprenant ce que cela signifiait, je voulus me soustraire au campement avec le corps inerte d'Uldrian. Mais Valsyra, alors complètement enragée, était déjà sur nous! Criant et courant en tous sens, soldats, éclaireurs et politiciens, se firent déchiquetés par le dragon en l'espace de quelques minutes. Un massacre durant lequel j'eus la clairvoyance de dissimuler le roi assoupi dans des broussailles. Étant donné que cette attaque était convenue, je n'avais aucune raison à ce que le gosse couronné en soit témoin. En revanche, il ne fut point prévu que Valsyra, entièrement soumise à son instinct vorace, n'enfle au point de tripler de taille avant de me charger de son ombre colossale! Peut-être m'eut elle prise pour un ennemi, ou plus plausible, nourrissait-elle un grief à mon égard? Le fait est que son immense gueule se referma sur ma silhouette recroquevillée. Puis, par un élan du cou, me projetta dans les airs de telle façon à ce que je plonge la tête la première directement dans son gosier. Glissant le long de son oesophage humide et sombre, je m'enfonçai dans la plus noire des obscurités. Mon souffle était rapide et court, mon coeur assujetti à l'hystérie la plus ignominieuse, tandis que mes mains tatônnaient vainement dans ces insondables ténèbres. Je finis toutefois par atteindre une sorte de humus chaud et visqueux. Mes doigts s'enfoncèrent malgré eux dans les orbites d'un crâne dépossédé de son derme. Bien que nageant parmi des restes humains, ma première crainte fut que l'enfant roi n'emprunte le même chemin que moi. Désormais en proie à diverses hallucinations des suites d'un manque d'oxygène, couplé aux vapeur toxiques qui émanaient de l'estomac dans lequel je barbotais. Je ne pris point garde au linceul poisseux qui m'enveloppait.. Quand la conscience me fut de nouveau rendue, ce fut d'un puissant coup de patte que je brisai ma coquille, chassant la pénombre qui m'inondait. Tu vas maintenant dresser cette sale bête! Outre le fait qu'elle m'eut gobé, je rongeai mon frein depuis un certain temps concernant ses méfaits. Valsyra commençait peu à peu à me considérer comme les mortels qui emplissaient régulièrement son auge de leur chair. Plusieurs fois je l'eus rappelé à l'ordre, mais il ne découlait de ses réponses que dédains et caprices! Au cours de ce mois de Vita, il lui arrivait de tuer deux à trois clampins par nuit. Si bien que des esquisses plus ou moins grossières de son apparence draconique, ne cessaient de recouvrir le mur d'enceinte. En vue de l'apaiser, je pris soin d'élaborer ce massacre, qui, à la fois me débarasserait de mes chaperons, et calmerait son insatiable faim. Même le lieu avait été minutieusement sélectionné, de sorte à faire porter le chapeau au monstre vicié qui sévissait dans les collines. Seule ombre au tableau, la dysléxie de l'éclaireur.. Perspicace quant à ma nouvelle apparence, je cédai la place à mon instinct de tueuse fraîchement aquis! Tu fais de sa surprise ton arme principale! Tu craches le feu, la lacères de tes griffes, la perfores de tes crocs! Elle s'envole, mais pas question de te faire distancer! De tes puissantes mâchoires, tu lui gnaques la queue et la fais s'écraser! Tu profites de tes ailes pour l'immobiliser, puis lui fracasses la tête de tes pattes antérieures. Tu souffres de tes attaques, mais tu en fais fi! Tu sais que si tu veux l'emporter, tu dois accepter d'avoir mal! Jouissant d'une plus grande dose d'adrénaline que Valsyra, celle-ci perdit connaissance avant que ma colère ne retombe. En la voyant ainsi gîsante, ma bestialité fuit d'entre mes naseaux fumants. Le combat était terminé! Quand celle-ci émergea, ce fut ma forme originelle qui l'acceuillit. L'échange qui s'ensuivit lui remit définitivement les pendules à l'heure. Au point du jour, Uldrian se réveilla comme après une nuit passée à La fourche d'or. Je lui contai l'attaque du loup géant qui avait décimé mon groupe, mais que par un heureux hasard, nous lui avions survécus. D'abord effrayé et suspicieux, il fut à jamais convaincu lorsqu'il aperçut une jambe suspendue à une branche, ainsi qu'un torse à moitié dévoré plus loin dans l'herbe. Les vêtements maculés de sang, je me mis à sa hauteur et lui fit la promesse de le mener à bon port. Ainsi lui permis-je de retrouver Kathlyn Fitzdraken, sa mère biologique. Tout ceci, c'était pour la partie politique. En ce qui me concernait, je n'avais d'yeux que pour Vashti, la sorcière noire qui allait me permettre de conclure mon pacte avec Vi, la déesse du chaos. L'intervention improviste de la petite nièce Yasin, arrangea par ailleurs grandement mes affaires. Aussi, quand je descendis à mon tour, j'imposai brièvement ma main sur l'avant-bras armé de Vashti, ce qui me donna accès à son essence de mallev. J'aurais pu ne rien en faire, mais un accord est un accord! Ainsi je drainai l'essence maléfique de ma vis-à-vis, sans prendre ombrage des visions sanglantes qui saturèrent mon esprit. D'un point de vue extérieur, je ne fis qu'effleurer la statue de glace, mais en moi.. c'était l'enfer sur terre! Je me revis cette nuit là, draconique et rugissante! Sur l'instant, j'en voulus à Valsyra de m'avoir ravi ce massacre. L'effet que cela pouvait faire de sentir la peau se déchirer sous mes griffes, les os se rompre sous mes crocs. Les hurlements, la mort.. tous ces détails, toutes ces petites sensations.. Heureusement, ou non d'ailleurs, la folie finit par se taire, m'abandonnant à une vie morne, sans plaisir. Je venais d'honorer ma part du marché, il tenait donc à Vi de me débarrasser du reliquat divin qui flottait en moi. -***J'ai accompli ma tâche, qu'en sera t-il de la vôtre?***Je n'attendais guère de réponse, et ce fut sans mot dire, que je me dirigeai vers la sortie de l'auberge. Je passai dédaigneusement devant les diverses personnes, laissant mon parfum floral leur faire la conversation. Puis quand je parvins au même niveau que la femme à la chevelure cendrée, j'apostrophai Kathlyn. - Vous avez toutes les pièces en main pour reconquérir votre baronnie perdue, ainsi que vous faire justice. Tâchez de faire ça bien!Une fois au dehors, j'échangeai directement avec Valsyra qui revêtait alors la forme d'un rocher non loin de la sylve. -**Je suis soulagée du gamin, il ne me reste plus qu'à attendre la mort du duc avant de mettre les voiles.** Quand Vashti aura décongelé, et dans le cas où elle ne s'en prendrait point à son groupe, il y avait fort à parier qu'elle allait occire le vieillard. En tout cas, j'en éprouvais grandement l'envie, ce qui était un sentiment nouveau pour moi.. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 47 ! ~ |
| | | Valsyra | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Sam 11 Nov - 17:40 | |
| Tu étais immobile. Comme un rocher perdu dans ce décors forestier. Mais ton attention était rivé sur une direction bien précise. Une vibration trottinante se faisait sentir. Suivies de plusieurs autres. Environs une bonne dizaine. Mais elles n'avaient pas l'air de faire attention à toi. Ta silhouette étant complètement dissimulée dans le paysage qui leur était tant familier. Ta patience mise à rude épreuve, le sang tambourinant à la porte de ton ouïe, ton ventre tenaillé par la faim, tu finissais par la grignoter, ce tempérament mystérieusement stoïque. Attendant donc le moment propice où une des bêtes cessa de se mouvoir. Un magnifique cerf adulte, suffisamment de viande pour te sustenter une bonne partie de la journée. Si un rocher le pouvait, il serait en train de baver d'envie et renifler d'impatience. Des crocs de pierre prêts à arracher la moindre parcelle de peau passant proche de lui. Mais ce fut au moment qu'un craquement survint, rompant le silence du matin, que le cerf, alors en train de boire à une rivière relevait la tête dans ta direction ! Il était hors de question que tu le laisses s'échapper. Ton corps commençant à reprendre forme, tu plantais ta queue dans le sol pour harponner subitement ta proie sur un pic de pierre émergeant du sol. Une pointe de granite transperça l'animal dans un son sourd. La chair déchiquetée vint harmoniser ce doux son. Les gouttes de sang tombant dans l'eau à intervalle régulier. Lui arrachant la vie dans le silence le plus sordide qui soit. À la vue de la scène, voir ce rocher se muer en un dragon blanc auréolé d'une aura bleutée approcher de leur positon, le reste du troupeau détala immédiatement. Te laissant alors briser le pic de granit pour te saisir de ta prise entre tes crocs et quitter cet endroit et te mettre à l'abri, dans uns caverne à même le sol. Gardant un œil sur les alentours et te prémunis de faire attention que rien n'ait pu poser les yeux sur toi. J’étais à l'écoute des émotions et paroles de mon amie et veillait à ce que rien ne lui arrive. Même de loin, terrée dans la sylve, je gardais un œil sur l'enclave humaine perdue dans cette région. Reprenant alors forme humanoïde une fois cachée dans ma tanière, je m'attaquais immédiatement à mon repas sans plus attendre. La lançant au fond de la caverne, j'entrepris de la dévorer crue à pleines dents, sans la moindre délicatesse, surveillant attentivement mes arrières que rien ne vienne me surprendre pendant mon repas. Avalant tout rond un bout de viande, le sang dégoulinant sur mes joues, j'observais sur mon côté le tas d'ossement de ce qui restait de l'ours qui occupait cet endroit. Occupant que j'avais immédiatement délogé et massacré par surprise quand j'eus repéré cette planque idéale qui avait en plus une vue très discrète sur le bâtiment où logeait au chaud mon amie et son fardeau qu'était ce gamin. Évidemment que j'avais espéré pouvoir rester à ses côtés. Mais elle avait catégoriquement refusé. Je m'en étais même offusquée de m'être vue refuser ce choix tant la haute-elfe avait en mépris mes chasses nocturnes que j'avais menée pendant notre séjour dans la capitale. Surtout que, selon elle, de plus en plus, les gens se faisaient une vague idée de ce que à quoi je ressemblerai. FOUTAISE ! Je les avais vue leurs esquisses dessinées de leurs mains disgracieuse ! Rien ne pouvait égaler ce que je représentais pleinement et ni ce qu'ils avaient mis sur papier, tant par écris que dessiné, n'étaient fidèle à ma stature ! Du coup, maintenant résolue à me tenir à l'écart du hameau où elle créchait avec ce morveux, je m'étais résignée devant sa fermeté. Courbant l'échine avec difficulté, rangeant ma propre fierté au fond de mon séant et la souillant proprement. Neferis avait eu le loisir d'entendre un claquement de langue et un grognement résonner dans le silence qui régnait à ce moment précis avant que je ne tournes les talons pour m'enfoncer dans la forêt, bien avant que nous atteignions notre destination et à l'abri de l'attention du royal gamin qu'elle s'était mise dans les pattes. Un fardeau qui, pour le moment, j'ignorais à quoi il servirait. Je ne calculais même pas le nombre de fois que j'eus repérer les occasions qui s'étaient présentées à moi pour le gober d'une traite ou à tel point j'avais regretté ne pas l'avoir massacré un peu plus tôt. Mais à chaque fois qu'une telle idée me traversait l'esprit, des souvenirs vifs et fugaces me traversaient de toutes parts. Je revoyais ce jour-ci où mon amie se tenait face à moi, baignant dans mon propre sang. Sa silhouette, debout, si frêle, était aussi imposante que Ravoxan ou ma mère elle-même. Je sentais tout le poids de sa détermination dans ses yeux me coller au sol. Si elle avait pu, mon sang lui-même se serait mis à bouillir. C'étais le seul jour où j'avais abandonné, lâcher prise et me laisser envahir de honte. Faisant pâlir mes propres principes. Mais c'était pour une seule et unique raison. Car même dans ce regard empli de colère et de haine, j'y avais ressentis une forme de respect et d'attachement. Que j'avais du mal moi-même à admettre ressentir. Limite cela me répugnais mais nombres de mes actes disaient pleinement l'inverse lorsque j'avais sauvé et protégé ma frêle amie à multiples reprises. Mais ce jour présent, j'avais compris que quelque chose allait se passer et je sentais soudainement les émotions changeantes de Neferis. De loin, dans la pénombre de ma tanière, j'avais observé ce groupe approcher du hameaux. Une rousse. Une noiraude. Une encapuchonnée et une blonde. Ce petit groupe accompagné de deux petites créatures magiques que je ressentis de par leurs essences même : Dés Fées. Il aurait été si simple de leur bondir dessus et m'en faire un déjeuner digne de ce nom mais... Elles étaient celles qu'elle attendait. Ayant connaissance de la mission qu'elle menait, je reconnu sa propre cible en cette silhouette entièrement de noir vêtue. Reniflant dédaigneusement, je me résolus à rester immobile et invisible à elles. Mes yeux suivant leur avancée jusqu'au bâtiment principal du petit village et y entrer. Restant alors concentrée sur mes sens et les pulsions qu'émettaient mon amie, je surveillais et me tenais prête à ravager cet endroit s'il le fallait. Peu importe ce qu'elle en dirait. Quoi qu'il se passerait, je la sortirais de là ! Les yeux fermés, mon ouïe dirigée sur l'auberge, j'entendis soudainement une activité intense et des fracas multiples comme si d'énormes objets étaient tombés de haut. Un combat ! D'instinct, me changeant en humaine, guettant les alentours pour ne pas être vue et sans réfléchir, je bondis hors de mon trou, m'accrochant à l'arbre le plus proche et y grimpa à toute allure pour avancer en hauteur. Sautant agilement de branche à branche jusqu'à la lisère de la forêt, m'agrippant à certaines pour me balancer et me projeter en avant. Une fois arrivée à la lisière, je m'arrêtais. Tapie dans les feuilles. Observant le hameau de haut. Le calme étant revenu et rien ne m'indiquait que mon amie était en danger. En hauteur, dans ce silence matinal où le soleil laissait ses rayons filtrer entre les feuillages, j'attendais un signe. Je m'étais camouflée et je voyais bien que plus rien ne surveillait l'extérieur de la bâtisse au vu du raffut qu'il y eut à l'intérieur. Néanmoins, une perturbation soudaine me frappa de plein fouet. Sans aucunes raisons, mon corps entiers se crispait. Mes ongles s'enfonçant dans l’écorche de l’arbre dans lequel je me tenais. Le faisant craquer sous la force de ma poigne. Mon souffle devenant rapide et chaud. La vapeur s'extirpant de mes narines. Mais je parvenais à maintenir mon calme malgré cet enfer qui se déchainait en moi. Fort heureusement. Car la sensation me quitta tout aussi rapidement qu'elle m'avait investie. Sentant bien que celle-ci n'était aucunement venue de moi... Mais pourquoi donc Neferis avait-elle ressentit une telle colère ? Profitant alors que tout mon corps était encore dans cet élan de brutalité, je me laissais tomber de l'arbre en me glissant d'une branche à l'autre et me muant à nouveau en un rocher au pied de celui-ci, apercevant alors la porte commencer à s'ouvrir quelques secondes après cela. Le silence m'était terriblement agaçant. Je n'attendais que le signale pour bondir et la sortir de là. Ce pressentiment ne me plaisait pas du tout et lorsque je reconnu instantanément la silhouette qui se dessinait dans l'encadrure de la porte de l'auberge, je fus rassurée. Mon regard balayant sa silhouette. Mon esprit sondant les émotions qui émanaient d'elle, je ne reconnu rien qui puisse indiquer qu'elle avait été attaquée ou blessée. Il en était même tout autre... Sa nature profonde subissait quelques perturbations et ça, je le ressentais. C'est alors que, après temps de temps de silence ce matin-même de sa part, qu'elle m'adressait à nouveau la parole. Enfin elle avait largué le petit mortel et enfin elle faisait preuve d'un peu de bon sens en espérant qu'un massacre sois commis ici-même. Mais quelque chose n'allait pas. Non pas que cela déplaisait à ma propre nature profonde mais ceci ne correspondait pas à Neferis. -**Dois-je conclure que ta tâche est accomplie ?** Commençais à lui dire dans son esprit, d'un ton cristallin et qui se montrait particulièrement tatillon quand à ma manière d'approcher mes prochains mots. **J'ai ressentis les méandres de ce qui a traversé ton être... En ce moment même, ton essence est soumise à une métamorphose. Je te conseillerai aussi de t'éloigner de cette structure. Un mauvais pressentiment m'habite et je ne souhaite pas que tu sois prise dans le sillage de mon souffle si je devais intervenir aux yeux de tous...**Même sous ma forme rocheuse, Neferis pouvait aisément ressentir la bestialité qui m'animait en ce moment. Ainsi, même si elle avait concrètement pris le dessus sur moi il y a peu, elle ne pouvait pas non plus entièrement réprimer mon instinct de se lâcher quand il en sentait l'utilité ou l'importance d'agir. Car désormais, qui que ce soit qui sortirait de cette auberge, avec des intentions vils à son égard et sous l'impulsion de la marquise, se retrouverait au prise avec un dragon lui fondant dessus ou un souffle destructeur déchirer le sol. Mon amie pouvait être habitée par la plus grande des déterminations et forces que je connaissais, rien de tout cela pourrait protéger son corps frêle en dehors de moi-même. Je m'attendais à ce qu'elle se rapproche de moi sans attendre et que l'on s'en aille d'ici ou me laisser réduire ce lieux en pièce pour qu'aucunes vies n'y résident plus. Néanmoins, j'attendais. Mon calme d'apparence surnaturelle brûlait d'excitation à l'intérieur. Si les sentiments pouvaient émettre des sons, tous entendraient l'air vibrer. -**Est-ce ma tâche de réduire cet endroit en cendre ou t'attends-tu réellement que ces cloportes auront les capacités pour accomplir tes aspirations nouvelles ?** lui demandais-je alors d'un ton cristallin sinistre et impatient. Je lui faisait ainsi comprendre qu'elle changeait par l'impulsion de mes émotions, que quelque chose d'insidieux se passait en elle. **Avais-tu prévu une telle issue pour ton fort intérieur ?** Lui demandais-je alors, presque moqueuse. Sur un ton limite capricieux. Encore rancunière d'avoir été mise à l'écart dans la forêt alors que de tels événements étaient en train de se dérouler près de mon amie et la mettait en péril elle, ainsi que moi-même ! ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 47 ! ~ |
| | | Kathlyn Fitzdraken | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Dim 17 Déc - 18:16 | |
| Kathlyn avait fauté sur un point : elle avait sur-estimé les instincts meurtier de la sorcière noire au point qu’elle avait réagi trop tardivement lorsque celle-ci commença à emprunter les escaliers en direction d’Uldrian. Grave problème de sécurité, avec l’angle mort à cause de la hauteur, elle venait de se rendre compte qu’il n’y avait même pas de gardes royaux, seulement la Marquise. Et au début, la rousse pensait qu’elle ne parlait que de celle-ci. Elle tâchera de remercier l’enchanteresse quand elle en aura le temps, peu importe si elle l’avait tué il y a moins de vingt-quatre heures, car elle venait d’éviter une catastrophe. Et cela n’allait pas être l’arbalète au poing caché sous sa manche qui allait y changer quelques choses : une arbalète, ça se chargeait au préalable. Oui, elle avait une réaction, de serrer son épée dans le but de la lancer dans un geste aussi hasardeux que précis mais au moins, cette magicienne lui épargna cela. Au moins, elle souffla : ses imbéciles de mercenaires, du moins ceux encore debout, étaient plus occupés à surveiller la lionne, et ce n’était même pas dit qu’il aurait réagi immédiatement à l’agression de leur souverain puisque l’employeur était le vieux Duc. Au fur et à mesure qu’Uldrian approchait, la prophétie et une partie du puzzle commençait à se mettre en place dans l’esprit de la Baronne. Si le roi avait appris ma mort de sa mère biologique pendant son déplacement, un déplacement incognito mais ô combien risqué, il ne se serait pas contenté de verser une lame : il aurait ordonné à feu et à sang la région et tôt ou tard, il s’en serait pris à un Duc. Le chaos annoncé par Oracle était tout trouvé pour un royaume unis il y a peu sous une seule couronne. Le gamin craqua avant sa mère en se jetant dans ses bras de lui même, la Baronne finissant par à son tour pleurer tout en le serrant elle aussi dans ses bras. «Karl, tu ne peux pas savoir à quel point tu m’as manqué. Tu ne peux pas savoir à quel point je regrette que ton père ne soit plus là pour voir ça.»
Comment pouvait-il savoir qu’elle était dans cette région ? Nẽferis, cette elfe qui s’adressa à Kat avait certainement joué son rôle. Certainement une histoire de cour pensait-elle. A tord puisqu’elle ignorait totalement ce qui avait pu se passer exactement avec Vashti et ce qui pouvait réellement se tramer derrière tout cela. Mais était-ce vraiment important à ses yeux ? Elle voulait profiter de ce moment présent et tout ce que pût entendre l'elfe fut un «oui» à semi étouffé à la voix assez tremblante, gagnée par l'émotion. Oui, elle avait des comptes à régler et un honneur à récupéré, mais chaque chose en son temps. ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 47 ! ~ |
| | | Loominëi | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Dim 23 Juin - 11:29 | |
| Observer, grappiller la moindre information mais ne rien pouvoir faire. Était ce là le châtiment de Rivaëna ? L’obliger à regarder sans possibilité aucune d’intervenir et ce jusqu’à la destruction de ce lieu que ses pairs avaient adopté ? Iris se triturait les méninges qu’elle venait d’acquérir avec exactement les mêmes questionnements que quelques minutes et quelques heures auparavant. Aurait elle dû se mettre en route différemment et rejoindre un des endroits qui lui auraient permis de retrouver sa part divine ? Elle savait pertinemment que les divinités, quelque soit leur rang avaient trop à faire pour observer les mortels avec la situation présente. La jeune femme n’osait imaginer le chaos qui devait aussi se répercuter chez les anges. Voilà des paramètres qui la confortaient dans sa décision de rester en tant que spectatrice ici bas, tout en se sachant capable de rentrer en contact avec les siens si elle venait à percevoir quelque chose. De plus l’ex déesse possédait une confiance sans borne envers Xiris et les autres divinités. Elle était loin d’être indispensable dans les cieux quoi qu’elle puisse penser de son… impuissance actuelle. Mais par la déesse mère que ce cerveau humain était agaçant ! Incapable de se satisfaire d’une seule réponse, toujours à la recherche de la moindre faille, s’il était un mal qu’Iris connaissait maintenant fort bien c’était celui concernant son actuelle caboche. Le temps de ses récriminations intérieures maintenant usuelles, Vashti s’était avancée, ayant manifestement des intentions douteuses quant au gamin roi. Et avant que n’importe qui d’autre ne réagisse, la sorcière se transforma en statue de glace, arrachant une grimace à l’humaine. Amber semblait avoir recouvré une partie de ses forces même si sa démarche et son ton trahissaient une faiblesse notable. Iris observait attentivement tout ce petit monde, se contentant d’enrichir sa matière grise. Elle réprima un soupir désespéré lorsque l’enfant finit par révéler son lien avec Kathlyn. Voilà qui n’allait pas simplifier la situation et il était fort étrange que les deux se retrouvent au même endroit… l’ex déesse n’était pas adepte des coïncidences et ses yeux s’attardaient sur Nẽferis, la haute elfe qui, pour une noble, brillait par son silence. Elle était la responsable de cette rencontre entre le gamin et Kathlyn. De plus que faisait elle en pareil lieu avec l’enfant ? Un nouveau questionnement coupé par l’intervention puérile de Soomïne qui n’en loupait jamais une… Sa colère à l’encontre de Vashti impossible à réprimer, elle emplit le silence ambiant sans se préoccuper le moins du monde des autres personnes présentes avant de s’en retourner dans sa poche. Un soupir et un sourire grimacé s’échappèrent d’Iris. Elle ne pouvait mettre les mots sur ce qu’elle ressentait actuellement. Un mélange de torsion au niveau de la gorge et du ventre assortis à une envie de secouer la jeune fée. Elle réprima le tout en l’instant, sachant que ce n’était ni l’heure ni l’endroit de s’adonner à un inventaire de ses nouveaux ressentis ou de les assouvir. L’humaine se contenta de tapoter la tête de Soomïne à l’aide de deux de ses doigts avant de reprendre le cours des évènements. Nẽferis était descendue et sa main s’imposa un court moment sur le bras gelé et armé de Vashti… Etrange. Elle dépassa ensuite tous les protagonistes pour se diriger au dehors. Sans un mot, comme ça ? Iris n’aimait pas du tout ce qui se jouait depuis que la haute elfe avait fait son apparition. Rendre visite à un duc croulant et odieux avec Amber sur l’épaule, soit, on pouvait mettre ça sur le dos du caractère de la sorcière. Découvrir un gamin roi planqué, associé à une haute elfe ? Ça passe si la jeune femme prenait en compte la complexité et les étrangetés des créatures mortelles. Néanmoins, que le gosse soit en fait le fils de Kathlyn et que Nẽferis ait fait en sorte de les réunir sans intérêt derrière ? Ça sonnait faux. Le touché inutile et la sortie sans mot dire ? Ça commençait vraiment à faire beaucoup. Iris se tourna et croisa le regard de Crystal. Pourtant ce n’était pas vraiment elle que voulait atteindre l’ex déesse mais Oracle, sa sœur, présente quelque part dans le corps ou l’esprit de la femme à la capuche. Elle se savait totalement impuissante et observatrice des évènements mais elle ne voulait pas manquer un élément qui pourrait avoir un impact plus grand que simplement leur petit groupe. Vashti restait son élue, et l’avenir d’Astrune entière se jouait quelque part. La jeune humaine serra les dents de frustration avant de jeter un coup d’oeil à la sorcière. Elle ne doutait pas que celle ci sortirait de son état de congélation sans trop de peine. Après tout elle avait vu bien pire et ce n’était que grâce à la surprise qu’Amber avait pu agir. En l’instant, Iris était prise d’un autre désir, une idée à la Soomïne, sans aucune réflexion derrière en somme. Elle fit volte face et courut à l’extérieur, oubliant l’espace d’un instant les deux passagers qu’elle transportaient, l’un dans sa poche et l’autre perché. Heureusement, sa chevelure terrestre saurait très certainement servir de filin auquel s’accrocher si Cieran, silencieux et attentif, s’en venait à valser. Elle s’arrêta sous le porche et apostropha Nẽferis qui venait de sortir. - Hey ! Attendez ! Elle marqua une courte pause avant d’enchaîner. Qu’est ce que vous faîtes ici vous au juste ? La haute elfe comptait vraiment s’en aller comme ça ? Et le gamin alors ? Certainement que le roi ne pourrait rester avec celle accusée d’être une incendiaire. Iris ne doutait point que Amber pourrait éventuellement prendre en charge l’enfant mais tout cela manquait cruellement de logique. En fait, Iris aurait beaucoup de questions à poser à la jeune femme. Elle se retenait juste assez pour ne pas la submerger d’interrogations là tout de suite. Elle avait bien conscience n’être rien d’autre qu’un grain de poussière aux yeux de tous ces mortels ce qui ne la plaçait pas en bonne posture lorsqu’elle cherchait des réponses. De toute façon, quitte à ne servir (encore davantage) à rien, autant tout essayer... ¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 48 ! ~ |
| | | Vashti | Sujet: Re: Le grand-oncle et la petite nièce Ven 20 Sep - 22:07 | |
| Enserrée dans son linceul de glace, Vashti se trouvait à la merci de tous. Si son corps restait immobile, le cœur figé dans un silence éternel, son esprit, bien qu'affaibli, continuait à se mouvoir lentement dans les limbes de la conscience. S'avançant avec peine le long d'une rue déserte, la Sorcière finit par trébucher sur un corps ensanglanté. Lorsqu'elle releva la tête, son regard se posa sur une multitude de corps épars, formant un tapis macabre qui s'étendait à perte de vue. Alors que le corps sans vie qu'elle venait de heurter s'anima soudainement sous elle, une voix grinçante s'éleva, l'accusant de criminelle. Lentement, le défunt révéla ses traits, emprisonnés derrière un masque mortuaire, moulé dans une expression de souffrance éternelle. Sa gorge béante, d'où pulsait une sève noirâtre, il ajouta dans un râle à faire frémir que, si les tourments éternels ne l'accueillaient point en tant que nouvelle pensionnaire, ils se chargeraient de venir à elle. Vashti reconnut alors le prêtre de Loominëi qu'elle avait occis au nom d'Yloumna. Il était donc fort probable que les autres macchabées gisant autour d'elle aient également été exécutés par ses propres soins. Pleinement consciente que cette mascarade n'était qu'une illusion tricotée par un envoutement quelconque, la Sorcière ne s'aventura même pas à lui répondre. Lorsqu'elle reprit sa marche, piétinant sans vergogne ces carcasses humaines, Vashti jeta un regard sur son environnement. Malgré l'obscurité et le silence pesant, la Sorcière identifia les lieux comme étant les quais de Nandis. Un océan de ténèbres engloutissait de sa bouche opaque l'intégralité de la droite, tandis qu'à gauche, un amas de bâtisses, sombres comme la nuit, se dressait tel un décor lugubre sorti d'un vieux livre pour enfant, dont le temps avait usé les couleurs. Vashti poursuivit sa progression, tandis que d'innombrables visages agonisants défilaient sous ses yeux impassibles. En suivant le même chemin qu'elle avait emprunté pour fuir la cité, la Sorcière se retrouva brusquement transportée sur la Terre du Phénix, à l'endroit même où elle était censée se trouver à ce moment. Une statue de glace trônait au centre d'une pièce dépourvue de plafond, dévoilant un ciel gris constellé de nuages indifférents aux bourrasques qui ébranlaient les murs. Vashti s'attarda un instant sur la sculpture, quand soudain, un éclair déchira les cieux et s'abattit sur elle dans un fracas assourdissant. À l'impact, le visage de l'idole se craquela, dévoilant alors une deuxième Vashti. Sans un mot, leurs regards s'entrecroisèrent, la tension palpable. Puis, la Sorcière issue de son cocon de glace, rompit le silence, sa voix feutrée résonnant dans l'air figé : " Prochainement, c'est moi qui accaparerai toute ton attention. Sois sûre que je t'attendrai !" Ces paroles énigmatiques se perdirent dans l'esprit embrumé de Vashti, sans y trouver de sens. La statue se fractura ensuite en une multitude d'éclats scintillants, se dispersant aux quatre coins de la pièce. En ramassant l'un de ces morceaux, la Sorcière aperçut le reflet de son double, peu avant qu'il ne se dissipe. Une métaphore qu'elle associa à une perte d'envergure et à l'effritement de ce qu'elle était autrefois. Cela paraissait tellement évident, que Vashti vint à en douter. Alors que l'atmosphère se densifiait, la Sorcière ténébreuse se dirigea vers la grande porte. En tentant de saisir la poignée, une force invisible la repoussa. Ne se risquant pas à une nouvelle tentative, Vashti détruisit l'obstacle d'un puissant éclair noir. Si le souffle de l'explosion l'ébouriffa dans le songe, dans le réel, sa prison de glace éclata de façon théâtrale, avant de s'évaporer en un nuage bleuté. L'air polaire qu'elle expira se mêla au climat chaud de la pièce, formant une brume nacrée qui conférait à la Sorcière une prestance presque poétique. Le corps frigorifié et les muscles engourdis, une énergie crépitante de fureur se mit à parcourir ses doigts. En se retournant, Vashti lança un regard de défi à cette pleutre de petite nièce. Si elle était si prompte à faire usage de sa pathétique magie alors qu'elle lui tournait le dos, le temps était peut-être venu pour elle de passer l'arme à gauche ! Pour autant, personne n'avait profité de sa cryostase pour l'achever. Ni Kathlyn, ni Crystal, ni même cette grosse larve de mule et ses divas microscopiques. La cruche qu'elle lorgnait mortellement, par contre, aurait très bien pu la démanteler. Elle n'avait aucune raison de ne pas le faire. Et pourtant... À considérer la position de la Haute-Elfe, qui se tenait à l'extérieur, il était raisonnable de déduire que Vashti avait dû demeurer dans cet état pendant un peu plus d'une minute. Cette étreinte des glaces n'avait, semble-t-il, d'autre dessein que de l'empêcher de porter atteinte à la vie du roitelet. Bien qu'il lui fût pénible de l'admettre, la Sorcière comprenait les motivations de l'enchanteresse. Malgré la terreur qui habitait ses prunelles humides, son courage était indéniable. Un courage mal placé, certes, mais un courage malgré tout. Alors que l'énergie émanant de ses mains s'étiolait, la Sorcière se retira pour s'asseoir sur la troisième marche de l'escalier. Voilà des années que Vashti n'avait plus rêvé. Depuis l'âge de douze ans, la Sorcière en devenir échangeait sa fatigue contre la vitalité d'âmes fraîches. Ainsi, l'arcaniste n'avait guère besoin de se nourrir, et encore moins de dormir. Elle se rappelait de son dernier songe comme si elle venait tout juste de le vivre, un souvenir qui la hanterait pour le reste de ses jours. C'est ce qui rendait sa dernière vision si troublante. Le monde onirique, bien que peuplé de métaphores, n'avait jamais offert la vision d'une seconde Vashti, et encore moins celle de cette dernière lui adressant la parole. Prostrée sur son séant, la Sorcière s'immergea de nouveau dans chacun de ses rêves, persuadée que la clé de son avenir se jouerait dans la résolution de ce casse-tête. Il était impensable de voir une telle rage émaner de Soomïne. D'un bout à l'autre de son être, la jeune Fée se trouvait dans l'incapacité totale de supporter la Sorcière noire. Dès que l'occasion se présentait, l'effrontée n'hésitait jamais à provoquer un conflit avec elle, et ce, en dépit des nombreux avertissements d'Iris. Tôt ou tard, la jeune femme finirait par se lasser de ces incessants crêpages de chignons. Vashti était déjà assez insupportable en soi, et si l'on devait ajouter à cela les ingérences de Soomïne, aucun d'eux n'était près de mener leur quête à terme. Cieran éprouvait une honte profonde face à son impuissance. Son caractère introverti l'empêchait de transmettre sa sagesse à sa sœur de race. Cependant, le cours des évènements lui offrit une chance de se racheter auprès de l'épaule qui lui servait d'assise. Iris, intriguée par l'Elfe aux cheveux d'argent, l'interpela pour mieux cerner ses intentions. L'humaine avait littéralement couru pour provoquer cette entrevue. Aidée de ses ailes, la Nymphe suivit aisément son élan, malgré l'absence de tout signe annonciateur. Sa voix, marquée par une autorité naturelle, laissait planer l'incertitude quant à la réponse de l'Elfe. Bien que Cieran n'eût aucune raison apparente de s'en méfier, un malaise s'installa en lui. Ses instincts de Fée s'éveillèrent brusquement, comme si un prédateur invisible guettait dans l'ombre. Sans tarder, Cieran scruta les environs. Pourtant, malgré tous ses efforts, ses yeux demeuraient incapables de percevoir l'indiscernable. Son instinct, toutefois, ne le trahissait pas ; il en était fermement convaincu. Il pouvait s'élever dans les airs pour explorer la zone et ainsi déterminer l'origine de ces vibrations. Cependant, compte tenu de l'énergie qui vrombissait dans sa frêle poitrine, ce prédateur semblait revêtir une redoutable puissance. Cieran avait donc tout intérêt à ne pas éveiller sa colère. Ou était-ce simplement la peur qui l'immobilisait ? Sa fierté rendait l'aveu difficile. Mais comment ne pas ressentir l'effroi, lorsque la présence d'un faiseur de morts éveillait vos sens ? L'environnement demeurait inchangé depuis leur arrivée ; si le monstre parvenait à se fondre dans le décor, c'est qu'il était présent bien avant leur venue. Ne ressentir sa présence que maintenant n'avait rien d'illogique, car Cieran percevait les pulsions de ce dernier plutôt que sa manifestation physique. Ainsi, soit il éprouvait une grande faim, soit il était profondément en colère ; dans les deux cas, la situation ne s'annonçait guère favorable pour eux. Anticipant le pire, la Nymphe mobilisa toute la puissance de Lourina, déterminée à défendre avec ferveur l'infortunée Iris. -***Ô Lourina, mère du chant et de la poésie, imprégnez mon être de votre douce lumière. Confiez-moi votre puissance afin que je me dresse face au danger. Entendez l'imploration de votre enfant, égaré si loin de son foyer.***À son grand soulagement, sa mère ne le rejeta pas. Il découvrit également qu'il ne portait pas le nom d'Uldrian, mais celui de Karl. Un patronyme beaucoup moins cérémonial, mais si mélodieux à ses oreilles. Et, une minute... le Gouverneur Vultinien n'était pas son géniteur ? Ou bien avait-il péri alors qu'il fuyait la cité sous l'escorte de la Marquise ? Non... cela ne pouvait être le cas, car en tant que fugitive, l'Incendiaire n'avait aucun moyen de connaître le destin du dirigeant. Le visage de l'enfant se détacha du giron de sa mère, son regard empreint d'interrogation : qui était son père ? En un instant, tout un univers venait de s'effondrer, remettant en question son identité, jusqu'à sa propre existence. Il y a une semaine à peine, le petit Karl était le Roi d'une nation entière. Bien qu'aucune révérence ne puisse égaler l'étreinte chaleureuse de sa mère, il se retrouvait désormais plongé dans un abîme de dénuement, passant littéralement de tout à rien. Les mots demeurèrent emprisonnés dans sa gorge, là où d'ordinaire ils s'envolaient avec une aisance déconcertante. Il devenait évident que Kathlyn en avait trop dit, ou pas assez. Pour Amber, en revanche, le choix de s’éclipser vers l’extérieur fut rapidement adopté. Car si la Sorcière avait cessé de porter son attention sur elle, rien ne prouvait qu’elle l’avait complètement oubliée. Dans l’idéal, mieux valait éviter de la tenter. Quant à Crystal, elle alla se positionner aux côtés de la guerrière, prête à intervenir si Karl venait à poser des questions un peu trop orientées. Mais ce n'était pas la seule raison. La fureteuse avait entendu bien trop de rumeurs décrivant un enfant tyrannique, dénué de finesse et peu enclin à la subtilité des jeux de pouvoir. Le voir ainsi, si fragile, si perdu, presque banal en somme, l'inquiétait profondément...¤ 7 Khole Gaïa ¤ ~ Il est 9 heures 49 ! ~ |
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