En aparté je chuchotai à mes compagnons,

- Mais, heu... Vous me libérez après hein ?

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'Écoute de Iriana' :

L'échange se fit et, une fois dans mon perchoir, je regrettais ma décision

- C'est haut, c'est étroit, veuillez me dépêtrer de cette situation, je veux vivre dans ma vieiiiiille ! Et les taper. Aussi.

Eh mais eeeeeeeeehhh ! C'est pas juste, tout ça ! Je suis la première arrivée et la dernière servie, c'est quoi ça ?! Bon, au moins, Dumiel est libre. Je me place devant lui en mode bouclier, et décide de quand même attaquer. Après tout, c'est devenu personnel, tout ça. D'accord, il n'a peut-être pas besoin de moi. Mais moi, j'ai besoin de ne pas me sentir inutile !

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'Munition !' :

Tiens ! Je ne sais pas où je l'ai trouvé, mais cet oeuf est providentiel. De toutes façons, plus personne ne compte. C'est personnel, je ne veux que me défouler. Pour qui, contre qui, je m'en fiche. Laissez-moi juste taper.

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'Puissance !' :

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'Réactivité de Haïkee' :

J'attendais dans ma cage, quand la givrée se trouva un bon projectile : un bel œuf bien pourri ! Elle se concentra et waaw je ne pensais pas qu'elle possédait une telle force ! La munition fusa droit en pleine tête de sa cible qui perdit connaissance. Fin. Illico presto, je sortis de ma cellule, liiiiiiibre ! On avait gagnéééééééé !

Trouvant certainement mon idée pertinente, la fée-louve me suivit dans l’élan de la motte de terre, avec beaucoup plus de de puissance cela dit ! Touché, en pleine poire !

En revanche, j’étais moins encline lorsque survint l’idée d’utiliser un hérisson en guise de projectile. Wusta était échauffée par la situation et en fit payer le prix à Hari-kiri, qui avait désormais la tronche ensanglantée.

Résultat, les cages furent remontées à leur hauteur initiale et un prisonnier était libre, à savoir la petite peluche, que j’invitais à nous rejoindre pour se mettre à l’abri avec nous. Une première victoire ! Encore deux !

La suite ? Merci Adsila, tout simplement. Victalass et Dumiel furent libérés grâce à son intervention ! Sans relâche, elle motivait la vraie Reine de toutes les façons possibles, alors même que Faolàn était en sécurité au Bouquet. Oui, la grand-mère fit tout son possible pour nous aider, allant même jusqu’à se sacrifier. Une belle leçon de vie !

Reconnaissante, Crystal prit la suite ! Elle ne bava pas cette fois-ci, mais opta pour balancer un œuf pourri, entre autre, reflet des agissements des ravisseurs. Comme une leçon de morale un peu violente, Adsila finit par être libérée elle aussi.

- Merci ! Beau travail d’équipe ! Mention spéciale pour Adsila et Crystal, vous avez toute ma reconnaissance. Merci à vous aussi Rosy et Rose d'avoir enquêté !

Ravie de retrouver l’Impur, je me précipitais vers lui, en espérant que l’épreuve soit belle et bien terminée… J’avais un mauvais présentiment… Aussi, je restai prudente.

- Pardon de t’avoir embarqué là-dedans !

Alors comme ça, j'ai apporté la victoire à mon équipe ? Je... Suppose que je dois être contente ? Honnêtement, je n'ai pas réfléchi avant de lancer cet oeuf. J'assiste à la joie de notre aïeule et reçois les remerciements de Lanae, plutôt... Mitigée.

- Hum... Je ne sais pas si tu dois me remercier, je... Honnêtement, je ne sais pas trop ce que je faisais.

C'est le plus stricte vérité. Tout ce que je sais, c'est que je n'ai jamais vraiment voulu libérer cette femme. Mais ça, il vaudrait mieux que je ne le dise pas. Je dois bien avouer que c'est grâce à elle que Dumiel est désormais libre. Nous échangeons d'ailleurs un regard et je décèle comme un ordre dans ses yeux. L'ordre de, moi aussi, m'adonner à quelques remerciements...

Bon, très bien. Je ne me vois pas me disputer avec lui, donc je dois obéir. Je m'approche donc de l'étrange louve-humaine qui réclame silencieusement ma reconnaissance.

- Je... Dois vous remercier. D'avoir sauvé mon frère. Merci à vous.

Je retiens à grand-peine un "voilà" qui aurait cassé tous mes efforts. Voilà, j'ai obéi. Voilà, j'ai fait mon devoir. Mais un "voilà" à voix haute aurait définitivement éliminé tout semblant de sincérité dans mes mots. Oui, c'est vrai, c'est elle qui a libéré les derniers captifs... Mais elle m'a volé mon travail, en le faisant. D'un autre côté... Est-ce que j'aurais vraiment réussi si je m'y étais mise seule ? Les règles de ce monde semblent plus qu'étranges et, surtout, elles n'obéissent visiblement à aucune logique. Hum... Je crois que j'aurai le temps de réfléchir d'ici la prochaine épreuve.

Je rejoins alors Dumiel, et, à l'instar de Lanae, commence à m'excuser, de manière bien plus sincère, cette fois :

- Vraiment, je... Je m'en serais voulu toute ma vie s''il t'était arrivée quelque chose, cette fois. Encore une fois, c'est moi qui fais des bêtises et c'est toi qui paies... Ce n'est pas juste ! Je ne te demanderai même pas de me pardonner, je n'en suis pas digne. Juste... Désolée. Et j'espère que c'est la dernière fois. Si je refais des bêtises, je veux les payer moi-même.

Ce fut à cet instant précis, au milieu de tout ce cheni qu'un énorme bruit de buisson qui se fait maltraiter se fait entendre et que l'on voit alors que je m'étales de toute ma longueur en me prenant les pieds dans les racines qui avaient décidés de prendre l'air. Je ne m'étais bien évidemment absolument pas ratée et je me retrouvais à me relever, avec un peu de peine, le masque légèrement de travers que je m'empressais de remettre en place avant que qui que ce soit y perçoive mes blessures derrière. Ce fut à genoux, inspectant mes bras à tâtons que je constatais alors que l'épreuve était terminée. Autant vous épargnez la gêne qui m'envahit à ce moment là... Je me grattais l'arrière du crâne avec insistance et bruyamment alors que je me relevais, doucement, les genoux endoloris. Mes vêtements parsemés de feuilles accrochées ici et là. Même ma coiffure avait quelques brindilles nouées dans mes cheveux dont j'avais un mal pas possible de défaire sur le moment tant je voulais juste être invisible.

Après quelques interminables minutes, je parvins plus ou moins à me remettre en état même si ma cécité m'avait fait oublié quelques feuilles encore crochées à mon manteau. Néanmoins, je m'avançais doucement vers le groupe, le regard dirigé vers les « méchants » qui avaient visiblement pris tarifs tant là bagarre avait été rapide. J'étais d'ailleurs en retard parce que je n'avais nullement remarqué que quasiment tout le monde était partis et je m'étais lancé dans un monologue interminable avec Dumdum pour lui expliquer précisément et longuement tout ce qui c'était passé ici, avec les détails. Et ce avant de me rendre compte à quel point j’étais un boulet à l’assommer comme ça et que je m'étais mise à déprimer dans mon coin, mon nain me faisant alors me rendre compte que l'on était presque seuls. Je me suis donc levé avec précipitation et je suis partie comme une fusée sans abîmer la porte au passage que je m'étais prise dans l'épaule, manquant de tomber au sol.

Je devais réagir à tout ce qu'il s'était passé ici... mais comment ? Ils étaient quelques uns encore debout mais je distinguais à peine une masse inerte au sol. Je devinais donc que c'était la « cible » des projectiles. J'aurai bien aimé voir sa tête à l'heure actuelle mais je n'allais pas rompre ma promesse pour si peu. Ce me contentait alors de mon imagination... Si elle était dans le coma, c'est qu'elle avait mangé quelque chose de costaud en pleine tête.

- Bon.... Chuchotais-je tout bas à moi-même tout en me râclant la gorge, me tenant droite, les mains sur les hanches et pointant du doigt le camps des « méchants ». Que cela vous serves de leçon ! Si vous recommencez, c'est moi qui m'en charge et vous allez tellement douiller que vous m'en supplierez de vous achever ! AH ! Terminai-je en tapant le sol de mon pied droit, fière de ma répartie quelque peu débile, c'était le mot.

Je m'en retournais alors auprès de mes compagnons de jeu, toujours aussi fière. M'arrêtant à leur hauteur, je balayais du « regard » la petite foule et haussait les épaules, un sourire insolent aux lèvres. Semblant m'accaparer faussement toute la gloire alors que je n'avais strictement rien fait du tout. Du moins, j'en donnais l'air. J'étais juste en train de tenter de sauver les miettes que je pouvais encore ramasser un petit peu, histoire que, au moins, j'aurai été là... J'étais juste passée pour une idiote mais ça, je ne m'en rendais pas compte et si c'était le cas, tout cela me passait au-dessus de la tête. J'avais une notion de paraître bien différente du commun des mortels et ma manière de cogiter était radicalement mal foutue. Essentiellement basée sur de l'instinct pure et de la folie créative potentiellement mortelle... Je ne comptais même plus les nombres fois où Dummy avait voulu se désabonner de la vie quand je faisais de telles scènes en publique qu'il en avait une honte colossale. Même à ce jour, il en faisait sûrement encore des cauchemars.

Je déclarais alors à mes coéquipiers, sur un ton nonchalant, haussant toujours les épaules.

- Bah oui, avec moi, ça aurait été la catastrophe et ils auraient eu pitié qu'ils se seraient rendus d'eux-mêmes mais m'oubliez pas la prochaine fois que ça arrive, hein ! Même si je semble parler ou dans la lune, faut me traîner ou me mettre un coup sur la tête pour que je revienne à moi... Mais pas trop fort, par contre. Mais bien joué, vous leur avait épargné mon infinie bêtise à eux et à la reine ! Ce qu'ils se sont pris c'était sûrement plus enviable... Terminai-je à voix basse.

N'ayant alors plus rien à rajouter, je leurs fis un signe de la main, sourire pleine dent et repartis de là où j'étais arrivée. Un véritable passage éclair. Fort heureusement, à défaut d'être complètement miro et une tête brûlée, j'avais une pas trop mauvaise mémoire pour me souvenirs de la route du retour. Non c'est faux... J'étais l'incarnation des mains et pieds gauche réunis !

Il me fallut hurler le nom de mon nain pour qu'il grogne en retour, comprenant que j'étais une énième fois perdue et que cela me serve de sonar pour m'orienter. Je lâchais un sourire gêné à mes compagnons un peu plus loin, leur faisant signe de ne pas faire attention à moi. Je m'en retournais directement auprès de lui, je n'avais pas envie de le laisser prendre racine et j'avais encore beaucoup à lui raconter... surtout l'épreuve où Rose s'était décidée de nous savater la tronche à tous ! Il fallait qu'il entende TOUT ce que j'avais enduré !

Mais quelques secondes à peine après mon départ, je revins rapidement sur mes pas. Le souffle rapide, les cheveux en bataille à force de me prendre des trucs dans la poire. Je remis ma coiffure approximativement de quelques mouvements de main, repris ma respiration bruyante, attendant que mon cœur n'ait plus envie de traverser ma poitrine pour s'enfuir. Oui, j'étais censée retourner auprès de Dummy mais j'avais réalisé qu'il manquait quelque chose. Que un élément de mon scénario m'avait échappé et quel élément d'ailleurs... POURQUOI AVAIS-JE OUBLIE CA !? J'étais vraiment une cruche... Non, même pas... Une cruche remplie de vide, mais du vide pure. Je m'en voulais, surtout qu'en plus je m'étais tapée la honte la première fois en arrivant. Je m'exposais à un risque de me couvrir d'encore plus de honte !

Me raclant la gorge, je passais au milieu du petit groupe encore présent de mes coéquipiers et je repris ma position précédente face au camps des « méchants » et je le désignais encore du doigt droit. Les joues rouges, la honte m'habitant.

 - HEY ! Ne partez pas si vite ! Je n'ai pas terminé, j'ai oublié un truc important. CAPITALE même... Revenez ici ! Je vous ai dis avant que cela vous serve de leçon ! Vous vous souvenez, hein ? Leur demandais-je en agitant mon doigt pointé sur eux, sautant d'une silhouette à l'autre pour tenter désespérément de me montrer menaçante et autoritaire. J'espère... J'ai pas envie de me retaper tout mon monologue. Je suis déjà assez éprouvée actuellement de devoir rafistoler mon scénario que je m'étais montée en tête avant d'arriver ici la première fois ! Donc ouvrez bien vos oreilles et fixez-moi bien, que je vous discerne correctement ! Je vais vous en faire baver une dernière fois ! Moi Shaileen, je vais vous étaler de toute ma magnificence ! Le bras qui les désignais se repliait vers moi et je serrais le poing, pleine de détermination.

*Assez parlé... Place à l'action maintenant ! Je suis sûre que là, ils sont scotché ! Je dois en profiter !

C'est alors, que d'un mouvement brusque et rapide, je balayais le vide autour de moi à la recherche de quelque chose à lancer à la trogne du Général. Ma main finit forcément par heurter quelque chose !

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'Munition !' :

Quelque chose de gluant dégoulinait entre mes doigts et je sentis l'odeur affreuse me prendre au nez. Je manquais moi-même, par réflexe, de me plaquer le nez avec la main portant cette... abomination ! Parvenant juste à temps de réaliser l'énorme bêtise que j'allais faire et arrêtant le mouvement de ma main d'une autre main, reculant ma tête. Une violente remontée me prenant aux tripes.

- Mais... Mais... C'est quoi ce truc, heiiin ? Pourquoi c'est moi qui souffre là!? C'est horrible ! Je regardais mes coéquipiers. Désolée si ca appartient à l'un de vous ! Mais je le jette, c'est horible !

D'un geste rapide, je m'en débarrassais alors de toutes mes forces en direction du Général.

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'Puissance !' :

D'un large mouvement de main, je visais à la va-vite et je lançais se projectile improvisé en direction de la tête du Général. Du moins, ce que je pensais être lui. Je n'avais pas idée sur qui il allait atterrire. Après tout, c'était pas ma faute hein ! Il n'avait cas pas avoir sa tête dans la trajectoire de mon lancé... Tant pis !

Lorsque j'entendis alors un « Ploc » suivis d'un « Plourch », je compris qu'une cible avait été touchée ! Bingo !

- AHAH ! Je vous l'ai coincée, avouez ! Vous vous y attendiez pas qu'une aveugle puisse vous en mettre une en pleine trogne, hein?!

Plus fière que jamais, je profitais quelques secondes de mon petit moment de gloire. Estimant finalement avoir un peu participé à ce jeu même si il était terminé. Après tout, autant en profiter de les humilier non ? Ce n'était pas gentil d'être méchant, non ?

Mais le temps s'écoulait... D'un coup, mon attitude changea et je me retrouvais toute paniquée et empressée. Je repartis alors en courant dans la direction dans laquelle j'étais partie et arrivée pour retrouver Dummy le plus vite possible. Avec le temps qui était passé, il ne devait plus y avoir de pâtisserie au banquet !